« Se faire insulter et traiter d’utopiste aujourd’hui comme hier est sûrement le plus beau compliment qu’on puisse faire à quelqu’un qui souhaiterait agir sur le réel et le transformer pour plus d’égalité et de justice » (p. 48)
Docteure en philosophie politique avec une thèse consacrée à l’imaginaire politique dans le cycle de la Culture du regretté Iain Banks, Alice Carabédian explore dans cet ouvrage la possibilité de l’utopie dans la science-fiction moderne. (lire la suite)
Au centre de Notre part de nuit, il y a l'Ordre, une organisation occulte, qui vénère un dieu incompréhensible et aveugle, l'Obscurité : un dieu qui a promis à ses adorateurs rien moins que la vie éternelle mais qui les dévore dans le même temps. L'Ordre est dirigé par la famille Bradford, établie à Londres et en Argentine. Les différentes parties du roman nous font découvrir trois générations de cette famille. Il y a d'abord celle des grands-parents, installés à (lire la suite)
Dix ans après la révolution russe de 1917, Denni, une mystérieuse jeune fille, arrive à Moscou dans l’institut de recherche sur la transfusion sanguine créé par le docteur Alexandre Bogdanov, ancien dirigeant du parti bolchevique mis en minorité par Lénine, ancien économiste, revenu à la médecine pour échapper à la politique. Denni se présente comme la fille de Leonid Volok, un militant communiste formé par Bogdanov disparu depuis plusieurs années. Mais elle prétend aussi (lire la suite)
Sur Mercure, Goricé XI, roi de Sorcerie, veut annexer le territoire de Démonie. Les Démons refusant toute reddition, avant que les armées s’affrontent les seigneurs de Démonie proposent un duel entre leur champion, Goldry Bluszco, capitaine des armées, et Goricé, dont le palais est orné des crânes des quatre-vingts dix-neuf précédents champions qu’il a battu. Mais cette fois la chance tourne et Goricé est tué au final d’un combat épique. Son remplaçant, Goricé XII, utilise (lire la suite)
Les aventures d'Andrea Cort se situent dans un univers de space-opera où l'Humanité (les "Homsaps") cohabite avec diverses races extra-terrestres, chacune dotée de sa propre biologie, de sa propre culture, de sa propre morale. Les Homsaps ont donc créé le Corps diplomatique qui gère de multiples ambassades sur les mondes les plus exotiques.
Quatre nouvelles servent d'introduction au roman qui donne son titre au recueil. À travers ces textes, on découvre à différents moments de sa carrière une enquêtrice (lire la suite)
Dans la Venise du début du 17e siècle, Thene, épousée pour son argent depuis dilapidé par son mari, s'occupe (et renfloue la trésorerie de son couple) à la maison des jeux, lieu de rencontre des meilleurs joueurs de la ville. Enchaînant les victoires, elle est remarquée par la mystérieuse Maîtresse des Jeux qui lui propose une partie d'une toute autre nature. La règle est simple : un nouvel inquisiteur doit être nommé au tribunal par un collège de trente personnes. Tous les coups (lire la suite)
« Un jour il était né. Bel et bien pris au piège. Sans le savoir. Un jour il était né et s’était bravement mis à mourir. »
L’incipit de Fœtus-Party annonce la couleur : noir. Le roman de Pierre Pelot apparaît comme un évangile dystopique. Une vision sombre de l’avenir dont on espère qu’elle ne s’avérera pas prophétie (lire la suite)
Énorme pavé écrit sur deux ans après d’imposantes recherches documentaires, CAQLHV est le chef-d’œuvre de Pierre Pelot, comme en font les Compagnons du devoir. Il fait entrer Pelot dans la petite confrérie des écrivains de fresque, aux côtés de Tolstoï et des autres photographes d’univers.
1599, dans les Vosges, une pauvre femme dont le seul tort est d’être trop belle (lire la suite)
Étonnant projet que celui-ci : reprendre la trame et les personnages de L’Île au trésor de Stevenson pour les plonger dans un futur proche. Là où Pelot fait preuve d’une vraie originalité, c’est qu’il n’a pas décidé de simplement s’inspirer du célèbre roman, il en réalise un décalque presque parfait : la trame est quasiment identique, les noms des personnages inchangés (Long John Silver devient (lire la suite)
Big brother is watching you : utopies, dystopies et contre-utopies sont à l'honneur du dossier de ce nouveau Présences d'esprits. Orwell, Huxley, Le Talon de fer de Jack London, Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, Thomas More, Campanella, Bellagamba et sa « Cité du soleil » sont très largement cités dans un dossier plus que correct, peut-être un peu trop court et un peu trop sage (sur le plan politique), mais qui a le bon goût de ne jamais verser dans (lire la suite)
Alors que ses romans dépassent allègrement la centaine de titres, les nouvelles semblent réduites à la portion congrue dans l’œuvre de Pierre Pelot. Tout au plus une soixantaine, sans doute passées inaperçues au milieu de livres d’une plus grande ampleur. D’aucuns en ont tiré la conclusion que son imagination avait sans doute besoin d’espace pour se déployer. Après avoir lu L’Assassin de Dieu, permettons-nous d’en douter. Ce (lire la suite)
Terre, XXIVe siècle. Dans un monde dévasté par la guerre, un gouvernement fédéral a péniblement émergé des décombres. Il a fixé des règles, établissant une nouvelle hiérarchie sociale fondée sur une lutte des classes féroce. Julius Port appartient aux damnés de la Terre. Vulgaire fouilleur, il hante les ruines de la civilisation à la recherche de vestiges à exploiter. Un travail de forçat dont les (lire la suite)
Prenez une tortue. Retournez-la. Secouez-la un peu. A priori, rien de bien exaltant. Et pourtant, de nombreux mythes, de la Chine au Niger, en passant par l'Amérique du sud et le Japon, y voient une image symbolique du cosmos. Étrange ? Pas tant que ça. Le mythe fonctionne par analogie et la tortue évoque bien, par la forme de sa carapace, l'union de la voûte terrestre et du plateau des terres. En Inde et au Tibet, on compare ses pattes aux quatre points cardinaux, aux quatre pôles sur lesquels les dieux ont ancré le cosmos. Les (lire la suite)
Site de la Convention de Lodève - Pascal J. THOMAS
Elle court, elle court, elle furète...
Joëlle Wintrebert est née en 1949, mais son nom
est apparu à la fin des années 70 dans les milieux de S.-F., avec quelques
nouvelles dans Horizons du Fantastique et Alerte !,
l'anthologie porte-voix d'une S.-F. qui se voulait politique. Son premier
roman, Les Olympiades truquées (1980), est d'ailleurs paru chez le
même éditeur, et elle ne renie rien de l'engagement militant. Même si les
temps ont changé, et son oeuvre aussi. Surprise : son premier roman
(lire la suite)
La Liberté de l'Est. Suppléments Livres en liberté des n°352 (4 mars), 353 (26 mars) et 354 (15 avril) - Raymond PERRIN
I. Un souffle nouveau
Après une longue somnolence, le fantastique et la science-fiction ont le vent en poupe chez les éditeurs des collections-jeunesse. Notre enquête en trois volets.
Depuis quelques années, sans doute à la suite d'un regain d'intérêt constate chez les adolescents pour le genre, les principales collections s'adressant aux 10/13 ans éditent ou rééditent, créent des collections spécifiques, rénovent maquettes et couvertures pour redorer le blason d'une littérature qui doit sans doute une grande partie de son réveil, d'abord aux jeux vidéo, au cinéma, à certaines (lire la suite)
2. Les pouvoirs du chat :
Mais la magie du chat ne tient pas simplement à son appartenance à un univers extraordinaire. La magie est aussi en lui, dans les divers pouvoirs qui lui sont impartis. Dans la mythologie, le tout premier de ces pouvoirs, sans doute parce que le chat est l'un des rares animaux à apprécier la proximité du foyer et à ne pas craindre les flammes, est la maîtrise du feu. Raiju, le démon-tonnerre japonais, calcine les arbres de ses griffes de chat. Bastet, la déesse-chat des égyptiens, (lire la suite)