Toutes les cultures ont présenté des figures de dragons. Celui-ci est presque toujours vu comme une chimère, composée d'un patchwork d'animaux réels, et il se situe à la limite de la légende et de l'Histoire. On le décrit avec des ailes d'oiseau ou de chauve-souris, une queue reptilienne hérissée de pointes, un cou écailleux, et surtout, une gueule crachant du feu. Il apparaît dans les mythologies, aussi bien en Occident qu'en Orient, bien qu'avec des rôles, des comportements, et un symbolisme différents. Il apparaît aussi dans la toponymie : la ville de Draguignan dans le Sud de la France tire son nom du dragon Le dragon se retrouve aussi dans la littérature médiévale occidentale. C'est parfois le dragon infernal tué par Saint Georges. C'est aussi celui que le valeureux chevalier affronte, désireux de délivrer une jeune vierge que le dragon garde prisonnière. Dans le monde de la récente « fantasy », Tolkien nous montre Bilbo, le hobbit, qui s'attaque au dragon Smaug. On trouve aussi des films qui les mettent en scène comme le récent Eragon. Il apparaît même dans des films pour enfants comme Shrek.
Ajoutons que l'iconographie touchant au dragon est énorme et variée, touchant les imaginaires de plusieurs civilisations 1.
À l'époque actuelle, les textes de « fantasy » comme ceux de science-fiction utilisent cette figure, mais en la dotant d'une certaine ambiguïté. Le dragon n'est plus connu uniquement comme méchant et carnivore, ce n'est plus simplement un animal démoniaque. Il est traité de manière plus complexe dans les romans de « fantasy » étasuniens écrits par Terry Goodkind, dans le cycle de science-fiction d' Anne McCaffrey, dans les textes hybrides d' Ursula Le Guin. Son rôle et ses fonctions diffèrent grandement selon les mondes et les genres où les textes le font évolue.
« Écarlate », une dragonne dans le monde de « fantasy » de Goodkind
Le premier tome de cette série qui comportera 11 romans a plu d'emblée aux éditeurs. Le cycle est rapidement devenu un best-seller mondial, vendu à plus de 20 millions d'exemplaires, il est donc représentatif de la « fantasy » actuelle. Dans l'univers de L'Épée de Vérité, qui débute le cycle avec La première leçon du sorcier, on trouve quantité de combats, de tortures, d'utilisations de la magie pour enlever, déformer, cacher, interdire. C'est un monde para médiéval, humain pourtant, où l'on rencontre des épées, des haches d'arme et de nombreuses traditions et comportements liés à la magie. Outre quelques animaux inconnus, et pour la plupart maléfiques — eux aussi sujets à être manipulés par les magiciens — on rencontre au moins un dragon, ou plutôt une dragonne rouge, qui manie le langage humain avec virtuosité. Elle va, après négociation, se mettre au service du héros.
Elle a un comportement teinté d'anthropomorphisme, elle discute, elle se fait admirer. Elle peut faire preuve de délicatesse, par exemple quand elle inspecte le héros avec sa langue. Elle succombe aux louanges, car elle écoute avec plaisir le héros qui lui dit « tu es la plus belle créature que j'aie jamais contemplée ». Elle lui avoue son nom : « Écarlate » (p.960).
Il lui fait ensuite admettre, au cours de leur entretien, qu'elle est soumise à un chantage : l'ennemi du héros lui a volé son œuf et l'a caché elle ne sait où. D'où le marchandage. Le héros, qui est sourcier, ira chercher l'œuf volé. Ensuite, s'il réussit, elle l'aidera et le transportera à la rencontre de ses amis. Elle le conduit à l'endroit où il avait signalé la présence de l'œuf. Et elle l'aide à entrer dans la grotte où est l'œuf en grillant les opposants. L'œuf récupéré est mis par elle en sûreté. Elle survient à point pour l'aider à se défaire de ses ennemis. Et elle emmène sur son dos le héros et son héroïne dans un gracieux envol.
Le dragon ici est utilisé ponctuellement, dans un récit qui est celui d'une suite d'aventures. Il apparaît comme un adjuvant ponctuel, caustique, parfois comique, et qui « tient sa parole » dans un marché. Mais malgré les liens amicaux qui se créent pendant cet épisode de l'aventure, le dragon n'est pas vraiment nécessaire au plan structurel. Il est mi adjuvant mi ornement, et il contribue, comme quelques autres événements et objets magiques, à donner à cet épisode une coloration typique des romans de « fantasy ».
« La Ballade de Pern » : une saga de science-fiction
Anne McCaffrey a écrit une trentaine de romans de science-fiction, seule, ou avec son fils pour les derniers. Certains font partie d'un cycle qui prend le nom de « La ballade de Pern », et qui conte les aventures d'un groupe de Terriens qui ont colonisé une planète, Pern, dans la constellation du Sagittaire. C'est la troisième planète d'un système solaire autour de l'étoile Rubkat. Le nom de PERN est à l'origine un acronyme « Parallele Earth Ressources Negligeables ». Il lui a été donné par les premiers explorateurs qui l'ont ouverte à la colonisation.
C'est donc une planète pastorale, avec peu de ressources industrielles. Elle est située à l'écart des « Planètes Intelligentes Fédérées », et ses colons désiraient qu'elle évolue selon son rythme politique propre. La flore et la faune de Pern comportent plusieurs espèces curieuses pour l'homme, notamment des « lézards de feu », créatures volantes, amicales, aux propriétés étonnantes en matière de télépathie et de déplacement.
L'imprévu survient par le biais d'un planétoïde aberrant, issu d'un nuage d'Oort présent autour de ce système. Dans ce nuage de comètes, l'une d'elles, que les colons surnomment « l'Étoile Rouge », envoie sur Pern, à chacun de ses passages, des « fils » — sortes d'organismes étranges, issus du nuage aux confins du système de Rubkat. Ils sont emportés par l'Étoile Rouge lors de ses passages dans le nuage, et déversés sur Pern quand celle-ci s'en approche suffisamment, c'est-à-dire environ une fois tous les deux cents ans. Les chutes se produisent alors pendant de longues années, tant que l'Étoile Rouge demeure à proximité de Pern.. Ce qui impose aux colons de fuir ou de trouver une solution. La « ballade de Pern » nous conte les luttes des colons pour trouver un moyen de se défendre, et ce qui advient dans la société, d'une arrivée à l'autre de ces « fils ». Car en deux cents ans les colons, parfois, oublient les moyens de la lutte. Entre temps, pour survivre, la société égalitaire imaginée s'est transformée en société quasi féodale, avec des Forts, qui sont des domaines agricoles qui paient une dîme aux chevaliers dragons.
Les dragons de Pern
Ces dragons ont été créés par génie génétique à partir des « lézards de feu », ce qui les distingue des dragons des univers de fantasy. Ils permettent à des volontaires, devenus des chevaliers, et qui les chevauchent, de combattre les « fils » dans les airs, avant qu'ils ne touchent le sol.
Le récit les décrit, ainsi que leurs mœurs et leur comportement, comme des « compagnons étrangers », ils font partie de la faune extraterrestre caractéristique de la science-fiction. Extérieurement ces dragons sont très grands, ils ont une peau au cuir épais. Ils sont ovipares, télépathes entre eux, et chacun d'eux l'est aussi avec son chevalier.. Les œufs éclosent et, à ce moment, chacun des dragonnets choisit un humain et lui dit son nom : c'est la cérémonie de l'Empreinte. Chevaliers et dragons deviennent alors comme les deux parties de la même âme. Les chevaliers dragons s'entraînent au combat, avec leur monture, en attendant les chutes de « fils » sont signalés. Ils avalent une « pierre de feu » qui se transforme en phosphine dans leur second estomac. Cette phosphine, crachée par le dragon, brûle les « fils »..
Les dragons présentent un talent supplémentaire, bien utile lors des guerres contre les fils, ils peuvent se rendre instantanément d'un point à l'autre de la planète, s'ils en ont mémorisé les coordonnées. Ils passent par un « interstice », qui leur permet aussi de se rendre dans le passé. Sans la présence des dragons, cet univers romanesque n'aurait aucune consistance. Ces dragons sont présents dans tous les épisodes, aussi bien lors des guerres contre les « fils » que des escarmouches entre certains membres des Forts et les Weyrs. Les dragons, dans cet univers, sont au centre du développement et de l'économie des récits qui en composent le cycle, leur présence est une nécessité narrative. C'est aussi, comme dans tout texte de science-fiction bien conçu, l'invention d'une image, dont l'origine scientifique — ici, le génie génétique associé à la colonisation d'une planète aux caractéristiques astronomiques originales — produit une figure structurante pour l'ensemble du cycle.
Les dragons de Terremer entre « fantasy » et science-fiction
L'univers de Terremer est empreint de magie au point de disparaître si celle-ci est détruite, et si se perd la « langue des origines ». C'est donc, comme pour l'Épée de vérité, un univers qui relève, à première vue, de la « fantasy ». Mais les épisodes où interviennent les dragons ne sont pas simplement ornementaux comme dans les récits de « fantasy ». Terremer relate trois étapes de la vie de Ged et propose trois livres dans lesquels, de simple chevrier, Ged devient Archimage. Il sera le plus grand sorcier de Terremer, et devra rendre au monde dans lequel il vit, son harmonie, son unicité. Et par là même se retrouver et s'accomplir.
Les dragons apparaissent dans trois épisodes, qui orchestrent trois étapes de cette vie. D'une part dans l'épisode du « Dragon de Pendor » où l'encore jeune héros vainc le plus ancien des dragons, car il connaît son nom dans le « langage de la création ». Ged devient alors Seigneur des Dragons, car il est celui qui a réussi à parler avec le dragon. On assiste à un dialogue où deux magies s'affrontent car « la race des dragons est plus ancienne que celle des hommes » (p.128).. Dans ce combat, chaque fois que le héros prononçait le nom du dragon, « c'était comme s'il avait tenu en laisse l'immense créature au bout d'une laisse ».
Dans le second épisode « Les Tombeaux d'Atuan » le récit rappelle qu'un dragon a élucidé le sens d'un talisman dont le héros possède une partie (p.392). On y apprend aussi quelques caractéristiques des dragons : Ils parlent la langue ancienne qui est celle des sorts et des enchantements, « ils n'ont pas de maître » et « ils vivent un millier d'années ».
C'est dans le troisième livre « L'Ultime Rivage » qu'un lien profond se noue entre les dragons et Ged, l'Archimage vieilli. La magie qui maintenait le monde est en voie de disparition, car un autre puissant mage met ses pouvoirs au service de la mort, rompt l'harmonie du monde et menace donc la survie des dragons, qui sont eux-mêmes des éléments magiques. Ged se met en route afin de démasquer et d'éliminer ce danger, appelé à l'aide par les dragons qui décrivent le fautif comme un autre Seigneur des Dragons, dont la magie est plus forte que la leur.
Lors de l'affrontement entre Ged et son ancien maître, l'ancien Archimage qui s'est tourné du côté de la mort, le dragon qui les a guidés se sacrifie, vient écraser sur le fautif, et le brûler. Il en meurt, mais il permet ainsi à Ged de vaincre la malédiction, et de rendre sa magie à cet univers.. Puis, avec le dragon qui l'emporte, il retourne vers sa terre natale « il rentre chez lui ». Mais en fait il disparaît, pour entrer dans la légende.
Le dragon n'est pas, dans Terremer, un simple support anecdotique et ornemental. L'univers des trois livres est fondé sur la nécessité de la magie, même pour les choses les plus simples, même si elle n'empêche pas les humains normaux d'accomplir des tâches banales, avec ou sans l'apport de la magie. Cet univers est aussi différent, en ce qu'il n'est composé que d'îles, de marins et de bateaux, ce qui implique une maîtrise réelle ou magique des vents.. Les rapports entre les hommes et les dragons sont complexes. Seuls les mages qui connaissent le langage ancien peuvent parler avec les dragons. L'ensemble des relations entre les deux espèces permet de donner une consistance à ce monde qui vit de magie sans perdre de sa cohérence, grâce à cette coexistence imposée par l'arbitraire du récit.
Conclusion
L'étude comparée de ces trois romans est intéressante car elle permet d'interroger à la fois les univers du fantastique, de la « fantasy » et ceux de la science, ainsi que les rapports que peuvent entretenir le genre de la « fantasy » et la science-fiction.
Commençons par le fantastique. Il existe une tendance française des rapports au fantastique, qui remonte à Charles Nodier pour lequel une « Histoire fantastique vraie ».
« Elle ébranle profondément le cœur sans coûter de sacrifices à la raison [...] elle est la relation d'un fait tenu pour matériellement impossible qui s'est cependant accompli à la connaissance de tout le monde ». ( Nodier p.330-31) 2
On peut reformuler cet énoncé en notant que le texte fantastique met en scène de « l'impossible et pourtant là » dont la présence crée de l'ambiguïté, de la terreur, de l'horreur ou de la sidération 3. Cette approche française du fantastique est différente de celle des critiques anglo-saxons qui, sous le label « fantasy », incluent le fantastique à la française (uncanny), la fantasy, l'heroic-fantasy, et même la science-fiction. Dans cet espace critique, Alice côtoierait les robots de la Guerre des Étoiles et Dracula. Pour les Français, la « fantasy » — puisqu'il n'existe pas en Français de terme approprié nous employons le terme anglo-saxon — renvoie aux récits de Goodkind, de Tolkien, d' Eddings, de Pullmann etc.
Terry Goodkind, construit un monde de « fantasy » pure, en mettant en scène de manière assertive un univers para médiéval, ou règne la magieIl s'intéresse aux diverses aventures de son héros dans des mondes imaginaires, sans se soucier du rôle purement instrumental de sa dragonne. Il la sort de son chapeau lorsqu'il en ressent le besoin 4. Sa rencontre avec Écarlate fait partie de péripéties nombreuses et variées, qui scandent le récit. Ce qui renvoie à une mise en œuvre de la « fancy » pour parler comme Coleridge. En ce sens on pourrait soutenir que ce qui est sous jacent dans cette œuvre de « fantasy » c'est simplement le « principe de plaisir » 5.
Par contre, un « principe de réalité », semble être à la base des récits d' Anne McCaffrey et d' Ursula Le Guin, même si ce principe s'appuie sur des figures différentes pour donner une cohérence au récit qui s'appuie sur des « plausibilités » — ce qui est une caractéristique de la science-fiction 6.
McCaffrey, par exemple, fait dépendre la plausibilité de son récit du rôle central accordé à l'image de la science dont les dragons sont un produit. C'est le produit de la génétique, Terrienne et transplantée dans un décor planétaire neuf. La société est confrontée à des éléments nouveaux, présentés comme des obstacles et des défis qu'une communauté doit combattre. Cette production génétique concevra les dragons, et cela engendrera une nouvelles forme de société qui, par certains aspects, rappelle le monde para médiéval de Goodkind. Mais elle s'en distingue par le rôle structurant donné à la science et à la dynamique qu'elle impulse à la société avec la création des dragons
Avant tout McCaffrey, comme Le Guin, sont des écrivaines de science-fiction, et cela se marque dans l'usage qu'elles font de la notion de cohérence par l'utilisation narrative de leurs dragons respectifs. Que ce soit dans « La ballade de Pern » qui relève de la science-fiction ou dans le monde de Terremer, les dragons s'inscrivent à la fois massivement et qualitativement dans la création de la cohérence de ces univers.
Pour Ursula Le Guin, ce n'est pas la science, mais une « ancienne langue », dont la connaissance est nécessaire pour que le monde ainsi construit perdure. Les dragons en sont les représentants et la source, l'harmonie en découle. Et ils y contribuent au plan narratif comme aux plans sémantique et symbolique. Ici la magie est considérée comme une science, d'ailleurs il existe des écoles de sorcellerie, et celle dont Ged est issu est la meilleure.
À partir du moment où un élément, magique ou scientifique, occupe une place structurale et dynamisante dans l'univers fictionnel du roman, la recherche d'une qualification générique, à savoir si le roman relève de la science-fiction ou de la « fantasy » me semble secondaire. D'autant que la multiplication des textes, des éditeurs, des labels varie et efface souvent les frontières génériques anciennes 7. C'est ce que montre l'exemple de Terremer, qui est d'ailleurs publié dans une collection de science-fiction. Ce texte permet de nuancer les approches théoriques qui classent, en vertu de critères simplistes, les romans en science-fiction ou en « fantasy ».
On s'est souvent interrogé sur l'interprétation que l'on peut donner, dans les romans, du remplacement de la technique liée à la science qui caractérise la SF, par la magie qui renvoie à la « fantasy ». La science-fiction est en général présentée comme relevant de l'imagination, selon Coleridge, la « fantasy » relèverait de la « fancy », ce qui reste à démontrer. Mais il est patent que l'on a l'impression, en les lisant, que les romans de « fantasy » se ressemblent tous, et que ce qui les distingue ce sont les qualités d'écriture plus que l'invention, ce qui explique aussi pourquoi la « fantasy » attire et charme.
Par contre on peut remarquer que les romans de SF sont plus novateurs, axés sur la recherche d'images nouvelles, liées à des références à la science et à la technique, qui elles-mêmes évoluent, et même si les interprétations de la SF sont souvent à la limite de la plausibilité.
On en a déduit que la SF était plus « progressiste », car elle avait pour ambition d'explorer les mondes possibles qui résultent des figures de la science et des techniques qu'elle met en scène. Certains de ces textes de science-fiction peuvent apparaître comme des « expériences de pensée » et ouvrir sur du futur.
Par contre l'utilisation de la magie et les mondes para médiévaux est plutôt considérée comme « escapist » et réactionnaire. La « fantasy » serait, à l'inverse de la science-fiction, une fuite en arrière. Elle répondrait à un refus de regarder le futur et le présent en face, pour se réfugier dans des mondes enfantins, semblables à ceux des contes pour enfants.
Ces interprétations, pour valides qu'elles soient dans leur généralité, se trouvent prises en défaut lorsque des éléments relevant des mondes magiques, comme les dragons, sont utilisés dans des contextes originaux. Le mode para médiéval de la « fantasy » peut alors servir d'arrière fond à « La Ballade de Pern » sans que l'on y voie une transgression générique puisqu'il s'agit d'un ailleurs et que les dragons sont des créations génétiques.
Un cas limite sera Terremer, où la magie est devenue une science, enseignée comme telle dans des institutions, parfois approximative, mais qui donne lieu à des « expériences ». Pourtant nous ne sommes plus là dans un univers para médiéval propre à la « fantasy », avec ses dragons, comme dans la série de Goodkind. Tout se passe comme si on se trouvait sur une autre planète, où les lois qui régissent cet univers sont différentes des nôtres et requièrent une autre « science », qui pour les Terriens, a toutes les caractéristiques de la magie. Les dragons apparaissent comme les seuls et vrais autochtones. Ce qui conduit en effet à penser que, malgré les apparences, de Terremer est un ouvrage relevant de la science-fiction, mais qui a gardé le charme des écrits de fantasy.
Bibliographie
Adamson, Andrew, et Vicky Jenson. Shrek. États-Unis, 2001.
Fangmeier, Stephan. Eragon. États-Unis, 2005.
Goodkind, Terry. La première leçon du sorcier. ( Wizard's first rule, 1994. Volume I de L'épée de vérité.) Pocket, 2006.
Légendes de dragons. Récits chinois. (Éditions de littérature chinoise.) Beijing : Collection Panda, 1993.
Mellier, Denis. L'écriture de l'excès, fiction fantastique et poétique de la terreur. Champion, 1999.
Nodier, Charles. « Préface à L'Histoire d'Hélène Gillet ». In : Nodier, Contes, Garnier, 1961, pages 330-31.
Notes :
1. Cp. Toussel-Versini et al.
2. Ces approches critiques seront affinées par Roger Caillois, Tzvetan Todorov, Denis Mellier etc.
3. Cp. Denis Mellier. L'écriture de l'excès, fiction fantastique et poétique de la terreur.
4. Peut-être l'auteur reviendra-t-il sur le sujet dans l'ensemble de son cycle, et la dragonne s'inscrira alors dans une plus grande cohérence narrative.
5. Cp. Anne Besson. La Fantasy.
6. Cp. Roger Bozzetto. La science-fiction.
7. Cp. Roger Bozzetto et Arnaud Huftier. Les frontières du fantastique.
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