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Proposé comme une évolution possible de l'Homo sapiens en une forme d'Homo superior, l'homme doué de talents psychiques (ou psi) est la personnification de l'un des plus anciens fantasmes de l'humanité, et à ce titre, ses avatars sont récurrents dans l'histoire de la science-fiction.
On peut distinguer deux grandes déclinaisons de ces pouvoirs psi : les pouvoirs de perception extra-sensorielle d'une part (télépathie, lecture dans les pensées, prescience, intuition, volonté ou mémoire supranormales...), et les pouvoirs de contrôle de la matière, vivante ou non, d'autre part (télékinésie, contrôle des humains, attaque mentale...).
L'apparition des pouvoirs psychiques a ceci de remarquable qu'elle peut aisément trouver une justification physiologique, donc en un certain sens, rationnelle. Là encore, à l'instar la plupart des caractères humains, deux éventualités pourront indifféremment faire surface : les pouvoirs seront innés (donc inscrits dans les gènes, auquel cas les psis peuvent former une sous-espèce), ou acquis (par une mutation, une opération chirurgicale, l'absorption d'une substance, etc.).
Il s'ensuit en règle générale une réflexion sur le double thème de la différence et de la normalité : comment, d'une part, le psi envisage-t-il sa différence par rapport au reste de l'humanité ? quel usage fera-t-il de son pouvoir, pour autant qu'il sache le maîtriser ?
D'autre part, quelle sera l'attitude de l'humanité envers le psi ? le considèrera-t-elle comme un surhomme à vénérer, un danger à craindre ou une monstruosité génétique à éliminer ?
A moins que la raison ne considère en dernier ressort les psis comme d'habiles mystificateurs...
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