Harry August dispose d’un talent particulier : à chaque fois qu’il meure, sa vie reprend à son début avec les souvenirs de ses existences précédentes. Il peut alors rejouer sa vie en modifiant ce qu’il veut, devenir riche par exemple grâce aux courses de chevaux dont il a appris les résultats dans une vie précédente ou faire des études différentes. Il découvre aussi l’existence des cercles Cronus, regroupement de gens disposant du même don, se passant des messages de génération (lire la suite)
Écrivain et enseignant espagnol, essentiellement traduit et publié en France chez L’Atalante, Javier Negrete partage son oeuvre entre heroic fantasy et romans historiques. La publication dans nos contrées d’Alexandre le Grand et les aigles de Rome en 2009 fit sensation dans le fandom. En effet sous les oripeaux de l’uchronie s’y révélait un récit fortement documenté en particulier dans le domaine de l’histoire militaire. Negrete, rappelons le, a enseigné le grec. A l’intérêt du pitch se joignait (lire la suite)
Trois ans ont passé depuis que le métro a été entièrement noyé par les eaux du fleuve, tuant des milliers de personnes en une minute. Dans cette ville crépusculaire qui semble se réduire à un centre de luxe cerné de vaste étendues abandonnées, la catastrophe ne passe pas. Pour les proches des victimes qui restent immergées et inaccessibles, comme pour Lize Unke qui a perdu sa sœur ce jour-là. Lize qui revit l'événement tous les jours sans parvenir à faire son deuil, (lire la suite)
« Elle est là, avec ses énormes loges en balcons, ses perrons flanqués de massives rampes de pierre, ses tourelles crucifères, ses fenêtres géminées à croisillons, ses sculptures menaçantes de guivre et de tarasques, ses portes cloutées. Elle sue la morgue des grands qui l'habitent et le terreur de ceux qui la frôlent. La façade est un masque grave où l'on cherche en vain quelque sérénité. C'est un visage tordu de fièvre, d'angoisse et de colère, (lire la suite)
Il y a Ren, femme vieillissante partie se réfugier dans les bois après le coup d’état, voulant abandonner tout contact avec l’humanité.
Il y a Zoé, jeune fille vivant avec sa tante, spécialiste de la récupération d’encre de poulpe, dont la technique connue seulement des habitants de ce village côtier attire un homme du nord voulant industrialiser la production pour l’appât du gain.
Il y a Harker, la militaire à la tête d’un groupe de soldats, envoyé par les responsables du coup (lire la suite)
« Cérès d'un côté, Vesta de l'autre. Deux astéroïdes colonisés par l'homme, deux mondes clos interdépendants qui échangent ce dont l'autre est dépourvu — glace contre roche. Jusqu'à ce que sur Vesta, l'idée d'un apartheid ciblé se répande, relayée par la classe politique. La résistance s'organise afin de défendre les Sivadier, cible d'un ostracisme croissant, mais la situation n'est bientôt plus tenable : les Sivadier fuient (lire la suite)
Les romans de Barry Malzberg, ce prolifique auteur juif new yorkais, ont de quoi surprendre amplement le lecteur français, comme de dérouter l’amateur de sf respectueux des codes et de l’emploi des archétypes du genre. De ce côté de l’Atlantique, Malzberg n’a pas opéré la percée pronostiquée par certains et si cinq de ses livres – plus quelques nouvelles parfois percutantes – ont paru en France au cours de l’année passée, on ne peut dire que le public (comme la critique (lire la suite)
En 1976, paraîtront plusieurs romans de Barry N. Malzberg (et de son double K.M. O’Donnel) qui ne manqueront pas, j’imagine, d’attirer l’attention des lecteurs attentifs : ceux-ci feront l’apprentissage, plutôt que la connaissance d’un talent encore inconnu de ce côté de l’Atlantique – sinon par deux romans parus trop tôt et dont un, Crève l’écran !, vient d’être réédité – et qui ne peut laisser indifférent. (lire la suite)
Le présent livre étudie l’idéologie de la BD de SF américaine à travers une dizaine de bandes typiques : Buck Rogers, Guy l’Eclair, Superman, etc., jusqu’à l’underground. Le travail du duo est assez facilement cernable, et on peut sans trop de peine s’amuser à rendre à César-Eizykman ce qui appartient à Boris (« Approche théorique », « Guy l’Eclair », « Superman », « Underground »), (lire la suite)
Michael Moorcock m’étonnera toujours : non content d’avoir élevé le mode épique du récit de science-fiction à un rare degré de qualité, le voici qui fait faire un bond prodigieux au roman anglais – tout simplement. Je pense qu’on n’en peut mieux juger qu’à la lecture de cet étonnant livre qu’est La défonce Glogauer. C’est le roman multiple, aux points de vue sans cesse modifiés, d’une existence fallacieusement donnée (lire la suite)
À propos de Wells, J.L. Borgès écrit : « Dans la vaste et diverse bibliothèque qu’il nous a laissée, rien ne me séduit plus que l’histoire de quelques miracles atroces, comme The time machine, The island of Dr Moreau, The plattner story, The first men in the moon. Ce sont les premiers livres que j’ai lus ; ce seront peut-être les derniers que je lirai… »
En 1976, Christopher Priest rejoint le projet de Wells, s’en empare, le personnifie, (lire la suite)
Le dernier roman de Sternberg ressemble à son avant-dernier, Le cœur froid, qui déjà ressemblait à ces nouvelles qu’on peut trouver dans Contes glacés (Marabout), comme Marée basse, ou surtout Le reste est silence, qui inspire directement Sophie, lequel roman provient d’ailleurs de sa dramatique télévisée Comme des ombres jumelles (vue en automne 74). Boucle indéfiniment bouclée d’une inspiration qui est véritablement respiration – respiration de ce fameux (lire la suite)
Le Monde de la Science-fiction. M.A. éditions - Denis GUIOT
L'idée d'un être mécanique se perd dans la nuit des Contes et Légendes de l'Humanité. Ainsi, lit-on dans l'Iliade d'Homère qu'Hephaïstos, le dieu forgeron, était d'une habileté mécanique telle qu'elle lui permit de fabriquer deux robots féminins d'or afin de soutenir sa vieillesse chancelante lors de la visite de Thetis. Au XVIIIème siècle, les philosophes se demandaient le plus sérieusement du monde si les merveilleux automates de Jacquet-Droz et Vaucanson avaient une âme, tandis qu'au XIXème siècle, Hoffmann dans L'Homme au sable (Aubier-Flammarion /Der sandmann, (lire la suite)
Loin de moi l'idée d'écrire une longue et détaillée étude de l'oeuvre de Julia Verlanger/Gilles Thomas. Cet article m'a été inspiré par la relecture, de manière très rapprochée, de la plupart des romans signés Gilles Thomas au Fleuve Noir "Anticipation" et je veux simplement attirer l'attention du lecteur sur quelques caractéristiques de cette oeuvre.
Une Histoire du Futur en filigrane
Gilles Thomas ne faisait jamais que des allusions à la toile de fond galactique qui sous-tendait toute son oeuvre. De nombreux détails, des remarques (lire la suite)
Texte original
QUEMADOS POR EL SOL
(BREVE RESUMEN DE LA CIENCIA FICCION ESPAÑOLA EN 1997)
Juan Manuel Santiago
Libros y demás cosas
Juan Manuel Santiago es, probablemente, uno de los analistas más lúcidos que la Ciencia Ficción Española ha tenido en su historia reciente. Sus trabajos literarios (meritorios) han sido injustamente ensombrecidos por su enorme capacidad para (lire la suite)