Christian Grenier, auteur jeunesse
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Interview publiée dans Bifrost N°7
( Janvier 1998 )

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     Tout ce que tu dis est vrai. Ce qui attire (ou allèche) en effet artificiellement une partie des « auteurs jeunesse potentiels », c'est notamment l'aspect (en apparence) très lucratif des animations, rencontres et ateliers d'écriture. Les choses sont beaucoup plus complexes et difficiles en fait.
     — D'abord, un auteur peu connu, ou débutant, ou ayant peu publié sera peu sollicité.
     — Ceux qui sont sollicités et payés pour des animations s'aperçoivent que les erreurs, les ratages coûtent cher. Animer une rencontre, débattre avec des lecteurs, les faire écrire, cela ne s'improvise pas. C'est difficile, ingrat, et nécessite de la disponibilité, de la modestie, une grande écoute, un sens de la pédagogie — et mille autres qualités !
     — Même quand on est sollicité et payé pour ces animations, on comprend vite que c'est lassant, répétitif. Et qu'une fois les charges sociales payées, le salaire restant est inférieur à celui d'un enseignant.
     — Le piège des animations, rencontres et ateliers, c'est de changer de métier... et de passer du statut d'écrivain à celui d'animateur professionnel. C'est un choix,.. ou plutôt non, car quand le choix a été effectué, il est difficile de revenir en arrière. J'ai autour de moi des exemples..,
     Je ne sais pas si c'est tout cela qui attire les auteurs. Mais même si je vois ici ou là des reconversions (partielles, pour la plupart), je comptabilise fort peu d'auteurs S-F adulte étant devenus des auteurs jeunesse à part entière. Honacker peut être ? Mais qui d'autre ?

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Dernière mise à jour du site le 12 octobre 2021
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