Christian Grenier, auteur jeunesse
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REPONSES AU QUESTIONNAIRE
des auteurs dont le texte ne figure pas dans l’essai "Je suis un auteur jeunesse"

Jacques DELVAL
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La villa des équinoxes ( Actes Sud Junior )

     C'est un hasard ! Ecrivant depuis longtemps ( poèmes, petits textes en prose, mon journal depuis l'âge de seize ans ), je désirais me donner entièrement à cette tâche. Je profitai d'une changement dans le statut de mon épouse ( qui choisissait de retravailler après avoir élevé nos enfants ) pour arrêter l'enseignement et me consacrer à l'écriture.
     « Les choses n'allaient pas bien ». Je tournais dans ma cage d'écriture, heurtant des impossibilités, des impasses, des accumulations de textes que je ne me décidais pas à envoyer à un éditeur, les jugeant par trop médiocres. J'en venais presque à me demander s'il ne fallait pas reprendre un poste d'enseignant quand Claire et Daniel Nadaud me proposèrent d'écrire de petits textes qu'ils pourraient illustrer. Des « livres jeunesse », je ne connaissais que la série de mon enfance : romans scouts, Beaggles, Jules Verne... Je me mis au travail, je rédigeai quelques histoires que nous ne pûmes jamais publier malgré un voyage à la foire du livre de Bologne. J'allais abandonner cette voie quand Pomme d'Api, le journal que lisaient mes enfants et où ma femme était rédactrice, lança une enquête sur « les papas en vacances avec leurs enfants ». Je troussai un petit texte qu'on trouva alerte, bienvenu. Jacqueline Cohen me propsa alors d'écrire une histoire de mon enfance pour la revue J'aime Lire. Tout heureux, je me lançai, la retravaillai encore et encore. Elle fut acceptée. J'en écrivis une deuxième, une troisième. La boule de neige était lancée. ( La troisième avait d'ailleurs pour titre Mystère et boules de neige ! ) J'écrivis ensuite une histoire plus longue. Castor Poche l'accepta ; c'était Le train d'El Cantara, un souvenir de ma guerrre en Algérie. Le train d'El Cantara se révéla être une bonne locomotive qui entraîna tous les wagons que je lui accrochai par la suite. On était en 1987.
     Aujourd'hui, quinze ans après, me voilà à la tête d'un convoi d'une vingtaine de titres, j'espère que le voyage n'est pas terminé.



Laura et le mystère de la chambre rose ( Flammarion, Castor Poche )

     Peut-être, avant tout, le souci de ses lecteurs. Quand j'écris, je revois ces jeunes visages levés vers moi ; visages attentifs qui attendent, qui désirent, qui veulent connaître la vie, la vraie ! ( J'en ai rencontré des milliers, de toutes origines, de tous milieux, de toutes les régions de France et d'ailleurs )
     J'aimerais trouver une écriture légère, pleine d'humour, de gravité, retenant les paroles d'un sage : « n'appuyez pas, mortels, aimez ! » estimant qu'il faut sans cesse retisser la trame du monde, sans cesse déchirée.
     J'aimerais mettre dans mes textes une grande clarté, une grande simplicité mais c'est un rêve que les meilleurs atteignent parfois.
     J'ajouterais que le désir d'écrire pour les jeunes vient aussi d'une proximité, d'une complicité même ; comme eux, je me sens souvent solitaire, peureux, courageux, attiré par le mystère et les énigmes, plein de fantaisies, d'humour et de mortels ennuis et plein du désir de partir... vers où ? Plus de vie, peut-être.
     J'aimerais par mes livres répondre à la question de ce gosse qui me demandait, le visage épanoui : « et toi, tu l'aimes, la vie ? »



     Jacques Delval est né en Picardie. Avant de se consacrer entièrement à l'écriture, il a exercé plusieurs métiers : magasinier, clapman à la télévision, libraire, professeur. Aujourd'hui, il écrit pour les petits et les grands, poèmes, romans et scénarios.

     ( source Ricochet )

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Dernière mise à jour du site le 12 octobre 2021
Adresse postale : Christian Grenier, BP 7, 24130 Le Fleix