Peut-être, avant tout, le souci de ses lecteurs. Quand j'écris, je revois ces jeunes visages levés vers moi ; visages attentifs qui attendent, qui désirent, qui veulent connaître la vie, la vraie ! ( J'en ai rencontré des milliers, de toutes origines, de tous milieux, de toutes les régions de France et d'ailleurs )
J'aimerais trouver une écriture légère, pleine d'humour, de gravité, retenant les paroles d'un sage : « n'appuyez pas, mortels, aimez ! » estimant qu'il faut sans cesse retisser la trame du monde, sans cesse déchirée.
J'aimerais mettre dans mes textes une grande clarté, une grande simplicité mais c'est un rêve que les meilleurs atteignent parfois.
J'ajouterais que le désir d'écrire pour les jeunes vient aussi d'une proximité, d'une complicité même ; comme eux, je me sens souvent solitaire, peureux, courageux, attiré par le mystère et les énigmes, plein de fantaisies, d'humour et de mortels ennuis et plein du désir de partir... vers où ? Plus de vie, peut-être.
J'aimerais par mes livres répondre à la question de ce gosse qui me demandait, le visage épanoui : « et toi, tu l'aimes, la vie ? »