Jamais.
Peut-être devrais-je dire : pas encore. Car après tout, il faut être âgé pour raconter sa vie et je n'ai, hum... pas encore soixante ans ! ! !
Début 2004 devrait sortir un essai, chez Rageot, dans lequel je raconterai par le menu mon enfance, mon adolescence, mon parcours d'écrivain — et mille anecdotes sur ma vie d'auteur. On y trouvera beaucoup plus de détails que dans les réponses hâtives à ce questionnaire aux entrées multiples.
En réalité, je ne cesse de me raconter dans mes romans.
L'action de
Je l'aime, un peu, beaucoup se situe dans le quartier de la banlieue parisienne où j'ai vécu entre 1975 et 1990, et le héros de mon vieux
Complot ordrien, c'est moi, enseignant un peu trop idéaliste, admirateur d'un écrivain mythique, Kalbrik — derrière lequel on pourrait reconnaître Pierre Pelot.
J'apparais donc presque toujours ici ou là, plus ou moins déguisé. Mes enfants, ma famille, mes parents, mes amis, mes craintes, mes passions, mes coups de coeur et mes hantises sont là, bien lisibles, dans chacune des histoires imaginaires que je raconte. Le lecteur l'ignore, bien entendu.
Comment se douterait-il, en lisant
La Fille de 3ème B, qu'à seize ans, comme Pierre, j'étais amoureux ? J'étais moi aussi élève à Chaptal, je jouais du piano et, le soir, en sortant du lycée, j'écrivais sur un banc, dans l'allée centrale qui relie le métro Rome à la Place de Clichy.