C'est très variable : dans le domaine jeunesse, les livres vivent souvent plus longtemps qu'ailleurs, parce que le public se renouvelle. Il arrive qu'un ouvrage se vende peu et mal dès sa sortie ; l'éditeur le retire alors du catalogue au bout de quelques mois mais en général, on laisse sa chance à un roman pendant deux ou trois ans.
Quand un livre se vend, l'éditeur le réédite sans cesse jusqu'à ce que les lecteurs le boudent. Une nouvelle chance est parfois laissée à un roman quand, après sa disparition provisoire, un nouvel éditeur le réédite quelques années plus tard.
Parmi tous mes ouvrages, on trouve tous les cas de figure : ceux qui se vendent régulièrement depuis 25 ou 30 ans, ceux qui disparaissent en deux ou trois ans et un assez grand nombre qui ressortent — ceux-là, en général, je les réécris !
Habituellement, quand l'éditeur constate qu'un ouvrage se vend très mal, il solde les exemplaires restants, ou il propose à l'auteur de racheter le stock à un petit prix !
Dans le domaine de la littérature générale, il arrive souvent qu'un roman se vende pendant les trois mois qui suivent sa sortie... après quoi plus personne ne l'achète. C'est là un phénomène rare en littérature jeunesse. Mais chaque année, sur les milliers de nouveautés, il reste peu d'ouvrages qui seront toujours là dix, vingt, trente ans plus tard ! Aujourd'hui, il serait intéressant de faire le total des romans ( jeunesse ou non ) qui se vendent toujours cinquante, cent ou cent cinquante ans après leur parution...
Cela rendrait les auteurs sûrement très modestes !