La réponse est plus délicate qu'il y paraît.

     Fin 2003, j'ai dû publier au total 80 ouvrages, romans et albums confondus. Certains de ces récits sont très minces, une vingtaine de pages. La plupart, il est vrai, ont deux cents pages.

     Seulement voilà : si la saga d'Aïna comporte six volumes et celle du Multimonde quatre, il s'agit en fait de deux grands récits — et non pas de dix romans au total !

     A l'inverse, dans cette liste de 80 ouvrages, certains romans figurent en double ou en triple.

     Oui. Par exemple Le Soleil va mourir ou Le Satellite venu d'ailleurs. Quinze ou vingt ans après leur première publication, je les ai réduits et réécrits et ils ont été réédités chez un nouvel éditeur. Mais leur titre n'a pas changé.

     J'ai apporté à d'autres romans des modifications si importantes que l'éditeur a jugé bon de les faire reparaître sous un autre titre. Ainsi, Le Moulin de la colère est devenu Un Printemps sans cerises et Le Montreur d'Etincelles est devenu Le Seigneur des neuf soleils !

     Non. Une fois encore, les choses sont plus complexes.

     Certains petits albums beaucoup plus courts que des romans sont publiés en librairie et ils figurent dans cette liste. En revanche n'y figurent pas de longs récits publiés dans des magazines, et leur taille est pourtant celle d'un vrai petit roman ! Je pense à tous mes Je Bouquine — ils sont d'ailleurs republiés quelques années après leur publication en magazine sous la forme d'un vrai roman — mais aussi à des textes rédigés autrefois pour les magazines Mikado ou Les Aventuriers.

     Oui. Cent trente ou cent quarante.

     Ces récits sont éparpillés dans des dizaines de magazines ou de recueils de nouvelles comme Quinze Histoires de... chez Gautier Languereau.

     La plupart sont devenus introuvables parce que les revues sont éphémères.

     On en trouvera la liste à peu près exhaustive dans la rubrique « nouvelles ».

     Oui, quatre. Toutes m'ont été commandées par des troupes qui les ont interprétées. Mais aucune n'est éditée. La plus jouée ( 117 représentations ) a été L'Odyssée du Stratolabus, une commande, en 1980, de la ville du Havre pour l'inauguration de sa nouvelle Maison de la Culture édifiée par Oscar Niemeyer. Aujourd'hui, la pièce de moi qui se joue en France... n'est pas une pièce ! C'est l'adaptation de mon roman Coups de théâtre ! J'ai moi-même assisté à deux représentations, par deux troupes différentes, l'une à Paris et l'autre à Bordeaux.

     J'ai écrit une quinzaine d'histoires complètes d'Argyr, le Baladin de l'espace, le personnage que j'ai créé en 1985 pour le magazine PIF. Dessinées par Jean-Marc Salmon, toutes ces histoires ont été publiées à cette époque. Mais il n'existe aucun album qui les regroupe.

     Juste après mon passage dans la BD, j'ai été sollicité par Antenne 2 et j'ai travaillé pendant deux ans comme co-scénariste aux Mondes Engloutis, un grand dessin animé de la fin des années 80. J'ai écrit pour cette série une vingtaine de scénarios originaux, le principe de l'écriture du dessin animé est très proche de celui d'un scénario de BD.

     Mais l'inventeur du concept était Nina Wolmark ( elle avait aussi créé Ulysse 31 quelques années auparavant ) ; et si j'étais libre d'écrire les récits que je désirais, je devais bien sûr utiliser ses personnages et le concept de la série. Ces scénarios n'ont pas été édités.

     Dans la foulée des Mondes Engloutis, et toujours dans le domaine du dessin animé, j'ai assuré une partie de l'adaptation de Rahan pour Canal +. Je connaissais bien le Guerrier des âges farouches dont l'inventeur, Roger Lécureux, était devenu un ami depuis que j'avais travaillé chez PIF.