Christian Grenier, auteur jeunesse
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Ses tirages, les chiffres …
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     Le premier tirage d'un roman varie de 3 000 à 10 000 exemplaires : 3 000 quand l'ouvrage sort chez un petit éditeur ou dans une collection chère, 10 000 quand il s'agit d'un livre de poche vendu cinq euros.
     Au-dessous de ces chiffres, une publication n'est pas rentable pour l'éditeur.
     Le tout n'est d'ailleurs pas de publier 3 ou 10 000 exemplaires... mais de les vendre !




     L'éditeur ignore si l'ouvrage va plaire. Si le premier tirage est vite écoulé, en quelques mois ou en un an, l'éditeur procède à un nouveau tirage, parfois plus modeste. On trouve tous les cas de figure...
     J'ai de nombreux ouvrages qui n'ont jamais dépassé le premier tirage. Par exemple, mon premier essai Jeunesse et science-fiction a été publié à 3 000 exemplaires et après dix ans d'exploitation, il n'était pas épuisé !
     En revanche, mon troisième essai, La science-fiction lectures d'avenir ? a été épuisé en quelques mois ( le fait que Bradbury ait préfacé l'ouvrage est sans doute la raison de ce succès inattendu ! ). Mais comme l'éditeur a fait faillite, le livre n'a pas été réédité.
     A l'inverse, certains de mes romans sont sans cesse réédités depuis des années. Ainsi, depuis 25 ans, La guerre des poireaux n'a cessé d'être réédité. Il n'a pas changé d'éditeur... mais il est passé de la collection La Bibliothèque de l'amitié à Cascade. De temps en temps, la couverture est d'ailleurs “ relookée ” car elle a tendance à vieillir. Peut-être l'histoire a-t-elle fini par vieillir, elle aussi mais tant qu'il se trouve chaque année quelques milliers de lecteurs pour acheter ce roman, l'éditeur continue de le rééditer !



     Difficile à dire.
     Sans doute est-ce La Machination. Voilà plus de trente ans qu'il se vend en librairie. Oh, les chiffres de vente sont devenus modestes mais à l'arrivée, on doit arriver à quelques centaines de milliers d'exemplaires — je parle bien sûr uniquement de la version française, car ce roman se vend aussi dans pas mal de pays étrangers.
     Je serais hypocrite de ne pas évoquer L'OrdinaTueur. Depuis sa sortie, c'est, de tous mes romans récents, celui qui se vend le mieux et le plus régulièrement, environ 30 000 exemplaires par an.
     Depuis sa sortie en, 1997, il a donc largement dépassé les 150 000 exemplaires vendus.



     Non. C'est seulement très bien.
     L'Ordinatueur semble d'ailleurs être depuis sa sortie le roman qui chez Rageot se vende le mieux. Mais les romans de certains de mes camarades ( je pense à plusieurs romans historiques du Livre de Poche jeunesse ) se vendent beaucoup mieux ! Ainsi, Le faucon Déniché de Jean-Côme Nogues a dépassé le million d'exemplaires en trente ans !
     Et encore, ces chiffres n'ont rien à voir avec Harry Potter !



     Il existe en gros deux façons d'éditer un roman :

     * l'autoéditer, c'est-à-dire le publier soi-même en le faisant imprimer et en essayant de le faire connaître et de le vendre.
     Le faire imprimer est facile mais coûteux ( 10 000 euros ? ).
     Le plus dur, en effet, est d'écouler les deux ou trois mille exemplaires que vous livre l'imprimeur. Il faudrait pouvoir sillonner toute la France et confier quelques ouvrages à des centaines de libraires... En estimant qu'ils acceptent ce dépôt, on peut parier qu'ils en vendront très peu : quel lecteur achètera le livre d'un inconnu, et publié sans véritable éditeur ? Les connaisseurs et les amateurs se fient en général à un auteur qu'ils apprécient ou à un éditeur chez lequel ils trouvent les ouvrages qu'ils aiment. Aussi, l'autoédition représente un gros risque. Les auteurs qui tentent cette aventure perdent souvent beaucoup d'argent.

     * proposer le manuscrit à un éditeur.
     S'il est accepté, non seulement l'auteur ne paiera rien, mais il recevra même de l'argent, en proportion du nombre d'exemplaires vendus, et grâce à un contrat que l'éditeur lui proposera. En ce cas, c'est bien sûr l'éditeur qui prend tous les risques financiers puisque c'est lui qui supportera les frais d'impression, de diffusion en librairie, etc..
     Cette seconde façon d'éditer un roman est bien sûr la mienne et celle de la plupart des auteurs.

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Dernière mise à jour du site le 12 octobre 2021
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