Christian Grenier, auteur jeunesse
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Sa vie, ses goûts
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     La grande chance des auteurs jeunesse, c'est d'avoir un contact permanent avec leurs lecteurs : la correspondance ( épistolaire ou sur Internet ) bien sûr, mais aussi ces rencontres, qui permettent d'instaurer un dialogue. C'est peut-être pour moi un moyen de garder un pied dans l'enseignement, et celui de partager en direct ma passion pour la littérature.
     Cela dit, je rencontre mes lecteurs parce qu'on me sollicite. Si l'on ne me demandait pas de venir débattre avec eux, je ne serais pas frustré de rester chez moi pour écrire. Il y a d'ailleurs des périodes pendant lesquelles je refuse de me déplacer.
     D'autre part, si ce site existe, si mes lecteurs ont ainsi accès aux réponses à ces questions qu'ils me posent habituellement pendant ces rencontres, c'est bien parce que je pense que rencontrer un auteur n'est pas forcément indispensable !



     Honnêtement, je ne le crois pas.
     Je ne suis pas prêt à leur demander : qu'avez-vous envie que j'écrive ? Quelle sorte d'histoires voulez-vous lire ? Et je suis encore moins prêt à leur obéir !
     Les jeunes ont leur langage, leurs coutumes, leurs passions. A cinquante-huit ans, je n'ai pas envie de parler comme eux, d'adopter leurs habitudes, de partager leurs goûts, y compris dans mes romans. Je n'écris pas pour plaire, ni pour essayer de capter le maximum de lecteurs. Si c'était le cas, j'écrirais autrement... et dans des domaines différents !



     C'est une autre manière de toucher des lecteurs, de façon plus rapide mais plus individuelle.
     C'est aussi l'occasion de rencontrer des libraires... et surtout d'autres auteurs. Ainsi, le contact entre nous n'est jamais rompu très longtemps.
     Les organisateurs de salons sont des gens dynamiques et passionnés. Finalement, nous partageons les mêmes convictions, les mêmes intérêts : faire connaître et aimer les livres de jeunesse.
     J'ajoute que depuis plus de dix ans, Annette m'accompagne désormais dans tous mes déplacements. C'est important. Pendant très longtemps, nos professions respectives ( elle était enseignante, elle aussi, dans le secteur de l'enfance inadaptée ) et mes déplacements fréquents nous ont séparés. Si elle ne m'accompagnait pas, je voyagerais moins. Euh... je ne sais même pas si je me déplacerais ! ! !




     Non. Je voyage tant pour mon travail que je ne ressens pas le besoin de m'éloigner quand je suis chez moi. Nous habitons à la campagne, près d'une rivière et d'une forêt. Nous avons une maison confortable et un grand jardin. Si partir en vacances, c'est s'adonner à ses activités favorites, je suis en vacances... chez moi !
     Autrefois, quand j'étais enseignant, savez-vous ce que je faisais, pendant les vacances ? J'écrivais !
     En 1995, à l'occasion de notre 30ème anniversaire de mariage, nos enfants nous offert un voyage à Venise. Ils m'ont fait promettre de ne pas lire ni écrire pendant toute la durée de notre séjour. J'ai obéi — le seul livre que j'ai emporté était le Guide du Routard !
     Euh... cela ne m'a pas empêché, peu après notre retour, de situer l'action d'une partie de mon Multimonde à Venise, dans Les lagunes du Temps. Mais sur place, je ne songeais pas une seconde à l'écriture ! Et ce furent en effet de vraies vacances. Nous nous sommes promis de recommencer.
     Hélas, le quotidien m'a dévoré : écriture, commandes, rencontres, salons...
     Depuis longtemps, je veux m'imposer une année sabbatique... mais c'est très difficile ! Quand je n'écris pas, je suis aussitôt accaparé par le bricolage et le rangement.

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Dernière mise à jour du site le 12 octobre 2021
Adresse postale : Christian Grenier, BP 7, 24130 Le Fleix