Question fondamentale, à laquelle je ne cesse de répondre depuis plus de trente ans au moyen de nombreux essais qui totalisent quelques centaines de pages... Mieux vaudrait donc s'y référer plutôt que se contenter d'une réponse imparfaite de quelques lignes.
Pour faire bref, disons qu'existe à mes yeux, dans la “ fiction irrationnelle ” ( des récits, au sens propre, invraisemblables ) trois grands genres : le merveilleux, le fantastique et la SF.
Le merveilleux, avec les fées et les sorcières des contes, c'est de l'irrationnel accepté.
Le fantastique se caractérise par des phénomènes inexpliqués ou inexplicables, donc inquiétants, dans un monde quotidien et le plus souvent contemporain. C'est de l'irrationnel inacceptable.
La SF, relève comme le merveilleux de l'irrationnel inacceptable... mais comme elle a le plus souvent un décor vraisemblable ou cohérent ( le futur, une autre planète, une Terre où les lois sont différentes de celles qu'on connaît.. ) les phénomènes qui surviennent dans le récit, pour invraisemblables qu'ils paraissent, ont toujours une explication : historique, scientifique...
Dans le merveilleux ou le fantastique, il n'y a pas d'explication, il faut accepter qu'une citrouille se transforme en carrosse ou qu'un mort se réveille.
Attention : en SF, l'explication n'est pas toujours vraisemblable ! Imaginer un astronef qui dépasse la vitesse de la lumière ou une machine qui permet d'explorer le temps relève de l'invraisemblable... mais le lecteur admet cette hypothèse de départ grâce à sa caution pseudo scientifique.
Par voie de conséquence, le fantastique fait souvent référence à la religion ou à des êtres mythiques ( fantômes, revenants, loups-garous, vampires... ) et la SF à des technologies ( physique, médecine, biologie, informatique ) dont l'usage ne correspond pas à ce que l'on en connaît aujourd'hui.
Pour avoir plus de détails, il est indispensable de se plonger dans l'un de mes essais — l'un des miens ou un autre. !