A L'ORIGINE DE CET OUVRAGE ?... Une commande. Et d'abord, un projet de mon complice Christian Léourier, écrivain de SF qui travaille au Ministère de la Défense depuis vingt-cinq ou trente ans. Il voulait lancer, en collaboration avec Nahtan, une collection de romans historiques couvrant la période 1870/2000 et mettant en relief les grands problèmes, conflits, hauts faits historiques de la France. Objectif : faire passer, sans jamais être patriotique ou partial, une image de la France et des Français au travers d'un événement majeur. Pas question de refaire Le jour le plus long mais plutôt Le dernier métro ou Papy fait de la résistance. Autrement dit, et comme ces romans courts et dynamiques devaient toucher avant tout les collégiens, de la 6ème à la 3ème, le point de vue devait être celui d'un enfant ou d'un ado dans son contexte quotidien. Pas si simple...
LE MAKING OFF... Pendant le dernier Salon de Montreuil, Christian m'a expliqué le projet qui mûrissait et il a aussitôt voulu me convaincre d'écrire un roman sur la Libération de Paris. — Savais-tu, m'a-t-il dit, que la Comédie Française a été, pendant la semaine du 19 au 26 août 44, le principal poste de secours de Paris ? Je l'ignorais. mais lui savait autre chose : — Ton père a bien été régisseur à la Comédie Française, pendant 20 ans ? — Oui. Mais de 1945 à 1966 ! — Qu'importe. Tu connais la maison, non ? C'est vrai. Et c'était là aussi un moyen de rendre hommage à mon père, en même temps qu'à de multiples comédiens que j'ai longtemps admirés comme Jean Yonnel ou Julien Berthault ! Cependant, j'ai hésité, réservé ma réponse. Christian a insisté, et s'est fait une alliée d'Annette. J'ai vite cédé et je me suis mis au travail tout l'hiver... ce fut une tâche encore plus longue et compliquée que je ne l'avais prévu : que de recherches ! Parfois, pour un mot, un fait, un lieu, une date, un événement météo, je devais me replonger dans les documents d'époque, avec deux conditions à remplir : 1. que je les possède ou y aie accès rapidement. 2. qu'ils soient fiables... ce qui hélas était loin d'être toujours le cas, même les journaux d'époque ont laissé passer de grossières erreurs ! La première des difficultés s'est révélée presque insurmontable : je voulais que le héros, adolescent, soit le fils du régisseur du Français. Hélas, renseignement pris à la Comédie Française et dans ses archives... le théâtre a fermé pour tout l'été le soir du 20 juillet ! Un régisseur n'avait donc aucune raison d'être au théâtre chaque jour. Il m'a fallu tricher : mon héros serait le fils... du pompier de service. Hommage à mes parents, à ce théâtre et à leurs acteurs, certes, mais aussi hommage à mes cousins Odette et Michel ( toujours vivants ) auxquels j'ai emprunté le prénom de mes héros... tout simplement parce qu'ils ont le même âge qu'eux et ont été des théâtreux ! Par ailleurs, Christian m'a convaincu que sa collection toucherait tous les collégiens de France. Un regret : que mon projet ait été écarté : lancer un concours suggérant de faire deviner aux lecteurs quels étaient les pièces ( et leurs auteurs ) dont douze extraits sont utilisés dans mon roman...
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