A L'ORIGINE DE CET OUVRAGE ?... Un court récit paru dans le Bulletin municipal de mon village !
LA PREMIERE VERSION DE CE ROMAN... En novembre 1999, Mme Campagnac, l'épicière de notre village ( et rédactice en chef du Bulletin municipal qui tire à... 450 exemplaires ! ) m'a réclamé, comme chaque année ou presque « un petit conte de Noël pour le numéro de décembre du bulletin ». Naïvement, je lui ai rédigé un texte de SF intitulé : Le dernier village de la Terre, dans lequel Le Fleix avait la vedette... mais où il était question du futur et d'extraterrestres. Quelques jours plus tard, Mme Campagnac me rend ma copie, catastrophée : — Mais c'est beaucoup trop difficile et compliqué ! Jamais nos lecteurs ne comprendront ça ! Il est vrai que la SF n'est pas la littérature préférée des Fleixois, plutôt familiers du journal Sud Ouest et dont la moyenne d'âge dépasse 60 ans. — Tans pis. Je vais vous écrire autre chose. C'est urgent ? — Euh... nous bouclons demain soir. Si j'avais votre conte en début d'après-midi, ce serait parfait. Ah, on ne doute de rien, au Fleix ! Le soir, Annette me dit : — Tu ne vas donc rien pouvoir écrire pour le bulletin ? — Si. Je vais essayer. — Mais quand ? — Eh bien demain matin. — Mais... quelle histoire vas-tu raconter ? Tu as une idée ? — Non. Toutes les idées que j'ai sont visiblement trop compliquées... Bah, on verra. Le lendemain matin, je me suis au travail. Pendant quatre heures. Et j'ai improvisé une histoire simple, très linéaire, une sorte de conte de Noël préhistorique : Les exilés du Fleuve, l'histoire d'un homme et de sa compagne enceinte, chassés de leur village au début de l'hiver. Une dizaine de pages, que j'ai confiées à Mme Campagnac en début d'après-midi. — Ah, ça, c'est parfait ! m'a-t-elle affirmé. Les exilés du fleuve sont donc sortis dans le bulletin de décembre 99. Quant au Dernier village de la Terre, je l'ai donné à Elisabeth Sebaoun qui, chez Nathan, me réclamait une nouvelle de SF pour le recueil des Contes et légendes de l'an 2000. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Car ce récit n'est pas exactement celui qui est sorti en librairie.
LE MAKING OFF... Il y a un an, Jack Chaboud, responsable de plusieurs collections chez Magnard, et qui m'avait déjà publié Gare au Robot-Prof ( réédition d'un vieux Chut Je lis, un magazine dont il était à l'époque le rédacteur en chef ) me lance un appel au secours : — Magnard me confie la direction d'une collection pour petits, qui fait pendant aux P'tits Fantastiques : les P'tits Intrépides. Pourrais-tu m'écrire une histoire ? Une petite dizaine de pages. — Hélas, je suis débordé. Jack insiste, me demande si je n'ai pas, comme pour Gare au robot-prof, un vieux texte qui traîne dans un tiroir. Et tout à coup, je m'exclame : — Ah, peut-être, si. Mais ce n'est pas du tout pour les petits. — Envoie-le moi quand même. Il m'a fallu quelques minutes pour retrouver le Bulletin du Fleix et le lui envoyer. Sa réponse a été immédiate : — Ca me convient tout à fait. Je prends ! Jack, trois mois plus tard, me rappela : — Euh... peux-tu m'ajouter un enfant, Christian ? Ce couple, ça fait très sérieux. Le jeune lecteur aura du mal à s'identifier à l'un des personnages. J'ai ajouté un enfant, et dû modifier mon histoire en conséquence. Nouvel appel quelque temps plus tard : — Christian ? C'est formidable ! Evidemment, si ce nouveau personnage, cet enfant pouvait être le narrateur ?... Je me suis exécuté, parce que j'aime les défis mais surtout parce que j'étais convaincu que cette modification ne ferait pas perdre de force au récit. Dans mon esprit, l'histoire de ces Exilés du Fleuve se déroule ici, au Fleix, il y a exactement 2000 ans ! Mais le mot Noël n'est jamais prononcé, ni dans cette version ni dans la précédente...
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