Christian Grenier, auteur jeunesse
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@pocalypse



Editeur : Rageot - Collection : Heure Noire  (2016)
 
 
UN EXTRAIT DU TEXTE  ( @pocalypse )
 Début du CHAPITRE 1
     Votre carte bancaire n'est plus valable. D'ailleurs vous n'aurez plus l'occasion de l'utiliser.
     Ce message incongru fit croire à Logicielle qu'il s'agissait d'une erreur. Ou d'une blague.
     Mais on était le mardi 3 septembre, pas le 1er avril.
     — Un problème ? demanda derrière elle la dame qui attendait son tour. Vous avez oublié votre code ?
     — Non, c'est plus grave. Le distributeur a avalé ma carte.
     Une carte presque neuve qui n'avait jamais posé problème.
     A 8H50, la banque était ouverte. Logicielle entra dans le sas sans appuyer sur le bouton, la sécurité était débloquée. Elle céda le passage à un client qui sortait, furieux et dépité. En pénétrant dans le hall, elle aperçut des dizaines de clients qui vociféraient, massés devant les guichets :
     — Ma carte ! Vous devez me restituer ma carte !
     — Vous ne pouvez pas me sortir cent euros ? Même si je vous fais un chèque ?
     — Impossible d'ouvrir le coffre ! répétait le directeur de l'agence. Une panne provisoire. Repassez en fin de matinée !
     Logicielle n'insista pas et sortit. Sa brigade de St Denis serait débordée, elle aussi. Par celles et ceux qui avaient été cambriolés pendant l'été. C'est ce que lui avait affirmé la veille au téléphone son collègue Jean-François, qui avait dû affronter le premier flot des plaignants.
     Pour traverser l'avenue de la République, elle dut se faufiler entre les voitures immobilisées, entassées en désordre dans un concert d'avertisseurs en furie. La voie sur berge était bloquée, mais c'était le cas presque chaque matin. Par malchance, les feux tricolores ne fonctionnaient plus. Elle eut une pensée pour Max à qui elle avait laissé sa voiture ; elle l'avait chargé de faire le plein et d'acheter du champagne avant de la rejoindre à la brigade.
     Une vague appréhension au cœur, elle pénétra dans les locaux du commissariat et joua des coudes pour accéder à son bureau.
     En la croisant, son collègue Jean-François, dit Jeff, lui jeta :
     — Notre informaticienne préférée est enfin de retour de vacances ! Et ton adjoint ?
     — Max est mon mari, rectifia-t-elle. Depuis le 11 août.
     — On le sait ! Félicitations. Ca s'arrose, non ?
     — C'est prévu. Le pot a lieu dans mon bureau à midi.
     — Et ce voyage de noces, il s'est bien passé ?
     Elle approuva en grimaçant. Difficile d'expliquer qu'au cours de leur croisière, Max et elle, réquisitionnés comme gardes du corps, avaient élucidé une série de meurtres et couvert la fuite de son frère Antoine, un hacker recherché par la CIA !
     — Eh bien ! fit-elle en désignant les plaignants entassés dans le hall. On refuse du monde, ce matin !
     — Ne m'en parle pas. Je suis content que tu prennes la relève. D'autant que le patron n'est pas encore arrivé.
     — Comment ?
     — Hier, il est parti à 22 heures et je ne l'ai pas revu depuis.
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Dernière mise à jour du site le 12 octobre 2021
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