Christian Grenier, auteur jeunesse
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Allers simples pour le futur

( Recueil de 6 nouvelles )



Editeur : Mango Jeunesse - Collection : Autres Mondes No 16 (2002)
 
     A L'ORIGINE DE CET OUVRAGE ?...
     Une amitié, une complicité et une fidélité vieilles de trente ans avec Denis Guiot.
     Ce recueil de six nouvelles comporte trois rééditions et trois inédits.

     LE MAKING OFF...
     Denis Guiot, qui m'avait déjà bien sollicité pour Vertige SF, chez Hachette, quand il en était le responsable, me demandait de lui fournir quelque chose depuis qu'il était devenu le responsable de la collection Autres Mondes chez Mango.
     Mon double problème était de trouver du temps pour lui écrire un inédit ( il ne veut pas de réédition ) et... de me résoudre à continuer d'endosser cette image d'auteur de SF qui me colle à la peau !
     Or, après la disparition de la collection Zanzibar, chez Milan, la nouvelle responsable jeunesse, Chloé Moncomble, avait entrepris la réédition de certains titres en Milan-Poche ( pour moi, Le satellite venu d'ailleurs et Le Montreur d'étincelles devenu Le seigneur des neuf soleils ). Restaient, en panne, deux recueils de nouvelles datant de 1989 et 1993 : Futurs antérieurs et Virtuel : attention danger.
     J'ai demandé à Chloé si elle comptait rééditer ces recueils. Sa réponse a été négative
     Du coup, j'ai récupéré les droits de ces deux fois six nouvelles. Et j'ai proposé à Denis d'en publier une sélection chez Mango. Il m'a donné son accord de principe : nous en choisirions trois ou quatre... et je lui livrerais deux ou trois inédits pour que ce ne soit pas de la réédition pure et simple. ( En fait, ces rééditions feraient figure de nouveautés aux yeux de la plupart des jeunes lecteurs, puisque la publication de mes recueils Milan datait de plus de dix ans ! )
     Denis a écarté tous les textes de Futurs antérieurs pour retenir, dans Virtuel attention danger :
     1/Anna passe son bac
     2/ Tuez Jack le muché
     3/ l'Ami fidèle.
     A ces trois textes, il a tenu à ajouter un vieux conte de Noël, autrefois publié dans un Grand Livre Hatier : les Passagers de Décembre, et dont il est tombé amoureux !
     Restait à écrire deux inédits, mais si possible importants en signes : 25000 à 40 000. Autre contrainte : que l'un de ces inédits soit de sensibilité écologique, et que l'autre ait pour thème la génétique. Ainsi, on obtiendrait, affirmait-il sans doute avec raison, un florilège, une sorte de best off ( Denis dixit ! ) offrant une certaine diversité dans les thèmes et dans les tonalités de ma production SF.
     Denis tenait également à :
     * écrire une préface
     * faire figurer en fin de volume ma bibliographie probablement exhaustive : 75 titres...
     Avant toute écriture, Denis exigeait que je lui livre sinon un bref synopsis de quinze lignes ou une page, du moins un bref résumé de l'action. Et j'ai horreur de ça ! J'aime laisser au lecteur, fût-il le premier, la surprise de la découverte ; et j'évite qu'il connaisse quoi que ce soit de ce qu'il va lire.
     Je me suis imprudemment lancé dans la rédaction d'un texte pour lequel il m'avait donné le feu vert. Son sujet ? L'émergence, sur Terre, d'une nouvelle espèce humaine génétiquement modifiée et peut-être « supérieure ». Un sujet dangereux, brûlant. Hélas, je me suis laissé entraîner très loin dans ce récit. Très vite, ses dimensions me dépassèrent. J'eus conscience d'écrire davantage un « roman condensé » qu'une grosse nouvelle. Sa longueur était celle d'une novela et le verdict de Denis a rejoint le mien : texte trop gros, trop rapide, trop d'informations et de faits... et au bout du compte, un récit trop épais pour figurer dans le recueil.
     Qu'importe, ce récit inédit existe et j'envisage, à long terme, de le reprendre à zéro pour lui donner les dimensions d'un vrai roman.
     Le deuxième récit, Le dernier des Zitis ( Les Zitis étant le nom populaire donné aux E.T., c'est à dire les Ecolo-Terroristes ), plus linéaire mais pessimiste, m'a donné peu de fil à retordre. Mais je l'ai adressé à Denis sans lui avoir fourni le moindre synopsis !
     Il me restait à écrire un nouveau texte avec la génétique pour thème. J'ai mis au point Le fils de la comète début mai 2001, à la suite d'une semaine passée en Bretagne chez Daniel Collobert. Il m'a d'ailleurs donné tant de conseils sur le plan scientifique que je lui ai dédié l'ensemble du recueil.
 
UN EXTRAIT DU TEXTE  ( Allers simples pour le futur )
 Extrait de la nouvelle "Le fils de la comète"
          Une fois de plus, il fallut baliser les alentours de l'astronef. La tâche fut effrayante et pénible : sans cesse, autour d'eux, jaillissaient à l'improviste de longs geysers de fumées. C'est au moment où, épuisés, ils s'apprêtaient à revenir au Cargo que Tom hurla en désignant une gueule obscure, à dix mètres :
           Lucie, regarde ! Est-ce que ce serait ça ?
          Ca l'était : un orifice de cinq bons mètres de diamètre, parfaitement circulaire et qui s'enfonçait en pente douce mais rectiligne au cœur du noyau...
           Bon sang, murmura-t-elle, impressionnée par la taille du tunnel.
          On n'en devinait pas la fin. Ils stationnèrent longtemps, indécis, face à l'entrée. Lucie passa sa main gantée sur les bords, étrangement striés.
           Ce goulet est vitrifié, affirma Tom. Comme s'il avait été soumis à une chaleur intense. Sais-tu ce que cela évoque ?
          Oui : Lucie pensait au goulet d'un canon. Et même, de façon absurde, à celui que les membres du Gun Club avaient creusé pour faire partir leur obus, dans le roman de Jules Verne De la terre à la Lune.
           Nous sommes épuisés, plaida-t-elle. Rentrer serait plus sage.
           Moi, j'y vais.
          Tom déclencha le mini-projecteur de son casque et, d'une poussée du pied, s'élança dans le conduit. Sa progression était aisée : quand il heurtait la paroi, il s'en servait comme appui pour avancer plus vite. Dans ce tube, aucun risque d'échapper à l'attraction de la comète. Et puis un filin les retenait toujours au Cargo. Fébrile, Lucie s'élança à la suite de Tom...
          Quelle distance parcoururent-ils ainsi, sans échanger un mot pour économiser leur souffle ? Peut-être deux kilomètres. A présent, l'obscurité était totale et le silence étouffant. D'un coup, ils débouchèrent dans une caverne immense et irrégulière creusée au cœur du noyau. Lucie examina les parois, diagnostiqua :
           Aucun doute, c'est la chambre de combustion...
          C'était si fou qu'elle n'en dit pas davantage : des engins spatiaux avaient emprunté ce goulet autrefois... mais quand ?
           Là ! cria Tom. Un couloir ! Et une rampe.
          Cette fois, ils avaient affaire à un lieu civilisé. Conçu pour être habité.

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Dernière mise à jour du site le 12 octobre 2021
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