Dictée Junior
Bergerac d’hier et d’aujourd’hui
Dans les tout premiers siècles après Jésus-Christ, la cité s’est d’abord développée rive gauche, et s’est sans doute dépeuplée au profit des bourgs avoisinants. C’est au VIIe siècle qu’apparaîtront les prémices d’une réoccupation progressive. Edifié au XIe siècle, un château, haut lieu de la noblesse, dominait la Dordogne avec ses oriflammes bariolées et ses créneaux dentelés. Les maisons de bois, rongées par de goulus termites, firent place peu à peu à des édifices de pierre qui s’ouvrirent de fenêtres ogivales et à meneaux. Aujourd’hui, des lois draconiennes ont fait remplacer le torchis par du crépi. Si le parpaing est exclu et l’asphalte déconseillé, la vétusté et l’insalubrité ont disparu ; dans les rues piétonnières, touristes et badauds braillards côtoient de vieilles échoppes de quincailliers et de bougnats. Le soir, ils redoutent les moustiques, censés pourtant ne pas être porteurs de ces engeances d’outre-mer que sont la dengue et le chikungunya.
Au septième siècle ou au VIIe siècle ( VIIème est incorrect ) Attention au i final de quincaillier Bougnat ou bougna ( on aura donc bougnas au pluriel ) Censés ( sensés est incorrect ) outre-mer ( sans majuscules et avec un tiret ) ; outremer en un seul mot ( couleur ) est ici incorrect. Chikungunya est l’orthographe correcte et courante. Une orthographe plus simple est parfois adoptée. A mon avis, on ne devrait pas sanctionner l’orthographe de ce dernier mot, sauf pour départager d’éventuels premiers ex-aequo.
Dictée adulte
Sur la Dordogne. Savez-vous qu’en Périgord, les aficionados du canoë-kayak sont légion ? Au kayak d’origine inuit et à l’équilibre précaire, préférez le canoë à deux places. Pas question de bayer aux corneilles ou de vous laisser dessaisir de la pagaie. En revanche, embarquez dès potron-minet et asseyez-vous sciemment à l’avant pour jouir du soleil levant. Au fil de l’eau, entre deux grèves, vous apercevrez un hangar à tabac délabré au bois mangé par des termites entêtés, ou encore une périgourdine rénovée au torchis remplacé par du crépi ou de l’enduit, censé servir d’isolant. Ici, on longe un paddock où batifolent une jument baie et son poulain nouveau-né. Là jaillit des ajoncs, cette papilionacée devenue rare, un héron emmanché d’un long cou. Parfois, l’aboiement lointain d’un mastiff ou d’un setter arrogant vous effraie. D’autres fois, vous sursautez à l’envol subit d’une kyrielle de canards qui se mettent à trompeter et à cancaner. Quelles que soient les saisons qui se sont succédé, ici jalonnées par le frai des hôtes de la rivière, une balade sur les dédales et cingles de la Dordogne vous ravira et vous comblera d’émoi.
Inuit est un adjectif sans majuscule, ici masculin ou féminin ( inuite admis après le mot origine ) dessaisir n’a pas d’accent. termite est masculin. périgourdine, ici nom commun, n’a pas de majuscule. Censé servir d’isolant peut être admis au pluriel : censés servir d’isolants jaillit est ici un verbe conjugué, sinon la phrase n’en possède pas. Adjectif, une virgule aurait d’ailleurs été nécessaire ( Là, jailli des ajoncs, un héron... ) Attention à l’orthographe de papilionacée. Emoi sera accepté au singulier et au pluriel ( vous comblera d’émois )
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