Christian Grenier, auteur jeunesse
Recherche
   
Cliquer pour lire les questions précédentes 
REPONSES AU QUESTIONNAIRE
des auteurs dont le texte ne figure pas dans l’essai "Je suis un auteur jeunesse"

Michel PIQUEMAL
 Cliquer pour lire les questions suivantes


Le jobard ( Milan Poche )

     Ma véritable vocation de départ était la chanson. A seize ans, je connaissais par coeur le répertoire de tous les grands : Brassens, Ferré, Reggiani, Brel, Nougaro... Je voulais être parolier. J'ai donc commencé par écrire des chansons, une bonne centaine. Mais j'étais un petit provincial, et lorsque j'ai voulu tâter du sacro-saint milieu parisien, je me suis heurté à un mur. Le show-biz français est tenu par un lobby dont il n'est pas raisonnable de dire le nom. J'y ai découvert des pratiques à faire dresser les cheveux sur la tête. Après quelques incursions, j'ai compris que ce n'était pas un milieu pour moi. Je ne voulais pas y perdre mon âme. J'ai donc passé le concours d'Ecole Normale et suis devenu instituteur. Là, j'ai pu en toute sérénité faire chanter mes élèves... et puis, étant instit en cours préparatoire, je me suis rendu compte que les textes pour les tout petits jouaient beaucoup sur le rythme, les rimes, la musicalité... Je me suis donc mis à écrire pour mes élèves. C'était les années 80 et il soufflait sur la littérature jeunesse un vrai courant d'air d'invention, de créativité, de liberté. Les Pef, Gripari s'en donnaient à coeur joie. J'ai pris le train en marche. Et, ayant sans cesse autour de moi des gamins d'âges divers, je n'ai pas manqué d'idées pour écrire. Aujourd'hui, j'ai publié une bonne centaine de livres, mais je continue à chanter sous la douche... et je prépare pour 2003 un album de chansons ( pour enfants ! ) intitulé : Les copains de la récré.
     Na !



Le coeur de Violette ( La Martinière jeunesse )

     A mon idée, il n'existe pas UN texte jeunesse mais des variétés de textes jeunesse, en fonction de la tranche d'âge à laquelle ils s'adressent.
     Lorsqu'on parle de romans jeunesse pour les grands adolescents, il n'y a pour ainsi dire pas de spécificité d'écriture. Les auteurs écrivent avec tout l'éventail linguistique des écrivains adultes ( même s'il y a rarement de recherches formalistes comme on peut en trouver en littérature générale. Les écrivains jeunesse ne cherchent pas à faire systématiquement les malins avec leur plume. On n'est pas aux Editions de Minuit ! )
     La différence majeure viendrait plutôt des thématiques traitées. Il s'agit souvent de romans initiatiques dont le héros est la plupart du temps un enfant.
     Au contraire, lorsqu'on s'adresse à des enfants petits, il y a une véritable spécificité. Formelle d'abord : phrases courtes, structure syntaxique et vocabulaire simples...
     Mais n'est-ce pas ce que nous faisons systématiquement lorsque nous nous adressons par la parole à un enfant petit ? Ce qui ne veut pas dire pauvreté ! Car la beauté de la langue passe alors par son rythme, ses assonances... Quant aux thématiques, elles sont bien évidemment propres à la petite enfance. Ce qui fait rire ou ce qui fait peur à un enfant de 5 ou 9 ans n'est pas la même chose. Tous les psychologues le savent bien... et les bons auteur jeunesse l'intègrent inconsciemment à leur écriture.



     Michel Piquemal est né à Béziers. Il est titulaire d'un doctorat de lettres modernes. Il a enseigné jusqu'en 1988. Aujourd'hui, il est écrivain pour la jeunesse, scénariste-télé et parolier de variété.
     Michel Piquemal co-dirige avec Marc de Smedt, les collections « Carnets de Sagesse », « Paroles » et « La vie des grands guides spirituels » chez Albin Michel.
     Il a reçu le Grand Prix du Livre pour la Jeunesse 1989.

     ( source Ricochet )

Cliquer pour lire les questions précédentes Page précédente   Page suivante  Cliquer pour lire les questions suivantes

Dernière mise à jour du site le 12 octobre 2021
Adresse postale : Christian Grenier, BP 7, 24130 Le Fleix