A mon idée, il n'existe pas UN texte jeunesse mais des variétés de textes jeunesse, en fonction de la tranche d'âge à laquelle ils s'adressent.
Lorsqu'on parle de romans jeunesse pour les grands adolescents, il n'y a pour ainsi dire pas de spécificité d'écriture. Les auteurs écrivent avec tout l'éventail linguistique des écrivains adultes ( même s'il y a rarement de recherches formalistes comme on peut en trouver en littérature générale. Les écrivains jeunesse ne cherchent pas à faire systématiquement les malins avec leur plume. On n'est pas aux Editions de Minuit ! )
La différence majeure viendrait plutôt des thématiques traitées. Il s'agit souvent de romans initiatiques dont le héros est la plupart du temps un enfant.
Au contraire, lorsqu'on s'adresse à des enfants petits, il y a une véritable spécificité. Formelle d'abord : phrases courtes, structure syntaxique et vocabulaire simples...
Mais n'est-ce pas ce que nous faisons systématiquement lorsque nous nous adressons par la parole à un enfant petit ? Ce qui ne veut pas dire pauvreté ! Car la beauté de la langue passe alors par son rythme, ses assonances... Quant aux thématiques, elles sont bien évidemment propres à la petite enfance. Ce qui fait rire ou ce qui fait peur à un enfant de 5 ou 9 ans n'est pas la même chose. Tous les psychologues le savent bien... et les bons auteur jeunesse l'intègrent inconsciemment à leur écriture.