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Entretien avec Philippe Ward

Lucie CHENU

nooSFere, mai 2005

     Bonjour Philippe ;-)

     Tu es à la fois auteur de fantastique, directeur de collection chez Rivière Blanche, et tu te lances dans la traduction : ça ne fait pas un peu beaucoup pour un seul homme ?

     Si cela fait beaucoup trop, c'est pour cela que j'essaye d'y aller petit à petit, de prendre les diverses aventures au fur et à mesure et de m'occuper d'elles une à la fois. Il est très difficile de tenir plusieurs projets en même temps, ce qui fait que maintenant je me suis établi un petit planning pour avancer le mieux possible. Et bien entendu je ne tiens jamais le planning, il y a toujours quelque chose qui devient prioritaire. Mais j'ai appris à ne pas courir 2 ours à la fois. Donc maintenant je prends mon temps et je termine chaque projet avant de commencer le suivant.


     Je crois savoir que l'écriture est une habitude familiale ? ;-) Ton éducation a-t-elle été déterminante dans ton parcours ?

     L'éducation, je ne sais pas, sans doute, disons que j'ai eu une liberté totale concernant mes loisirs, mes parents ne m'ont pas imposé des lectures, ni la musique. Quand j'ai lu de la Sf ils n'ont pas poussé des grands cris, comme quand j'ai écouté à fond Deep Purple, donc c'est plus une liberté qu'une forme d'éducation qui m'a donné envie d'écrire. Et pourtant je n'étais pas doué en dictée, ni en rédaction. Et je crois que c'est moi qui ai passé le virus de l'écriture à ma maman qui s'est lancée dans les nouvelles et qui a même écrit un roman historique se déroulant au moyen-âge durant la croisade contre les cathares.


     Tu aimes le rock, le sport à la télé, tu dévores les bouquins par piles entières, sans oublier films et séries, peux-tu nous parler de ce que tu préfères dans tout ça ?

     Mon plus grand plaisir est de regarder un match de rugby à la télévision en écoutant un CD de Clapton tout en lisant un livre... Et je n'exagère pas. Donc oui j'aime le rock depuis toujours ou presque, je regarde le sport à la télé (surtout du rugby en ce moment) mais je partage l'avis de Churchill : pour devenir vieux le sport, le sport..... jamais de sport. J'aime bien les séries et les nanards, je suis un accroc de la chaîne FX et je dévore des livres. Moins en ce moment du fait de mon emploi du temps. Mais je serais incapable de te dire ce que je préfère dans tout ça. Je mets sur un pied d'égalité une finale de Rugby, un concert de Clapton, une bonne série sur Jimmy, un film de Vincent Price et un roman de Michel Pagel. Le tout est de trouver le temps et cela c'est vraiment le plus dur.


     Plus généralement, qu'est-ce qui nourrit ton imagination ?

     Je dirais en premier lieu les Pyrénées, vu que pour l'instant j'ai beaucoup écrit sur les Pyrénées et je pense continuer, ensuite mes passions nourrissent mon imagination, comme l'Égypte, le Pays Basque, Rennes-le-château et puis aussi des coups de cœur que je peux avoir comme cela. Ensuite il y a l'œuvre des anciens comme Lovecraft, même si je n'y puise pas vraiment, ils ne sont jamais loin dans mes écrits.
     Et puis les grottes, il parait que j'en mets partout des grottes et des cavernes. Je dois faire une fixation sur les grottes. Y-a-t-il un psy dans la salle ?


     Tu as écrit et publié en solo deux romans et quelques nouvelles, puis tu as co-signé un roman avec Sylvie Miller : Le Chant de Montségur. Comment cela s'est-il décidé ?

     Écrire à deux c'est d'abord mettre son ego dans sa poche et accepter le regard de l'autre mais c'est aussi une sorte de fusion avec l'autre, je crois qu'on ne peut écrire à deux que s'il se passe quelque chose entre les deux, on écrit pas à 4 mains sur commande, cela ne s'improvise pas. Avec Sylvie nous avons commencé par une nouvelle, Le Mur, et cela a très bien fonctionné donc nous avons continué par d'autres nouvelles et ce roman Le Chant de Montségur. Cela est venu tout seul, au fil de nos discussions.


     Comment travaille-t-on à deux ? Du moins, comment travaillez-vous, tous les deux, ensemble ?

     Aujourd'hui avec les moyens modernes comme Internet, par exemple, il est plus facile de travailler à deux. On discute longuement via les messageries instantanées, on peaufine notre histoire, nos personnages, on échange nos idées. Puis quand nous sommes d'accord, nous nous lançons dans l'écriture. On se répartit les chapitres et on écrit dans son coin un premier jet, puis l'autre passe par-dessus et cela peut durer un moment quand le chapitre nous convient alors on le travaille au niveau du style. Ce qui fait qu'à la fin nous ne savons plus qui a écrit quoi.


     La Fontaine de Jouvence, que vient de publier la collection Rivière Blanche, est un roman de jeunesse que tu as écris après une rencontre avec Jimmy Guieu. Que représente ce dernier pour toi ?

     Ma jeunesse, toutes les passions que j'avais à 17 ans, la Science-fiction, l'aventure, l'ésotérisme, les Ovnis, l'archéologie mystérieuse, les mystères du monde. Je suis un enfant de la collection Anticipation et du Matin des Magiciens. Jimmy Guieu était la synthèse de toutes mes passions d'adolescents et je dévorais ses romans. Ensuite j'ai eu l'occasion de le rencontrer lors d'un repas et c'était quelqu'un de passionné et de passionnant à écouter parler. Je lui ai proposé la première mouture de La Fontaine de Jouvence et il m'a donné des conseils mais je n'ai pas eu le temps de le reprendre donc ce roman est resté dans un tiroir jusqu'au lancement de la collection Rivière Blanche où je l'ai repris.


     Quels autres écrivains comptent ou ont compté pour toi ? Et parmi les jeunes auteurs, quels sont ceux que tu as « repérés » ?

     Parmi les autres auteurs, il y a surtout H.P Lovecraft et Graham Masterton, deux auteurs que j'admire comme écrivains et que je respecte. Il y a aussi Tim Powers et Dan Simmons. Chez les Français je suis un fan de Michel Pagel. Pour les jeunes auteurs, j'ai eu la chance de préfacer deux recueils de nouvelles de deux futurs grands auteurs : Jess Kaan et Philippe Heurtel (pour le second nous l'avons préfacé ensemble avec Sylvie). Et avec Sylvie nous avons écrit un article sur Mélanie Fazi que nous apprécions beaucoup.



     Peux-tu nous dire un mot sur les prochains livres publiés chez Rivière Blanche ?

     Nous avons deux novellas de Dominique Rocher qui sortent en avril. Le mois de mai verra une roman d'Alain le Bussy, ensuite nous avons des inédits de plusieurs Grands Anciens du Fleuve Noir avec M.A Rayjean, Louis Thirion, Richard Bessière, André Caroff dont nous allons rééditer la série Mme Atomos. Puis des auteurs plus modernes comme Francis Valéry, Jean-Marc Ligny, Serge Lehman. Et Rivière Blanche se veut aussi un éditeur qui publie des premiers romans donc en 2005, il y aura deux jeunes auteurs : Simon Sanahujas et Thomas Geha.


     Outre la collection Rivière Blanche, quels sont tes projets ? Une publication prévue ? Un roman en cours d'écriture ?

     Pour l'instant c'est Rivière Blanche qui occupe mon esprit. Dans cette collection, je vais écrire le premier volume des Nouvelles Aventures de Mme Atomos. Dans mes projets plus personnels, j'ai un roman fantastique se déroulant dans les Pyrénées et un roman de fantasy se déroulant au Caire en l'an 1000 après J.C. Mais c'est beaucoup trop tôt pour en parler. Là je continue à travailler pour Rivière Blanche.

Propos recueillis en avril 2005
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