Site clair (Changer
 
    Fiche livre     Connexion adhérent
Quinze minutes

Charles DICKINSON

Titre original : A Shortcut in Time, 2003
Première parution : Forge, 2003
Traduction de Isabelle MAILLET
Illustration de Julia TROTTI

GALLIMARD (Paris, France), coll. Folio SF n° 327
Dépôt légal : décembre 2008, Achevé d'imprimer : 11 décembre 2008
Roman, 464 pages, catégorie / prix : F11
ISBN : 978-2-07-036546-3
Format : 10,7 x 17,7 cm
Genre : Science-Fiction

Vernis sélectif.



Quatrième de couverture
Josh Winkler est peintre et vit dans l'Illinois avec sa famille. Lors d'une de ses promenades, il rencontre une mystérieuse jeune fille vêtue d'une longue robe qui l'observe puis disparaît mystérieusement. Il constate à ce moment-là que sa montre retarde d'un quart d'heure. Convaincu d'avoir effectué un voyage dans le temps, Josh se lance dans une enquête et une poursuite haletantes à la recherche de cette jeune fille, persuadé que sa vie, son avenir et ceux de sa femme et de sa fille se jouent dans ces quinze minutes qui lui font défaut.
 
Quinze minutes est un roman plein de finesse, qui allie la rigueur implacable d'un des thèmes les plus vertigineux de la science-fiction à une écriture sensible, et se dévore comme un thriller.
 
Charles Dickinson est né en 1951 aux Etats-Unis, dans l'Illinois. Il est actuellement journaliste au Chicago Tribune. Il est l'auteur de plusieurs nouvelles — dont deux (Risk et Child in the Leaves) ont reçu les honneurs du prestigieux prix O. Henry, en 1984 et 1989 — et de cinq romans. Quinze minutes, le dernier en date, est à ce jour le seul traduit en français.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition Joëlle LOSFELD, (2006)

     Nul ne s'étonnera de trouver recensé ici un livre des éditions Joëlle Losfeld, tant le catalogue de cet éditeur, souvent à tort étiqueté mainstream, est trempé dans la plus belle eau, celle des littératures de genre — on se souviendra pour l'exemple de la récente réédition de Plus noir que vous ne pensez de Jack Williamson. Quinze minutes, premier roman traduit en France de Charles Dickinson, en est une preuve supplémentaire, quand bien même elle se cache sous une couverture triste et peu engageante. Car après tout, qu'est-ce que Quinze minutes, si ce n'est une histoire de voyages temporels ?

     Josh Winkler est artiste. Peintre et sculpteur, il vit à Euclid Heights, un trou résidentiel de l'Illinois, plus ou moins aux crochets de sa femme, médecin, qui ne lui en tient que raisonnablement rigueur. Bref, une petite vie tranquille, jusqu'à ce qu'un soir, la fille de Josh, terrorisée par un orage, l'appelle depuis chez un voisin et lui demande d'aller le chercher. Josh se précipite, et c'est un voisin éberlué qui lui ouvre la porte : l'adolescente n'est pas chez lui. En fait, elle n'est pas encore arrivée... On imagine la stupéfaction de Josh lorsqu'il réalise ce qui s'est passé : il a voyagé dans le passé de quinze minutes. Est-il fou ? Malade ? Si ce court « décalage » le perturbe moins que son entourage, la rencontre avec une jeune fille affirmant vivre en l'année 1908 lui semble en revanche un télescopage temporel autrement plus conséquent...

     On ne saura pas, où en tout cas pas vraiment, pourquoi ni comment les différents protagonistes de Quinze minutes voyagent dans le temps lorsque l'orage gronde. Il y a bien ces « parallées », un « réseau de quadrilatères et de rues à angle droit dans les quartiers avoisinants le centre-ville », autant de raccourcis curieux quadrillant Euclid Heights. Et Euclid Heights, justement, les « hauteurs d'Euclide », du nom de ce mathématicien grec qui fut l'un des premiers à étudier la géométrie de l'espace... Quelques pistes donc, des références, mais non, on ne saura pas. Et après tout peu importe, là n'est pas l'essentiel. A la manière d'un Jack Finney au sommet de son art, Charles Dickinson tisse au fil des pages une intrigue échevelée d'une rare subtilité, un puzzle temporel où tout est lié, une belle réflexion sur le passé constitutif du présent de tout un chacun, bref, un roman d'une grande finesse servi par des personnages remarquablement crédibles. Un joli livre donc, passionnant et tendu de bout en bout, sur un ton doux-amer d'une grande économie d'effets qui fait mouche. Premier roman traduit par chez-nous (on l'a dit), mais sixième et dernier ouvrage publié à ce jour par Charles Dickinson (la VO date de 2002), ce Quinze minutes parfaitement juste et maîtrisé incite à deux choses : se pencher davantage sur le reste de l'œuvre de cet auteur discret de 55 ans, et jeter plus qu'un œil à l'ensemble du catalogue des éditions Joëlle Losfled, car tout amateur des littératures de l'imaginaire trouvera à s'y nourrir de jolie façon. Nous, à Bifrost, on ouvre l'œil...

ORG
Première parution : 1/7/2006
dans Bifrost 43
Mise en ligne le : 18/9/2007

retour en haut de page

Dans la nooSFere : 80193 livres, 93969 photos de couvertures, 76235 quatrièmes.
9266 critiques, 43508 intervenant·e·s, 1671 photographies, 3786 adaptations.
 
Vie privée et cookies/RGPD
A propos de l'association. Nous contacter.
NooSFere est une encyclopédie et une base de données bibliographique.
Nous ne sommes ni libraire ni éditeur, nous ne vendons pas de livres et ne publions pas de textes.
Trouver une librairie !
© nooSFere, 1999-2023. Tous droits réservés.