J'AI LU
(Paris, France), coll. Science-Fiction (1970 - 1984, 1ère série) n° 923 Dépôt légal : 1er trimestre 1979, Achevé d'imprimer : 20 février 1979 Première édition Anthologie, 224 pages, catégorie / prix : 2 ISBN : 2-277-11923-7 Format : 11,0 x 16,5 cm Genre : Fantastique
Quatrième de couverture
Les années 1938-1942 marquent la fin de la période classique de Weird Tales. L'orientation du magazine reste tournée à la fois vers le récit de fantasy, l'horreur, le fantastique traditionnel et la science-fiction, et tous ces ingrédients sont présents dans cette troisième anthologie.
On trouvera ainsi l'horreur représentée avec L'ombre sur l'écran de Henry Kuttner et Tout au fond de R. B. Johnson ; la fantasy avec Esclave des flammes de Robert Bloch et Le jardin d'Adompha de Clark Ashton Smith ; la science-fiction avec La nymphe des ténèbres de C.L. Moore et F.J. Ackerman et le fantastique avec Routes de Seabury Quinn et Le tueur fantôme de Fritz Leiber Jr.
D'après l'introduction de notre exhumateur, 1938-42 représente la fin de l'âge d'or de Weird Tales — qui ne connut jamais un franc succès — donc le début de la décadence. N'ayant malheureusement pas lu les deux autres tomes, il m'est difficile de comparer les 10 nouvelles présentées ici avec leurs consœurs (ainées) des tomes précédents.
Mais trois nouvelles au moins se passent de comparaison : Tout au fond, de Robert B. Johnson, un illustre inconnu, disciple fervent de Lovecraft (ça se sent !) — lovecraftien jusqu'au thème : des goules abominables et indéfinies qui hantent le métro new-yorkais. Mais Johnson a un talent de conteur qu'il n'a pas piqué au guru ! La nymphe des ténèbres de Catherine L. Moore et (accessoirement) Forrest J. Ackerman. Une aventure inédite an France de Northwest Smith, le sombre aventurier spatial de Shambleau, qui se trouve embarqué par une Vénusienne invisible mais admirable (si si !) dans une histoire d'univers parallèles étonnante, même 40 ans après, et d'une beauté à laisser pantois — du moins à dédaigner les laser-shows les plus sophistiqués, tant la danse de Nyusa la Vénusienne est... bref, cette nouvelle ne remplit malheureusement pas tout le volume. Le tueur fantôme de Fritz Leiber, la plus actuelle par le langage, le ton et la psychologie du héros (anti-héros, plutôt !), qui devient peu à peu son défunt oncle — un ancien flic — et aussi... mais je ne vais pas tout vous dire.
A part ça, on trouve encore 7 autres nouvelles, de Kuttner, Bloch, Farley, Clark A. Smith, Keller et Seabury Quinn, qui à mon avis sont en trop. Mais 60 pages pour un recueil, ça aurait paru un peu court. Il a bien fallu meubler, en déterrant quelques cadavres.