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Serpentine

Mélanie FAZI


Illustration de Jean-Marc RULIER

OXYMORE , coll. Épreuves n° (4)
Dépôt légal : janvier 2004
Première édition
Recueil de nouvelles, 288 pages, catégorie / prix : 13,80 €
ISBN : 2-913939-35-X
Genre : Fantastique


Autres éditions
   BRAGELONNE, 2008
   in Rêves de cendre, 2023
   GALLIMARD, 2010

Quatrième de couverture
     Une boutique de tatouage où l'on emploie des encres un peu spéciales.
     Une aire d'autoroute qui devient un refuge à la nuit tombée.
     Une ligne de métro où l'on fait d'étranges rencontres.
     Un restaurant grec dont la patronne se nomme Circé.
     Une maison italienne où deux enfants croisent un esprit familier...
     Tels sont les décors du quotidien où prennent racine ces dix nouvelles. Dix étapes, et autant de façades rassurantes au premier abord... mais qui s'ouvrent bientôt sur des zones plus troubles.
     Car les lieux les plus familiers dissimulent souvent des failles, écho de ces fêlures que l'on porte en soi.
     Il suffit de si peu, parfois, pour que tout bascule...

     A vingt-sept ans à peine, Mélanie Fazi est l'une des voix à parler le plus haut et clair dans le paysage Fantastique francophone. Avec, dès ses premiers pas, une cadence et une identité marquée, elle a imposé un style protéiforme qui ne cesse de surprendre le lecteur par sa véracité. Prix Merlin 2002, auteure d'un roman de Fantastique en 2003, elle nous livre ici son premier recueil de nouvelles.
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Michel PAGEL, Préface, pages 7 à 13, préface
2 - Serpentine, pages 15 à 37, nouvelle
3 - Élégie, pages 39 à 50, nouvelle
4 - Nous reprendre à la route, pages 51 à 75, nouvelle
5 - Rêves de Cendre, pages 77 à 95, nouvelle
6 - Matilda, pages 97 à 128, nouvelle
7 - Mémoire des herbes aromatiques, pages 129 à 148, nouvelle
8 - Petit théâtre de Rame, pages 149 à 182, nouvelle
9 - Le Faiseur de pluie, pages 183 à 216, nouvelle
10 - Le Passeur, pages 217 à 236, nouvelle
11 - Ghost Town Blues, pages 237 à 273, nouvelle
12 - Remerciements, pages 275 à 276, notes
13 - ANONYME, Mélanie Fazi, pages 277 à 278, biographie
14 - ANONYME, Bibliographie, pages 279 à 280, bibliographie
Critiques
     [Le début de cette chronique, consacré exclusivement au roman Arlis des Forains, n'est pas reproduit ici.]

     Serpentine, donc, regroupe dix nouvelles. Comme l'ouvrage est publié par Léa Silhol, préfacé par Michel Pagel et dédicacé à Lisa Tuttle, on voit en un clin d'œil à quel public il s'adresse : à ceux qui s'intéressent aux vampires, au fantastique contemporain, à la culture goth et underground. Et ce n'est pas la première nouvelle, « Serpentine », maestria de tatouages, de meurtres et d'oubli, qui me contredira.

     « Du bout des doigts, il effleure la surface de mon torse, toile vivante sur laquelle il va œuvrer. Pourquoi se contenter de papier quand on peut disposer d'un corps humain en guise de support vierge ? C'est un talent redoutable que le sien : imprimer un peu de soi sur la peau d'autrui et y laisser sa marque indélébile. Nikolai m'a confié qu'il s'arrange pour caser dans chaque dessin une forme évoquant un N : sa signature. » Page 22.

     Comparées à Arlis des Forains, les nouvelles de Serpentine sont hautement plus maîtrisées, d'une belle densité et d'une formidable sensibilité. Outre le déjà cité « Serpentine », j'ai particulièrement apprécié le gothic-rock « Matilda » et « Rêves de Cendres ». Deux textes m'ont semblé sortir du lot : « Mémoires des herbes aromatiques », une jolie fantasy urbaine où interviennent Ulysse, Circé et Médée, et « Ghost Town Blues » qui clôt le recueil, un western fantastique manquant peut-être un peu de fluides corporels, mais qui m'a néanmoins rappelé l'étonnant Cinq cartes à abattre de Henry Hathaway (film tiré du roman éponyme de Ray Gaulden).

     Forte d'une pertinence psychologique qui ne se révèle visiblement que sur la forme courte, Mélanie Fazi n'a pas volé son Grand Prix de l'imaginaire 2005, catégorie nouvelle... Alors, il ne vous reste plus qu'à acheter son recueil, histoire de récompenser ce nouveau talent, cette ambition sensible dont on attend désormais beaucoup. Quant au mot de la fin, je le laisse à la narratrice de « Rêves de Cendres » : « Il m'a traitée de goth et je lui ai ri au nez. »

CID VICIOUS
Première parution : 1/1/2005 dans Bifrost 37
Mise en ligne le : 29/1/2006


     Quatre mois à peine après la sortie de son premier roman : Trois pépins du fruit des morts aux éditions Nestiveqnen, voici que parait aux éditions de l'Oxymore le premier recueil de nouvelles de Mélanie Fazi : Serpentine. Un recueil intimiste, dont les nouvelles, pour la plupart écrites à la première personne, mettent en scène des êtres égarés, angoissés, qui pourraient être nous, dans des endroits bizarres ou anodins, où l'on se rend sans vraiment les connaître. Dix textes dont six inédits à découvrir absolument.
     Une boutique de tatouage (Serpentine), une station-service (Nous reprendre à la route), le métro (Petit théâtre de rame), voici quelques-uns de ces endroits où l'auteur nous emmène et nous fait vivre des situations banales qui se transforment, tendent par le biais d'un surnaturel insidieux, vers une explosion de peur ou d'émotion.
     Mais Mélanie Fazi sait aussi faire rire et rêver à des ailleurs lointains, c'est ce qu'il se passe avec Mémoire des herbes aromatiques, moderne comédie mettant en scène d'anciens dieux grecs, ou Elegie, monologue tragique d'une mère dans les affres de la disparition de ses enfants.
     Rêves de cendre et Matilda (prix Merlin 2003) jouent sur toute la gamme du mal-être de l'adolescence, là encore dans un quotidien bien connu du lecteur, comme Le faiseur de pluie qui met en scène deux enfants, alors que Le passeur et Ghost Town Blues vivent dans l'irrationnel, dans l'exotisme.
     Ainsi Mélanie Fazi nous trimbale de sensations familières en sentiments d'étrangeté, au cours de ce livre qui est un véritable bonheur de lecture. Elle s'affirme à nouveau comme l'un des auteurs les plus talentueux dans le panorama du fantastique francophone.

Lucie CHENU
Première parution : 17/4/2004 nooSFere

Prix obtenus
Grand Prix de l'Imaginaire, Nouvelle / Short story, 2005

Matilda : Merlin nouvelle / Short story, 2002

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