1 - Jacques SADOUL, Introduction, pages 5 à 11, introduction 2 - Bob SHAW, Lumière des jours enfuis (Light of Other Days, 1966), pages 13 à 22, nouvelle, trad. Bruno MARTIN 3 - Harlan ELLISON, La Bête qui criait amour au coeur du monde (The Beast That Shouted Love at the Heart of the World, 1968), pages 23 à 34, nouvelle, trad. Frank STRASCHITZ 4 - Philip K. DICK, La Fourmi électrique (The Electric Ant, 1969), pages 35 à 54, nouvelle, trad. Bruno MARTIN 5 - Ursula K. LE GUIN, Ceux qui partent d'Omelas (The Ones Who Walk Away from Omelas, 1973), pages 55 à 63, nouvelle, trad. Henry-Luc PLANCHAT 6 - Norman SPINRAD, L'Herbe du temps (The Weed of Time, 1970), pages 65 à 74, nouvelle, trad. France-Marie WATKINS 7 - Carolyn Janice CHERRYH, Cassandra (Cassandra, 1978), pages 75 à 84, nouvelle, trad. Brigitte ARIEL 8 - Robert SILVERBERG, Groupe (In the Group, 1973), pages 85 à 101, nouvelle, trad. France-Marie WATKINS 9 - Orson Scott CARD, Sonate sans accompagnement (Unaccompanied Sonata, 1979), pages 103 à 126, nouvelle, trad. Michel DEUTSCH
Critiques
Bonne introduction, nouvelles moyennes.
L'introduction de Sadoul est exemplaire, et décrit parfaitement la profonde mutation connue par la SF fin des années cinquante. Impact du lancement de Spoutnik, intérêt subit des auteurs pour la Terre et son avenir, premiers grands films, succès grandissant de la fantasy, New Worlds au Royaume Uni, SF politique en France après 1968... Par contre, les nouvelles choisies sont d'un moindre niveau, à mon avis. Le recueil s'ouvre pourtant par un chefs-d'œuvre absolu d'émotion poétique : Lumière des jours enfuis de Bob Shaw (1966), l'histoire poignante du « verre lent » qui conserve les images... Il termine tout aussi brillamment par Sonate sans accompagnement d'Orson Scott Card, belle nouvelle sur un musicien contraint par la Loi du Bonheur... Hélas, les autres textes sont moins forts. Je les cite tout de même, car ce jugement est subjectif, évidemment : La Bête qui criait « amour » au cœur du monde d'Ellison, La fourmi électrique de Dick (très symptomatique), L'Herbe du temps de Norman Spinrad, Cassandra de Carolyn Cherryh, et un très décevant Silverberg, Groupe. Reste encore une belle nouvelle, fort sombre, de Le Guin, Ceux qui partent d'Omelas. Le dernier volume se consacrera aux années 1982-2000 sous le titre Le renouveau. Et Sadoul annonce ensuite Une histoire de la science-fiction française qu'il sera intéressant de détailler.