POCKET
(Paris, France), coll. Le Livre d'or de la science-fiction n° 5205 Dépôt légal : mai 1985 Première édition Recueil de nouvelles, 290 pages, catégorie / prix : 4 ISBN : 2-266-01555-9 Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Né près de New York en 1927, Harry Harrison s'est fixé en Irlande. Son roman le plus célèbre est Soleil Vert, adapté au cinéma par Richard Fleischer. Depuis 1951, spécialiste du space opera, il situe l'aventure dans un contexte scientifique plausible. Et surtout, il prend volontiers un ton jovial, même pour décrire des mondes où le grotesque le cède à l'odieux : souvent chez lui le chef de l'empire du crime est en même temps le chef de la police ; les esclaves se plaignent de leur sort, mais se méfient de ceux qui veulent l'améliorer ; et les révolutions succombent au dogmatisme de ceux à qui elles donnent le pouvoir. Faut-il désespérer ? Pas forcément : les vaincus peuvent défier la mort en plaisantant sur leur malheur ; les vainqueurs ont cru « s'armer pour être libres et se retrouvent captifs de leur armement ; les faibles au contraire ont, par leur faiblesse même, une chance d'échapper à la routine et de gagner.
1 - George W. BARLOW, Harry Harrison, histrion ou humaniste ?, pages 7 à 44, préface 2 - Capitaine Schizo (Captain Bedlam, 1957), pages 45 à 48, nouvelle, trad. George W. BARLOW 3 - Ta croix dans le désert des cieux (The Streets of Ashkelon / The Streets of Ashkalon, 1962), pages 59 à 78, nouvelle, trad. George W. BARLOW 4 - Sauvetage (Rescue Operation, 1964), pages 79 à 97, nouvelle, trad. George W. BARLOW 5 - Mozart assassiné (Mute Milton, 1966), pages 98 à 108, nouvelle, trad. George W. BARLOW 6 - C'est un crime ! (A Criminal Act, 1967), pages 109 à 125, nouvelle, trad. George W. BARLOW 7 - Des raisons au meurtre d'un homme (From Fanaticism, or for Reward, 1968), pages 126 à 140, nouvelle, trad. George W. BARLOW 8 - Défenseurs de la vie (The Life Preservers, 1970), pages 141 à 179, nouvelle, trad. George W. BARLOW 9 - Lourde tâche (Heavy Duty, 1970), pages 180 à 201, nouvelle, trad. George W. BARLOW 10 - Brigade des morts (The Ghoul Squad, 1969), pages 202 à 216, nouvelle, trad. George W. BARLOW 11 - Le Meilleur des mondes... pour qui ? (Brave Newer World, 1970), pages 217 à 289, nouvelle, trad. George W. BARLOW 12 - Une journée bien gagnée (An Honest Day's Work, 1973), pages 260 à 271, nouvelle, trad. George W. BARLOW 13 - George W. BARLOW, Postface, pages 272 à 273, postface 14 - ANONYME, Bibliographie de Harry Harrison, pages 274 à 287, bibliographie
Critiques
Harry Harrison est un de ces laissés pour compte par l'édition de SF française, et n'est guère connu que par son inoubliable Soleil vert, immortalisé aux yeux du public par le cinéma ; le reste de son œuvre n'apparaît, il est vrai, que comme un ensemble de texte mineurs, telles les insipides Ratinoxeries publiées jadis par J.-C. Lattes. Et pourtant, essaye de nous convaincre George W. Barlow, anthologiste excellent (il nous en avait donné la preuve avec ses deux précédents Livres d'Or de John Brunner et Arthur C. Clarke), notre auteur serait un des meilleurs éléments de la SF britannique, et s'emploie à le démontrer dans une préface on ne peut plus documentée. C'est dire si son défi, présenter un recueil (le premier en France) composé de textes toujours excellents et significatifs de son talent, semblait difficile... Bien entendu, Harrison s'affiche volontiers comme anti-militariste, anti-totalitariste, anti-raciste, mais cela suffit-il à un quelconque écrivain pour le rendre crédible ? Certes pas, car ce qui « coince » chez lui, dans ce recueil du moins, c'est tout ce qui touche à l'intérêt des histoires racontées, à leurs habillages, décors et ambiance. Son principal défaut, que l'on retrouve tout au long du volume, est de ne pas arriver à séduire, allant même parfois jusqu'à décourager les plus obstinés, au bout de quelques lignes seulement... Un Livre d'Or un peu terne par rapport à celui d'un Simak ou d'un Lafferty. Aussi peut-on se demander si nos directeurs de collection n'avaient pas de raisons valables de se détourner de cette œuvre somme toute... secondaire !