1 - Stéphanie NICOT, Éditorial, pages 3 à 4, éditorial 2 - Megan LINDHOLM, Coupée (Cut, 2001), pages 5 à 16, nouvelle, trad. Fabrice LEMAINQUE 3 - Jean-Michel CALVEZ, Sang d'encre, pages 17 à 36, nouvelle 4 - Raymond ISS, L'Ambassadeur, pages 37 à 51, nouvelle 5 - Laurent GENEFORT, Patchwork, pages 53 à 77, nouvelle 6 - Alain DAMASIO, So phare away, pages 79 à 107, nouvelle 7 - (non mentionné), Infos, pages 109 à 109, notes 8 - Olivier NOËL, Alain Damasio, le vif du sujet, pages 110 à 125, article 9 - Olivier NOËL, Il n'y a pas d'univers qui vive sans la ressource d'une syntaxe, d'un rythme, d'un lexique..., pages 127 à 136, entretien avec Alain DAMASIO 10 - (non mentionné), Bibliographie d'Alain Damasio, pages 137 à 137, bibliographie 11 - (non mentionné), Règlement du Concours de la Nouvelle Infini 2007, pages 139 à 140, notes 12 - Léa SILHOL, La Parole à... Léa Silhol : Fandom / Fuckdom, pages 143 à 146, chronique 13 - COLLECTIF, Lectures, pages 147 à 185, critique(s) 14 - (non mentionné), Infos, pages 186 à 187, notes 15 - COLLECTIF, Courrier, pages 188 à 191, courrier
Critiques
Alors que le numéro 41 (réservé aux abonnés) n'est toujours pas sorti au moment où j'écris ces lignes, paraissait en mai le numéro 42 de Galaxies (ça c'est du paradoxe temporel !). Au sommaire, quatre nouvelles de Jean-Michel Calvez, Laurent Genefort, Raymond Iss et Megan Lindholm, un dossier Alain Damasio (contenant une novella, disons... expérimentale pour être poli), un billet d'humeur de Léa Silhol, une rubrique lectures (très en retard et mollassonne) et l'inénarrable courrier des lecteurs. Pour ce qui est des nouvelles, il y a du très bon : « Coupée » de Megan Lindholm (Robin Hobb), un texte coup de poing où l'on suit l'effondrement qu'une grand-mère qui apprend (de la bouche de la principale intéressée) que sa petite fille a décidé de se faire exciser — officiellement c'est plus propre, en fait c'est plutôt « top dernier cri et toutes mes pinecos vont le faire ». La réaction de la grand-mère, typiquement américaine, sera un tantinet excessive — en même temps, on la comprend. « Coupée » est un texte fort qui rappelle les meilleurs nouvelles de Terry Bisson ; on regrettera juste que sa traduction soit maladroite, surtout au niveau des dialogues, qui manquent de naturel (trouvez-moi une ado qui dit systématiquement « cela » à la place de « ça » !).
Autre excellent texte : « Patchwork » de Laurent Genefort, qui nous permet de revenir sur le monde d'Omale afin de suivre l'enquête d'un médecin légiste hodgqin. Celui-ci a trouvé un morceau de tissu musculaire chile dans un cadavre humain. Le plus étrange, c'est que cette mutilation/modification semble volontaire... Décidément, Laurent Genefort est très à l'aise dans cet univers, et il serait peut-être temps que les éditions J'ai Lu regroupe tous les romans et nouvelles d'« Omale » dans deux gros volumes comme ils l'ont fait avec le cycle de « Rama » d'Arthur C. Clarke. Parce qu'en fin de compte, le moindre texte d'« Omale » est supérieur de loin à toutes les suites de Rendez-vous avec Rama.
À défaut d'être aussi maîtrisé que celui de Laurent Genefort, le texte de Raymond Iss « L'ambassadeur » est bien écrit et intriguant (on pense à L'Archipel du rêve de Christopher Priest, mais aussi à The Wicker Man de Richard Hardy, disponible en DVD chez Studio Canal). Une fois arrivé à la fin du texte, il convient d'en relire le prologue afin de tirer une interprétation sans doute erronée de ce qu'on a lu. Dommage que ce soit si court, le sujet n'étant au final pas celui d'une nouvelle, mais plutôt celui d'une novella (voire d'un roman). Quant au texte de Jean-Michel Calvez, il nous lance à la poursuite d'un calmar géant qui émet en russe et c'est le moins convaincant des quatre (avec un côté « bien pensant », dur à s'en mettre les doigts dans la gorge).
On peut parier sans trop prendre de risques, que les fans d'Alain Damasio (dont je ne fais décidément pas partie) trouveront leur bonheur dans ce numéro ; quand aux autres, tout dépend de ce qu'ils attendent d'une revue à 11,50 euros. Une chose est sûre, comparé au catastrophique numéro 40, celui-ci tient infiniment mieux la route.
Thomas DAY Première parution : 1/7/2007 dans Bifrost 47 Mise en ligne le : 9/3/2009
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