CALMANN-LÉVY
(Paris, France), coll. Fantasy Dépôt légal : avril 2009, Achevé d'imprimer : avril 2009 Première édition Anthologie, 448 pages, catégorie / prix : 18,00 € ISBN : 978-2-7021-4009-3 Format : 15,4 x 24,0 cm Genre : Fantasy
Quatrième de couverture
Créatures fabuleuses, parfois bienveillantes, souvent impitoyables, les dragons ont essaimé la quasi-totalité des mythologies humaines, comme destructeurs de mondes ou gardiens de trésors immémoriaux. Traversant les siècles, on les retrouve aujourd'hui au cœur des littératures de l'imaginaire, chaque fois réinventés. Ça, depuis le Smaug de Bilbo le Hobbit jusqu'aux fameux dragons de Pern, cet animal légendaire a su emprunter mille formes, croiser mille quêtes pour sans cesse répondre aux innombrables rêves — ou cauchemars — qu'il sait susciter dans le cœur des hommes.
C'est à cette figure essentielle de la fantasy que se sont confrontés avec talent les auteurs de cette anthologie. Tour à tour effrayantes, épiques ou pleines d'humour, les nouvelles qui la composent forment le plus beau des hommages à son éternelle majesté.
« Les contes de fées ne révèlent pas aux enfants que les dragons existent, les enfants le savent déjà. Les contes de fées leur révèlent que l'on peut tuer les dragons. »
1 - DAYLON, Chansons pour Ouroboros, pages 9 à 36, nouvelle 2 - Frédéric JACCAUD, Soldats de plomb, pages 39 à 67, nouvelle 3 - Thomas DAY, La Contrée du dragon, pages 69 à 113, nouvelle 4 - Virginie BÉTRUGER, Cœur de pierre, pages 115 à 137, nouvelle 5 - Jean-Claude BOLOGNE, Le Dragonneau anorexique, pages 139 à 145, nouvelle 6 - Ugo BELLAGAMBA, Les Années d'orichalque, pages 147 à 172, nouvelle 7 - Francis BERTHELOT, Au seuil de Loïkermaa, pages 175 à 191, nouvelle 8 - Charlotte BOUSQUET, La Mort de Tlatecuhtli, pages 193 à 196, nouvelle 9 - Robin TECON, Au plus haut des cieux, pages 199 à 219, nouvelle 10 - David CAMUS, Draco Luna, pages 221 à 260, nouvelle 11 - Estelle FAYE, La Suriedad, pages 263 à 282, nouvelle 12 - Eudes HARTEMANN, Le Feu sous la cendre, pages 285 à 300, nouvelle 13 - Philippe GUILLAUT, Quelques Bêtes de feu et d'effroi, pages 303 à 329, nouvelle 14 - Jérôme NOIREZ, D'un Dragon l'autre, pages 331 à 359, nouvelle 15 - Fabrice COLIN, Archéologie d'un monstre, pages 361 à 367, nouvelle 16 - Johan HELIOT, L'Huile et le feu, pages 371 à 410, nouvelle 17 - Mélanie FAZI, Dragon caché, pages 413 à 429, nouvelle 18 - François FIEROBE, Tératologie des confins, pages 431 à 444, nouvelle
Critiques
S’il est un animal mythique qui apparaît fréquemment dans les récits de fantasy, c’est bien le dragon. Qu’ils s’inspirent des légendes chrétiennes ou chinoises, qu’il s’agisse de chimères ou d’animaux génétiquement modifiés, les dragons peuplent les fables et les sagas. Et ces temps-ci, ils reviennent en force, dans beaucoup de romans. Sébastien Guillot a eu l’idée de proposer une anthologie de 18 nouvelles écrites par 18 auteurs francophones, dont deux ou trois inconnus et quelques grands noms de la fantasy. Le résultat est un recueil riche, aux nouvelles étonnamment variées, dont la gamme s’étend de l’épopée à la comédie en passant par le glauque, ou encore l’intime, l’onirique.
Heureusement que les textes de Jean-Claude Bologne (« Le Dragonneau anorexique », ça c’est un titre significatif !), Robin Tecon et Eudes Hartemann apportent un peu d’humour car l’anthologie a, globalement, une tonalité très sombre. Le dragon, c’est « la bête », c’est à dire le symbole du mal absolu, prétexte à parler du nazisme avec Jérôme Noirez et Fabrice Colin, tous deux maîtres dans l’art de décortiquer les pires pulsions de l’être humain et d’en faire de la littérature, ou du Ku Klux Klan avec Johan Heliot dont la nouvelle est malheureusement trop longue et trop confuse pour être vraiment efficace. Mais c’est Frédéric Jaccaud qui parle le mieux de cet aspect draconesque, avec son « Soldats de plomb », terrible métaphore de la Première Guerre mondiale et de son lot immense de soldats sacrifiés, enfouis sous terre, le tout vu par les yeux d’un enfant patriote et fier de son père... L’une des nouvelles les plus poignantes du recueil.
Que les lecteurs réfractaires à la littérature à message se rassurent : la plupart des auteurs se contentent de raconter des histoires, et ils le font très bien. Virginie Bétruger plante, avec « Cœur de pierre » un récit prenant, qui commence de façon classique et grimpe en spirale vers quelque chose de différent. « La Suriedad » d’Estelle Faye rappelle les récits fantastiques classiques, Edgar Poe ou H.P. Lovecraft, avec son récit de voyage en mer. Dans « La Contrée du dragon », Thomas Day raconte la quête à l’envers d’un paysan qui recueille une gamine et se voit contraint de la ramener d’où elle vient : il découvrira l’horreur. Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’auteur, ce texte donne envie de découvrir son œuvre plus avant.
La nouvelle d’Ugo Bellagamba est l’un de ces récits où un vieil homme raconte sa jeunesse, ce qui fait un peu décrocher de la lecture puisqu’on sait que le vieil homme ne va pas mourir (et qu’aucun autre personnage n’a suffisamment d’importance pour être attachant) ! Heureusement, Bellagamba rattrape la sauce avec une conclusion plaisante et inattendue.
Dans un genre totalement opposé, Charlotte Bousquet raconte, avec « La Mort de Tlatecuhtli », une histoire chargée de symboles et basée non pas en Occident, non pas en Chine, mais en Amérique du Sud. Il est juste regrettable que la note de fin de texte ait sauté à la composition car cela rend cette nouvelle, très belle mais trop brève, un peu elliptique. C’est l’un des rares textes chargés d’une émotion dénuée d’horreur et d’humour, les deux autres étant ceux de Francis Berthelot et Mélanie Fazi. Berthelot, dans « Au seuil de Loïkermaa », raconte l’histoire d’un bébé que sa mère doit abandonner et qui est sauvé par sa rencontre avec un œuf de dragon. Les deux petits vont grandir ensemble et connaître la plus étrange des amitiés, envers et contre leurs peuples respectifs. Mélanie Fazi, dans « Dragon caché », invente un dragon intime, un dragon végétal, seul recours contre la haine que lui voue son entourage pour un petit garçon exclus à cause de sa différence, de son anormalité. Cette nouvelle est l’une des plus belles que Mélanie Fazi ait écrite et si je devais choisir un seul texte de l’anthologie, sans hésiter, je prendrais celui-là.
Dragons est un recueil riche et varié, disais-je, dans lequel chaque lecteur devrait trouver de quoi satisfaire ses envies. La présence de quelques textes un peu verbeux ne suffit pas à gâcher le plaisir de cette très belle anthologie dont le défaut principal est de ne comporter ni préface retraçant le thème dans la littérature, ni aucune présentation des auteurs ! Même le nom de l’anthologiste ne figure nulle part – mais comme Sébastien Guillot, qui dirigeait à l’époque la collection Fantasy, avait lancé un appel à textes ouvert à tous, on sait qu’il s’agit de lui. Cette absence de bio-bibliographies est vraiment regrettable car, s’il est facile de trouver ici ou là des renseignements sur Mélanie Fazi ou Thomas Day, ça devient plus difficile en ce qui concerne Frédéric Jaccaud ou Estelle Faye (ancienne élève de la Femis, il faut chercher à « scénario » pour la trouver) et c’est carrément mission impossible pour Virginie Bétruger. C’est dommage, surtout pour les auteurs, mais le plaisir des lecteurs n’en sera pas amoindri pour autant.
Lucie CHENU Première parution : 5/10/2009 nooSFere
Issue d'un appel à textes ouvert aux écrivains confirmés et débutants, l'anthologie Dragons compte dix-huit nouvelles. Confessons immédiatement notre curiosité sur un point : de quelle façon les heureux élus sont-ils parvenus à s'affranchir d'un des thèmes les plus rebattus de la fantasy, la seule mention du nom « dragon » déclenchant illico une compulsion d'achat chez les esprits les plus influençables ?
Avant toute chose, ouvrons une parenthèse. Les anthologies francophones sont suffisamment rares pour qu'on se penche sur leur berceau sans jouer à la marâtre. Au pire, elles ont le mérite d'offrir un aperçu sur l'Imaginaire (S-F, fantasy et fantastique) dans l'Hexagone. Au mieux, en dressant un état des lieux partiel et a fortiori partial, elles peuvent réserver quelques bonnes surprises. Cependant, le premier étonnement n'est pas vraiment à l'endroit où on l'attend. En effet, la sélection de l'anthologiste, ici curieusement aux abonnés absents, est livrée brut de décoffrage (aucune introduction, aucun paratexte, rien, que dalle). A charge pour le lecteur, un tant soit peu curieux, de boucher les trous notamment en ce qui concerne les auteurs (qui ne sont pas présentés), même si certains ne sont pas du tout des inconnus, d'imaginer le paratexte et tout le toutim... Ceci ayant été dit, attaquons-nous aux textes.
On pouvait nourrir des craintes quant au résultat, le sujet se prêtant très facilement aux médiévaleries de pacotille et aux pires clichés du genre. On n'y échappe d'ailleurs pas complètement puisque quelques contributions plongent des deux pieds dans ce terreau propice aux mauvaises herbes. Ainsi Robin Tecon, crédité au sommaire mais absent en quatrième de couverture (coquille ou acte manqué ?), nous assène une énième variation de ce genre, alourdie de surcroît par un humour téléphoné et une écriture banale. C'est un peu moins fâcheux avec Eudes Hartemann et David Camus. Le premier s'en tire grâce au ton malicieux de son histoire qui contribue à atténuer la faiblesse du dénouement et la banalité de son inspiration. Le second réinvestit le contexte historique de ses propres romans (le cycle du « Roman de la Croix » chez Robert Laffont) et brode là-dessus une intrigue poussive qui s'impose surtout par son ambiance « fin de règne en Terre Sainte ». Terminons avec Virginie Bétruger dont la nouvelle, sans véritable surprise, se conclut par quelques images d'une violence convenue. Bref, jusque-là, il n'y a pas de quoi empapaouter un hennin.
Fort heureusement, une deuxième vague d'auteurs fait le choix du décalage en investissant d'autres manifestations, historique ou symbolique, de la « dragonitude », si on veut bien nous pardonner ce néologisme piteux. Pour le meilleur et pour le pire, il faut en convenir. Passons rapidement sur la nouvelle de Philippe Guillaut, un texte lourd et anecdotique, et sur celle de Charlotte Bousquet, une boursouflure à prétention poétique, par chance courte, pour nous consacrer aux autres textes. Johan Heliot acquitte honorablement, mais sans éclat, son tribut à la mythologie états-unienne et au roman noir avec un récit dont on peut juger malheureusement la conclusion un tantinet précipitée. Frédéric Jaccaud génère indéniablement une atmosphère « Grande Guerre » très convaincante. Sa nouvelle à deux voix manque toutefois du petit détail qui emporte définitivement l'adhésion. C'est finalement Estelle Faye qui ravit le morceau avec une histoire maritime d'une noirceur fort réjouissante. Incontestablement, une des meilleures nouvelles du recueil.
Immergés dans cette deuxième vague, deux auteurs se démarquent avec plus ou moins de bonheur de leurs camarades. Si le texte de Jean-Claude Bologne, un conte enfantin à la balourdise agaçante, tombe comme un bulot dans le caviar, celui de Ugo Bellagamba apparaît plus convaincant. L'auteur s'avance masqué, ne dévoilant son propos qu'au dernier moment. Et le lecteur de découvrir ainsi une nouvelle de science-fiction dont la tonalité n'est pas sans rappeler, tout à fait subjectivement, certaines pages de Roger Zelazny.
Reste le plus intéressant : les écrivains ayant réussi à investir le sujet avec leur propre thématique pour mieux le dépasser. Passons rapidement sur la nouvelle de Fabrice Colin, dont le propos anorexique ne provoque qu'un mol émoi. En revanche, Thomas Day nous étonne avec un récit profondément humain, c'est-à-dire dépourvu de gloriole et de pathos. Une sorte de fantasy « roots » qui rechercherait l'authenticité en dépouillant le genre de la charge archétypale de ses composantes. De son côté, Mélanie Fazi parvient à susciter l'émotion et le trouble avec une histoire étrange à l'ambiance old-school très réussie. Sans surprise, Jérôme Noirez nous régale d'un récit où sont convoqués la fine fleur des clichés sur la Collaboration française et le nazisme. Sa nouvelle est écrite dans une langue charnue, imagée et fort drôle qui suscite un ricanement incoercible. On en redemande ! Cela tombe bien puisque Francis Berthelot, dans un registre radicalement différent, nous émeut avec l'histoire d'une amitié contre-nature.
Un ultime regret avant d'achever cette chronique : le choix des nouvelles d'ouverture et de clôture. Là où François Fierobe se contente d'une nouvelle à la tournure didactique pesante, ne faisant rien d'autre que clore le sujet, voire le momifier au lieu de le revivifier, Daylon introduit une véritable rupture avec un texte sans concession qui s'apparente à un uppercut narratif et esthétique. Rien de mieux pour briser le cycle et impulser au motif du dragon un nouvel élan. Faire du neuf avec du vieux, en quelque sorte.
L'anthologie Dragons souffle donc le chaud et le froid. On a du mal à discerner le fil directeur qui a présidé à la réunion et à l'ordonnancement surprenant, voire déroutant, des diverses nouvelles. Et si au final l'anthologie emporte l'adhésion, c'est essentiellement grâce à une poignée de textes, tous dus à la plume d'auteurs confirmés, à deux exceptions près. Enfin, une question reste en suspens : y a-t-il un anthologiste pour assumer le dilettantisme fâcheux du projet ?
Mini-événement que ce livre : Dragons est en effet la première anthologie, qui plus est écrite par des auteurs francophones, publiée au sein de la collection Fantasy de Calmann-Lévy. Les textes ont été réunis par Sébastien Guillot, curieusement non mentionné dans l’ouvrage.
Avant toute chose, il convient de parler de la couverture, avec une illustration d’Alain Brion, réussie mais qui selon moi ne donne pourtant pas sa pleine mesure, la faute à un lettrage trop ton sur ton et à un cadrage trop serré. Alain Brion est également l’auteur – bien que cela ne soit une nouvelle fois pas signalé – des illustrations qui ornent chacun des récits, parfois de manière trop explicite, déflorant par là même certains aspects de l’intrigue (c’est particulièrement vrai pour les textes de Bétruger et de Faye).
Mais revenons au contenu. Avec, encore, une surprise : pas d’introduction ici. On rétorquera que, s’il y a bien une figure connue en fantasy, qui ne nécessite donc aucune présentation, c’est le dragon. Sans doute, mais quelques lignes, une page, auraient pu présenter l’ouvrage de manière succincte et indiquer sa ligne directrice. Et éviter ainsi le choc du premier texte, signé Daylon. Car il s’agit là d’une œuvre ardue, une bataille homérique sise dans et autour de la cité d’Ouroboros, scandée, à mi-chemin entre le chant guerrier et une longue mélopée. Nul doute qu’elle risquera de déstabiliser certains lecteurs grand public qui se demanderont dans quel livre ils se sont embarqués. Pour les habitués du genre, « Chansons pour Ouroboros » sera nettement plus satisfaisant, démontrant qu’il y a mille et une façons de raconter une histoire, et notamment dans une forme parfaitement adaptée au thème central (le dragon, donc).
Selon la formule consacrée, quand on a affaire à une anthologie de dix-huit textes, chacun y trouvera son compte, appréciant telle nouvelle, dénigrant telle autre. Il faut néanmoins signaler que la plupart ont ici un intérêt. Seules m’ont semblé plus faibles les tentatives de Robin Tecon et de Philippe Guillaut ; celle de François Fiérobe est plus réussie mais, puisqu'elle clot ce volume, reste bien loin d’une conclusion satisfaisante pour le livre. Au final, s’il n’y a pas de texte inoubliable, un certain nombre sont hautement recommandables et concourent à faire de Dragons une anthologie solide.
De Thomas Day, on aurait pu attendre sur le sujet une intrigue violente ; pourtant, « La contrée du dragon », se révèle un récit beaucoup plus intimiste que prévu, avec cette quête douloureuse en forme d’aller-retour d’un homme emmenant une fille qu’il a recueillie – et qui pourrait être la sienne, lui qui n’a pas d’enfants – vers un destin incertain ; au passage, mention spéciale pour l’aspect le plus insolite sous lequel sont ici présentés les dragons, équarris au port jusqu’à ce qu’il n’en reste que des « organes parfois gros comme une vache ». Dans un registre plus violent, plus glauque, plus poisseux, on signalera les textes de Jérôme Noirez (un occultiste retrouve en territoire nazi en pleine déréliction l’écrivain Louis-Ferdinand Céline) et de Johan Heliot (une déferlante du Ku Klux Klan en plein bayou, qui pèche néanmoins par une fin un peu rapide), qui prouvent que le dragon, par sa puissance métaphorique, se marie à merveille avec la thématique de la bête immonde. Mélanie Fazi et Fabrice Colin ont quant à eux choisi de nous livrer des récits où le dragon sert davantage de révélateur de l’âme humaine ; Fazi, sur le malaise de l’enfance et le droit à la différence (avec une bien belle idée de dragon végétal), et Colin sur les difficultés de communication père-fils. Le texte de Fazi fait d’ailleurs écho à celui, ô combien cruel, de Virginie Bétruger, qui se finira de manière nettement plus gore. Au rang des auteurs peu connus, c’est Estelle Faye qui s’en sort le mieux, avec « La Suriedad », une très efficace histoire maritime au sein de laquelle évoluent quelques personnages damnés.
Enfin, puisqu’il faut bien rire un peu, y compris des dragons, on signalera les deux nouvelles humoristiques, celle de Jean-Claude Bologne qui sait être suffisamment courte pour préserver l’aspect drolatique de sa sympathique pochade, et celle d’Eudes Hartemann, qui brode sur un mythe fondateur avec un style délicieusement suranné.
Bien que publié dans une collection de BCF (Big Commercial Fantasy), Dragons s’avère donc in fine une anthologie suffisamment variée pour plaire à tous publics, et réussit par moments à proposer des visions vraiment originales de ce thème rebattu qu’est le dragon.