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Les 10 000 prochaines années

Adrian BERRY

Titre original : The Next Ten Thousand Years, 1974
Traduction de Charles-Noël MARTIN

Robert LAFFONT (Paris, France), coll. Les Visages de l'Avenir n° (1)
Dépôt légal : 1er trimestre 1978
Première édition
Essai, 320 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : néant
Genre : Science-Fiction



Quatrième de couverture
L'avenir de nos sociétés est-il si sombre que le prétendent certains augures ? Et sommes-nous, à long terme, condamnés à la stagnation économique et scientifique en raison de l'épuisement de nos ressources ? Adrian Berry, journaliste scientifique anglais, ne le pense pas. Après avoir démontré que presque aucune catastrophe — pas même une guerre nucléaire — ne pourrait longtemps entraver !a croissance, il indique à quels exploits technologiques les formidables richesses ainsi créées dans les siècles futurs pourront être employées : création de villes satellisées autour de la Terre et du Soleil, exploration et exploitation de la Lune, transformation de planètes entières comme Vénus, et enfin grand saut vers les étoiles.
Bien que ces perspectives puissent paraître relever de l'imagination du romancier, toutes les hypothèses et propositions exposées ici sont fondées sur des travaux scientifiques sérieux émanant des plus grands noms de ta physique et de l'astronomie. L'extraordinaire progrès technologique auquel nous avons assisté en moins d'un siècle doit nous conduire à accueillir avec attention les spéculations audacieuses d'Adrian Berry.

C'est l'objet de la prospective de préparer les esprits à des éventualités dont quelques-unes apparaissent très certaines, mais dont d'autres, si improbables qu'elles demeurent, sont importantes ou graves, « Les Visages de l'Avenir », collection de prospective, ne réunira ni des prophéties plus ou moins romanesques jouant sur la crédulité du public, ni des essais futurologiques prétendant proposer une prévision unique et pseudo-scientifique d'un avenir déjà écrit. Elle accueillera des ouvrages problématiques sur ce qui se passerait si, dans des domaines très variés, telles conditions étaient réunies. Cette collection comprendra deux sections, consacrées l'une à la prospective scientifique et technologique, l'autre à la prospective sociale.
Critiques

     « Les visages de l'avenir » est une nouvelle collection dirigée par Gérard Klein et consacrée à la prospective scientifique et technologique.
     Pour ce premier livre, un traducteur de poids : Charles-Noël Martin. Les 10000 prochaines années a été classé « livre du mois » par la revue Sciences et Avenir. Et ce fait doit « nous conduire à accueillir avec attention les spéculations audacieuses d'Adrian Berry, » comme le demande l'éditeur dans le texte de présentation.
     Audacieuses, elles le sont, lesdites spéculations. M. Viansson-Ponté, du Monde et autres lieux, les classerait probablement dans la quincaillerie spatiale. A mon avis, elles relèveraient plutôt de la métal-démiurgie. Les grands auteurs de la SF classique, Heinlein, Anderson, Asimov, le Leiber du Vagabond, le Blish des Villes Nomades, le Bob Shaw d'Orbitville, sont presque timorés à coté d'Adrian Berry.
     Pour ce journaliste anglais, l'avenir est toujours ce qu'il était. Le chapitre 12 décrit les « villes libres de l'espace ». Le chapitre 13 est consacré à la « construction de la sphère géante ».
     « La sphère de Dyson sera — faite de millions de mondes de toutes tailles. » (p. 245).
     « Nous voilà ainsi en présence d'un monde fait d'un cœur sphérique, boule d'hydrogène métallique d'environ 120000 km de diamètre, recouverte d'une masse d'hydrogène liquide de 8 000 km d'épaisseur, elle-même recouverte de... » (p. 236). Parmi toutes les constructions de la science-fiction, c'est d'Orbitville que se rapproche le plus la sphère de Dyson. (L'appendice III, p. 278, est intitulé : Quelques aspects des problèmes posés par la construction des sphères de Dyson...)
     Tout cela est complètement fou mais très passionnant. Cependant, il faut noter que si Bob Shaw (par exemple) avait su rendre son Orbitville attirante et sympathique, l'idéologie de Berry tendrait vers une impitoyable technocratie. Pour lui, l'homme n'est qu'un instrument nécessaire à la conquête de l'univers — du moins, l'homme non-technicien et peut-être l'homme non-anglo-saxon.
     L'humanisme, sincère ou non, des grands auteurs de la science-fiction classique cachait peut-être des arrière-pensées peu reluisantes. Mais chez Adrian Berry, l'impérialisme technologique anglo-saxon se révèle en toute innocence. Si fabuleux que soient certains projets, on se prend à penser : « Ils y arriveront peut-être, mais combien d'hommes seront sacrifiés ? »
     En tout cas, ces 10 000 prochaines années se lisent avec un intérêt vif et constituent une véritable mine d'or pour l'auteur de science-fiction. En conclusion : quincaillier est maître en son atelier !

Michel JEURY
Première parution : 1/7/1978 dans Fiction 292
Mise en ligne le : 1/5/2012

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