Quatrième de couverture
Avoir la maison pour elle pendant quinze jours, Marie en rêvait depuis longtemps ! Mais un soir, elle découvre avec stupeur un jeune homme caché dans sa penderie. Nathant semble doté de pouvoirs surnaturels, et il est traqué par la police... Voilà Marie entraînée malgré elle dans une course poursuite effrénée. Nathan est-il vraiment un dangereux criminel ? Et si se nouait entre eux plus qu'une simple amitié ?
Critiques
[Chronique commune à Un ennui don presque mortel 1 et Black*Out.] En disant « ennui », on exagère quelque peu. Le livre n'est pas à proprement parler ennuyeux, il ne tombe pas des mains, il se lit. Il est seulement dépourvu du moindre intérêt. Bien qu'il se lise vite, on n'en éprouve pas moins, et de manière fort aiguë, la sensation d'avoir perdu son temps.
L'histoire. En deux phrases. Alors que ses parents sont en vacances, Marie découvre un ado doté du pouvoir de télékinésie, en cavale, planqué chez elle et qui a tous les flics et barbouzes du monde à ses basques. Il l'entraîne plus ou moins malgré elle dans un rail movie à travers l'Allemagne, de Stuttgart à Dresde, au cours duquel d'otage elle finira amoureuse. Passons sur le syndrome de Stockholm... Morale de l'histoire (comme à la fin des fables de La Fontaine) : passe ton Bac d'abord et quand tu seras majeure tu feras ce qu'il te plaira...
Le titre, enfin. Ce bouquin n'a rien de mortel. Ce n'est pas le thriller qui tue. Nathan ne veut tuer personne et ses poursuivants tiennent à le prendre vivant. Jamais sa vie n'est menacée.
Ça laisse franchement dubitatif. Qu'est-ce qui peut bien intéresser les ados là-dedans ? L'histoire d'amour fleur bleue grave qu'on sent venir d'aussi loin qu'un cadavre de trente jours en plein soleil ? Le seul morceau de bravoure dans tout ça est à la page 98, quand Marie traite Nathan de monstre, mais le soufflé retombe bien vite. En tout cas, difficile de croire que ce genre de livre contribue un tant soit peu à faire devenir adulte un quelconque adolescent. Cette littérature avec des héros à leur image flatte peut-être leur ego, en général assez largement dimensionné, mais le rôle de la littérature n'est-il pas au contraire de leur proposer des modèles adultes probablement moins affriolants ? Bref...
Notes : 1. Nous reproduisons ici telle quelle la manière dont le titre est donné au début de la recension. [note de nooSFere] 2. La partie consacrée à Black*Out dans cette recension n'a pas été reproduite ici. [note de nooSFere] Jean-Pierre LION Première parution : 1/1/2012 dans Bifrost 65 Mise en ligne le : 7/3/2013
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