Textes fantômes. Fantastique et autoréférence
Denis MELLIER
KIMÉ
(Paris, France), coll. Détours littéraires
Date de parution : 15 mars 2001
Première édition Essai, 192 pages, catégorie / prix : 20,50 € ISBN : 2-84174-227-X Format : 14,5 x 21,0 cm Genre : Fantastique
Quatrième de couverture
Fiction réflexive par excellence, le fantastique est saturé de mises en abîme et de jeux de miroirs, de distorsions et de reprises. Sans cesse, les citations, les références et les réécritures exhibent le jeu des artifices dont procèdent les textes. le métadiscours sur l'écriture y abonde, accusant le pouvoir défaillant du récit et les conditions de sa maîtrise, figurant ouvertement une limite des représentations, des formes ou des discours.
Autant de traits autoréférentiels qui finissent par apparaître comme la matière même du fantastique. Spectres, doubles ou vampires seraient alors des figures manifestées de l'écriture, revenant hanter la scène fantastique. Rarement, la conscience du texte, de l'écriture et de la fiction aura été à ce point requise, jusqu'à peut-être constituer la condition propre à ce type de fiction dont on dit pourtant, souvent, qu'il ne tire son effet que d'une immersion dans l'imaginaire et d'une séduction immédiate du récit.
Essentiellement autoréférentiel, le fantastique ne s'écrit que dans l'interrogation constante des médiations qu'il met en œuvre alors qu'il s'agit de donner forme aux figures indicibles, indéterminées ou irreprésentables qui le caractérisent. A partir des récits de Seignolle, Lovecraft, Béalu, Leroux, du Dracula de Stoker ou du Malpertuis de Jean Ray, mais aussi en examinant la postérité de la figure du vampire ou la question politique dans le champ fantastique, le projet de ce livre est de qualifier ce questionnement complexe et riche que le fantastique déploie quant à son écriture, ses moyens ou ses effets, l'enjeu de sa fiction et de la relation critique qu'elle entretient avec le réel.
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