Hal CLEMENT Titre original : Cycle of Fire, 1957 Première parution : New York, USA : Ballantine Books, avril 1957 Traduction de Daphné HALIN Illustration de (non mentionné)
PRESSES DE LA CITÉ
(Paris, France), coll. Futurama 2ème série n° 1 Dépôt légal : 4ème trimestre 1976, Achevé d'imprimer : 5 octobre 1976 Première édition Roman, 224 pages, catégorie / prix : nd ISBN : 2-258-00143-9 Format : 10,8 x 17,6 cm Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Nils Kruger le Terrien et Dar, qui est... quelque chose d'autre, sont tous deux tombés du ciel. Malgré leurs différences, ils s'unissent pour survivre et pour accomplir un voyage gigantesque sur la surface inhospitalière d'une planète flamboyante et convulsive. Au bout du voyage, il y a la vérité, et il y a aussi la mort.
Hal Clement suit ici la tradition la plus ancienne et peut-être la plus pure de la fiction scientifique, celle des énigmes intellectuelles et des voyages extraordinaires. Le meilleur de Hal Clement, c'est sans doute le talent avec lequel il sait faire vivre devant nous des personnages non humains, qui deviennent infiniment sympathiques et familiers, dans le temps même où éclate leur étrangeté absolue.
Critiques
Futurama, mutatis mutandis, continue de changer de peau une fois l'an : après l'unique essai transformé (en Poche) consacré à Soleil vert,après une collection plus luxueuse, à couverture abstraite et dirigée conjointement par Jean-Pierre Bouyxou et un certain Manchette prénommé parfois Jean-Pierre, parfois Jean-Patrick (elle compta 5 titres), voici une troisième mouture : Poche à nouveau, dirigée par le seul Manchette (stabilisé en Jean-Patrick), et semblant avoir adopté un rythme de parution accéléré. Gros point faible dès l'abord : les couvertures, hideuses, confiées à un tâcheron de la plume et du pinceau qui ferait mieux de prendre des cours ou de se recycler dans la chaussure... Le premier titre est donc ce Clément de 1957, qui raconte la découverte progressive de la civilisation d'une planète faisant partie d'un système double (d'où un cycle double également de froid intense et de chaleur torride qui conditionne la vie biologique et sociale des « Abyormeniens »), à travers l'amitié qu'ont nouée un natif et un explorateur terrien accidenté. Ethnologie-fiction plus que hard science (ce qu'aurait pu laisser croire la légende Clément), le roman contient des notations intéressantes (par exemple sur la linguistique :« Un champ de lave avec un cactus ça et là, deux soleils qui brillent à sa surface et des ombres en nombre respectable, cela fait en effet bien peu de matériel de démonstration pour les noms — quelques-uns seulement — et encore moins pour les verbes — aucun pratiquement. »),et son idéologie est sympathiquement anti-anthropomorphique (« Je dois avouer que depuis le début de cette conversation j'essaie de me faire idée de l'intelligence humaine, mais ce n'est certainement pas avec toi que je pourrai en avoir une haute opinion. ») Bref, c'est lisible, mais tout de même un peu poussif et pesant.