Abraham MERRITT Titre original : Seven Footprints to Satan, 1928 Première parution : Argosy All-Story Weekly, 2, 9, 16, 23 et 30 juillet 1927. En volume : New York, États-Unis : Boni & Liveright, février 1928 Traduction de Arlette ROSENBLUM Illustration de Jean-Michel NICOLLET
Dans les années vingt, à New York, le célèbre explorateur James Kirkham est soudain kidnappé, privé par un stupéfiant tour de passe passe de son identité et confronté à Satan lui-même ! Oui, Satan, le Prince des Ténèbres, présidant une secte d'admirateurs, déployant une infernale activité de racket et « collectionnant les âmes et la beauté... » Kirkham, intrépide aventurier de fiction, amorce une sourde résistance à cette incarnation redoutable. Jamais il ne cache l'espèce d'admiration inouïe qu'il éprouve face à l'homme fait démon, would-be maître du Monde, dont l'existence même sous-tend l'enjeu véritable du roman : le jeu des sept empreintes agit comme un révélateur au sein de cette impitoyable expérience de chimie romanesque, Merritt sans cesse déployant les artifices les plus ingénieux pour nous prendre, nous faire succomber à notre tour — pour combien de temps ? — aux maléfices de Satan. François Rivière
Abraham Merritt est né en 1888 dans l'Etat de New Jersey (USA). « Curieux écrivain, aventurier, patron de presse et spécialiste des drogues hallucinogènes », il mourut en 1943 d'une crise cardiaque. Il fut, après Edgar Rice Burroughs, le principal fondateur de la science-fiction anglo-saxonne, plus particulièrement de la branche intitulée heroic-fantasy. Parmi ses chefs-d'œuvre, les uns, comme « Le gouffre de la Lune » et « Les habitants du mirage », sont plus proches de la science-fiction, d'autres, comme « La nef d'Ishtar », « Le visage dans l'abîme », « Brûle, sorcière, brûle ! » ou « Sept pas vers Satan », tirent vers le fantastique. « Merritt fut l'artisan d'une véritable révolution dans l'art de la fiction de mystère, outre-Atlantique, et son influence — qui procède tout naturellement des tirages incroyables que connurent ses livres — s'est étendue sur plusieurs générations de romanciers, de Lovecraft à Ira Levin. »
1 - François RIVIÈRE, Éloge du mystère, pages 5 à 8, introduction
Critiques
Ce livre satanique a résisté en 1954 à une horrible traduction qui tentait de l'acclimater chez nous sous le nom de Le docteur Maudit. En 1971, le CLA (Opta) l'avait réédité (retraduit !) et, couplé avec les habitants du Mirage avait confectionné un adorable volume HS 07 aujourd'hui jalousement gardé, inaccessible. Voici, de nouveau, ce texte fameux, qui inspira un film en 1929 — à l'époque où Fritz Lang méditait Le Docteur Mabuse, avec qui il serait intéressant de le comparer. Un explorateur enlevé par un supercriminel qui se révèle n'être autre que le Démon lui-même. Un des ouvrages de Merritt les plus appréciés aux USA.