Né à Metz en 1952, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, Pierre Stolze est aujourd'hui professeur de lettres classiques. Il a déjà publié deux œuvres de science-fiction : Le Serpent d'Eternité et Kamtchatka.
En ces temps de voyages supraluminiques, la tension règne entre les mondes de l'espace. C'est que dans cet univers de haute technologie, bien des inconnues demeurent, génératrices de conflits...
Il y a cette planète oubliée, Echo, où seuls ont le droit de vivre des enfants, protégés par des guerriers inconnus...
Il y a, à bord d'un vaisseau spatial, l'épouse de l'ambassadeur du Cercle Callimaque qui semble la réincarnation de Marilyn Monroe...
Il y a des samouraïs, plusieurs fois centenaires et bien vivants...
Et survolant ces mondes, un homme à barbe blanche et houppelande rouge...
Quel lien y a-t-il entre tous ces mystères ?
Critiques
Voilà un roman qui aurait pu n'être qu'un simple space-opera mâtiné d'aventures, et qui tel quel aurait déjà été d'une lecture fort agréable, l'intrigue étant menée avec rapidité et talent... Seulement Pierre Stolze n'est pas du genre à économiser ses idées, ses deux précédentes œuvres (Kamchatka et Le Serpent d'éternité, en Galaxie-Bis) nous l'avaient amplement démontré. C'est pourquoi il a mis son étonnante érudition au service de son roman, sans parler de son humour.
Un vaisseau spatial pirate, un jeune prince nommé Gandalf, Pompéï reconstruite au cœur des sables d'un désert, un Tyranosaurus Rex, un char d'assaut Tiger datant de la seconde guerre mondiale, Marilyn Monroe, le Père Noël, un clone de Saint-Nicolas, des samouraïs arrachés au XIXe siècle, Attila et les Huns, un monastère tibétain, une porte noire dans le temple de Jupiter, et de nombreux enfants, voilà quelques-uns des éléments surprenant que l'on retrouve dans Marilyn Monroe et les samouraïs du Père Noël — riche, n'est-ce pas ?
Et pourtant il ne s'agit pas d'un roman éclaté, formellement et temporellement, comme l'était Kamchatka. Il n'y a ici qu'une seule époque, et la structure est classique, linéaire... La grande force de ce roman c'est justement de réussir l'intégration d'éléments aussi nombreux et hétéroclites sans en souffrir. Au contraire : ces éléments sont absolument nécessaires, ils sont justifiés par l'intrigue. Étrange harmonie que celle qui naît ainsi d'un apparent désordre !
Passionnant, humoristique, tendre, érudit (formidable reconstitution de quelques civilisations asiatiques), voilà un roman pas comme les autres... Chapeau, monsieur Stolze, délicieux cocktail.