Un collectionneur d'antiquités du Moyen-Orient meurt dans des conditions aussi étranges que soudaines. Sa veuve parle d'une obsession fanatique que lui aurait inspirée une poterie très ancienne, une jarre mystérieuse qui, semblerait-il, contiendrait un esprit maléfique — un djinn. Et voici que ce djinn redoutable, terrifiant, cherche bel et bien à se matérialiser et que, pour y parvenir, il déploie les pires abominations... Un éblouissant suspense surnaturel, dû à Graham Masterton, un des nouveaux maîtres de la littérature fantastique américaine.
Critiques
DERRIERE LES MASQUES...
On avait fait grand bruit, à l'occasion du Faiseur d'épouvantes, et j'attendais beaucoup de ce texte. En fait, mis à part quelques scènes, vers la fin, qui donnent à imaginer, tout le livre est d'une naïveté réjouissante. Sans compter le personnage de l'extralucide, qui tient le rôle du sceptique avec un bagout de garçon coiffeur. Il y avait pourtant des éléments intéressants, et de quoi bâtir un roman à l'atmosphère envoûtante. Malheureusement, l'amoncellement de clichés, l'aspect si immédiatement prévisible des situations et des explications — mis à part quelques rares scènes — font qu'il s'agit d'un gâchis. Parler à ce propos, comme le fait la jaquette, de l'« éblouissant suspense surnaturel » me semble donc hautement exagéré. J'ai l'impression que, voyant refleurir (avec les crises et les obscurantismes), un créneau pour les ventes de fantastique, les éditeurs ne se préoccupent plus de lire ce qu'ils publient : ils envahissent ce nouveau marché avec une suspecte complaisance, quitte à le saturer bien vite, et à en dégoûter des milliers d'éventuels lecteurs. Quitte aussi à chasser, par ces fausses valeurs, le fantastique moderne qui commençait à poindre avec certains auteurs comme Disch, Sturgeon, Matheson, ou même Jean Ray.