ALBIN MICHEL
(Paris, France), coll. Albin Michel Imaginaire Date de parution : 29 mars 2023 Dépôt légal : avril 2023, Achevé d'imprimer : mars 2023 Première édition Roman, 480 pages, catégorie / prix : 23,90 € ISBN : 978-2-226-47124-6 Format : 15,0 x 22,0 cm Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Nell a perdu ses deux parents. Sa mère trente ans plus tôt, et maintenant son père, le Dr Young, un célèbre cartographe de la New York Public Library qui vient d’être retrouvé mort dans son bureau.
Elle l’adorait, elle voulait embrasser la même carrière que lui, mais parfois la famille c’est très compliqué. En fouillant dans les affaires du défunt, elle trouve, bien cachée, une carte routière a priori sans grand intérêt. Sauf que Nell se souvient parfaitement de cette maudite carte. Elle lui a valu une engueulade homérique et lui a coûté sa place, auprès de son père.
Intriguée, elle reconstitue avec un regard neuf ce vieil incident et ne tarde pas à se rendre compte que le document est aussi rare que précieux. Il comporte une erreur singulière, une signature pour ceux qui sont initiés à l’art de la cartographie. Pour percer ce mystère, Nell contacte certains amis de ses parents. Trente ans plus tôt, ils formaient un groupe de sept personnes, très soudé : les Cartographes.
Qu’ont-ils découvert ?
Quels crimes ont-ils commis contre la réalité ?
Après l’apocalypse magique du Livre de M, Peng Shepherd confirme tout son talent de romancière avec ce thriller surnaturel et culturel, qui lui vaut à nouveau d’être comparée à Stephen King (nous, Européens, rapprocherons plus volontiers Les Cartographes de l’œuvre d’Arturo Perez-Reverte).
Critiques
Nell mène une vie minable : sa mère est morte quand elle était toute petite et son père l’a fait renvoyer brutalement de son poste de cartographe à la New York Public Library alors qu’une carrière prometteuse s’ouvrait à elle. Sept ans plus tard, elle végète dans une petite entreprise vendant des cartes faussement vieillies lorsque son père est retrouvé mort à la NYPL. Fouillant dans les affaires du défunt, elle trouve une vieille carte routière des années 30, carte qui était dans le carton qu’elle avait trouvée dans les archives de la bibliothèque et qui lui avait valu son renvoi.
Second livre de l’autrice, les Cartographes n’a pas grand-chose à voir avec son premier roman, le Livre de M. Celui-ci, une histoire de zombie un peu niaise qui ne disait pas son nom m’était tombé des mains à la moitié, alors que les Cartographes a tout du page-turner qui se dévore d’un trait.
Débutant comme un polar, utilisant une idée classique de lutte contre le pillage de données intellectuelles (il existe sur noosfere quelques données du même genre), le roman prend ensuite un tournant fantastique et dévoile petit à petit une intrigue familiale vieille de trente ans au sein d’un groupe d’amis. Tout cela est très addictif et même si l’intrigue souffre de quelques faiblesses (on devine vite qui est derrière les meurtres, la résolution n’est guère surprenante) et joue de la romance facile, on accroche vite à cette lecture légère et agréable et on passe un excellent moment dans cette chasse au mystère cartographique.