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Huis-Clones

Jean-Michel CALVEZ


Illustration de YOZ

LOKOMODO , coll. Science-Fiction n° (3)
Dépôt légal : juin 2012
Roman, 320 pages, catégorie / prix : 8 €
ISBN : 978-2-35900-102-0
Genre : Science-Fiction



Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org
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Quatrième de couverture
     À quoi sert-on, à quoi pense-t-on, quand on est seul dans l’espace ?

     Il ne s’y passe rien, et Delta s’ennuie à mourir à surveiller Dieu sait quoi, avec comme seul interlocuteur un computeur bavard nommé WHY. Un computeur trop attentionné, qui prend soin de Delta comme s’il était la chose la plus précieuse ou la plus fragile au monde. Ce brave WHY ou ceux qui l’ont programmé lui auraient-ils caché quelque chose sur la mission qui l’attend ?

     Cinq ans seul avec lui-même, au bord de la folie, à tenter de comprendre. Qu’on le sorte de cet engin ou alors, qu’on lui dise enfin la vérité. Plutôt crever sinon !
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, SF (1999)

     Delta n'est pas un pilote de vaisseau spatial  : s'il doit tirer cinq ans d'espace dans un Instrument de Veille Galactique, c'est au titre d'auxiliaire humain de l'ordinateur de bord, WHY (ce sigle possède aussi un décodage, mais à la lecture on se dit qu'ici les acronymes ont plus de sens en eux-mêmes que développés). Mais Delta finit par craquer, et par entraîner WHY dans sa révolte contre le Centre. Et contre d'autres unités qui possèdent avec la sienne un degré insoupçonné de similitude  — même si le titre du roman en évente largement la nature.
     Avant toutefois de faire de WHY un computeur renégat, solidaire (à la différence de HAL) de son compagnon humain, Delta le promeut écrivain, producteur d'une histoire de poète amoureux transi qui éveille, en dépit de son caractère stéréotypé, d'étranges résonances chez son unique lecteur.
     Huis Clones séduit au départ par une situation décalée (même si pas entièrement originale), la violence de l'expression et la crudité des détails, et une écriture personnelle (quoiqu'un tantinet verbeuse). Hélas, plus le roman progresse, plus l'écriture se relâche, plus les invraisemblances scientifiques sont flagrantes. Un échantillon de phrase confuse : comment Delta peut-il être « retenu prisonnier par un poids qui changeait de direction à chaque volte du module en folie  » ? (p. 189). Et surtout, on comprend de moins en moins où le roman veut nous mener. Que Calvez ne cultive pas un clone de La Stratégie Ender ou d'Odyssée sous Contrôle, c'est tout à son honneur, mais j'aurais aimé que son livre ne se terminât pas sur une pirouette. Peut mieux faire !

Pascal J. THOMAS (lui écrire)
Première parution : 1/2/1999
dans Bifrost 12
Mise en ligne le : 20/1/2001


Edition FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, SF (1998)

     Un homme, seul depuis cinq ans dans l'étroite cabine d'un vaisseau, face à un ordinateur, et suicidaire : c'est « Huis clos », première partie qui aboutit à la rédaction par la machine d'un feuilleton mainstream dans lequel le héros se projette fort bien. Un affrontement avec des vaisseaux semblables au sien, pilotés par des individus non moins semblables à lui, c'est « Six clones », la deuxième partie. La destruction-reconstitution de la Terre par des extra-terrestres, et un remake d'Adam et Eve, c'est « Cyclones », la troisième partie. Ceci parce que Calvez, dit-on, n'aime pas les résumés tronqués.

     Que dire d'autre ? Que de fausses pistes donnent quelque densité au début du texte. Que la science-fiction à un seul personnage, même en ajoutant une machine, est un exercice difficile, à moitié réussi autrefois, dans un autre décor mais déjà au Fleuve, par J.P. Andrevon (Soupçons sur Hydra, n°1304). Qu'ici, la vraisemblance physiologique ou spatio-stratégique n'est pas au rendez-vous. Que cela importe peu, car il est surtout question de solitude, de quête d'identité, de trahison par le monde extérieur, ce qui pourrait « interpeller » moults adolescents. Que l'auteur le sait. Que si ce n'est pas parfait, en partie par excès d'ambition, c'est meilleur que ce qu'il a commis jusque-là, et que s'il progresse encore, on relira ce roman, plus tard, pour disserter sur l'homme, l'œuvre, la SF et l'écriture.

Éric VIAL (lui écrire)
Première parution : 1/12/1998
dans Galaxies 11
Mise en ligne le : 19/11/2008

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