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Comte zéro

William GIBSON

Titre original : Count Zero, 1985
Première parution : en sérial dans IASFM, en volume Gollancz, 1986
Cycle : Neuromancien  vol. 2 

Traduction de Jean BONNEFOY
Illustration de Éric PROVOOST

LA DÉCOUVERTE (Paris, France), coll. Fictions
Dépôt légal : septembre 1986, Achevé d'imprimer : septembre 1986
Roman, 312 pages, catégorie / prix : 95 FF
ISBN : 2-7071-1620-3
Format : 13,5 x 22,0 cm
Genre : Science-Fiction

Premier tirage : 5000 exemplaires.


Autres éditions
   AU DIABLE VAUVERT, 2021, 2021
   in Trilogie neuromantique, 2022
   J'AI LU, 1988, 1994, 1995, 2001, 2003
   in Neuromancien et autres dérives du réseau, 2007
   J'AI LU, 2009

Quatrième de couverture
     — Turner zone de Delhi à Chiba, de New York au Mexique. C'est un mercenaire, chargé de « récupérer » les transfuges des multinationales — en les aidant au besoin à déserter leur poste... Objet de sa mission : Christopher Mitchell, l'as de la biotechnologie chez Maas-Neotek.
     — Marly travaille dans une galerie d'art à Paris. Elle est engagée par Josef Virek, un richissime excentrique, pour trouver l'origine de créations étranges apparues sur le marché.
     — Bobby vit à Barrytown, dans les faubourgs de la Conurb. C'est un piquassette, un jeune pirate du logiciel un peu trop intrépide, que sa curiosité va embarquer dans les dédales du cyberspace.
     — Le cyberspace : c'est dans l'univers artificiel des réseaux informatiques que leurs destins vont se croiser. Mais il n'y sont pas seuls : comme des sirènes sur une mer de silicium, entre les blocs de « glace » de protection des banques de données, des entités bizarres et parfois maléfiques y circulent tandis que des intelligences artificielles narguent les multinationales...
     — Comte Zéro : l'univers des réseaux informatiques, des biotechnologies, mais aussi des loubards de la Zupe ou des prêtres vaudou qui hantent les étages des arcologies, le monde déglingué d'un futur proche et terriblement convaincant.
 
     Second roman de William Gibson, Comte Zéro approfondit l'exploration de l'univers informatisé que l'on a pu découvrir dans Neuromancien, reconnu par la critique unanime comme une des oeuvres-phare de la science-fiction contemporaine.
Critiques
     William Gibson est un auteur a succès, une découverte qu'on s'arrache, et que La Découverte Fictions publie intensivement, puisque outre ses deux romans, ils prévoient de traduire son recueil de nouvelles Burning Chrome, mettant ainsi pratiquement sur le marché les œuvres complètes de ce jeune écrivain. Le grand mérite de Gibson réside en son écriture, nourrie de heurts et de contrastes, ou les verbes arrivent en rafales dans des phrases courtes. Pourtant, il s'en dégage une poésie parfois très forte (qu'il est toujours difficile de restituer dans la traduction), même et surtout quand Gibson intègre un jargon technologique contemporain, dans une sorte d'anglais mondialisé qui colle plus à la technologie que notre propre langue.
     Les premières pages de Comte Zéro sont symptomatiques tant de ces qualités que des défauts qui peuvent les accompagner : une perte de réflexion, de sentiment, due peut-être à l'ivresse de la technologie, qui menace sans cesse de faire basculer le roman dans l'exotisme et le visionnage publicitaire du futur. Comte Zéro ne met pas en jeu les idées lourdes de menace et de merveilleux de Neuromancien, pas d'intelligence artificielle prête à s'éveiller, et quand on visite le cyberspace, c'est pour y trouver les loas du Vaudou. On me pardonnera de crier au tricheur, l'économie esthétique que la SF avait emprunté à la science en prend du plomb dans l'aile.
     Du coup, le livre s'épuise dans courses et combats, alors que Gibson sait faire tellement mieux (et on s'en rend compte quand on lit les nouvelles réunies dans Burning Chrome). Pour admirable qu'elle soit, l'écriture habille une coquille creuse. Si on pouvait comparer Neuromancien au roman noir, avec la même intensité dans l'amertume existentielle, Comte Zéro tombe au niveau de James Bond, riche en décors, en gadgets et en péripéties plus qu'en substance.

Pascal J. THOMAS (lui écrire)
Première parution : 1/1/1987 dans Fiction 382
Mise en ligne le : 20/1/2003

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