1945. Hitler, dans un ultime acte de folie, lance sur l'Angleterre des missiles chargés d'un gaz mortel. Seules, les personnes dotées de sang AB négatif survivent. 1948. Entre Hoke, pilote de chasse américain porteur du précieux groupe sanguin et Lord Hubble, un aristocrate fasciste protégé par des « chemises noires », s'engage un jeu de cache-cache mortel. Pour Hubble et ses sbires la seule chance de survie réside dans la transfusion de sang non contaminé. Dès lors, pour Hoke et quelques survivants, il ne reste qu'une alternative : tuer ou être tué.
Né en 1943 à Londres, James Herbert est considéré comme l'un des très grands auteurs de romans d'épouvante. Il a publié 21 romans, tous devenus des best-sellers mondialement connus.
« 1945. Sachant la guerre irrémédiablement perdue, Hitler décide de lancer sur l'Angleterre [...] des V2 chargés d'une substance meurtrière qui se répand dans l'atmosphère et tue instantanément la plupart des êtres humains. » Accroche alléchante, on ne peut être qu'appâté par ce point de départ qui fleure bon l'uchronie, la fin du monde et le thème de la survie post-apocalyptique. Mais depuis quelques romans, James Herbert — au demeurant un excellent auteur fantastique anglais — a décidé de jouer au tâcheron, de saboter des idées originales pour en faire des séries Z affligeantes de nullité. Après La Conspiration des fantômes, un sommet dans l'auto-parodie grotesque et indigeste, il remet le couvert avec ce 48, échappé trop tard diraient certains des pires opuscules débiles de la collection « Gore ». Oublieux de l'accroche, il suit la course-poursuite mollassonne d'un survivant, Eugene Hoke, pilote de chasse américain doté du groupe sanguin AB négatif, qui le protège de la Peste écarlate, aux prises avec des nazillons pathétiques atteints par le fléau. Cinquante pages de chasse à l'homme plutôt minable, cinquante pages de descente dans l'enfer du métro — une petite scène avec des rats enflammés, on ne se refait pas ! — , cinquante pages de « je raconte ma vie » — plus une petite scène de baise purgative — , deux cents pages de fuite, cache-cache, capture, re-fuite, re-cache-cache, re-capture et les gentils gagnent à la fin. Ne cherchez pas l'uchronie, l'auteur a préféré centrer son sujet sur Hoke et sa visite de Londres dévastée aussi chiante que celle de la campagne auvergnate un jour de pluie et de brouillard. Passé les clichés éculés — cadavres en putréfaction, rats, nazillons sanguinolents, savants fous et folle cruauté — , le lecteur s'enlise et s'emmerde ferme. Avec une grande idée, un décor et des effets spéciaux potentiels dantesques, Herbert a fait de ce 48 un roman minable et fauché, une pitoyable tentative grand-guignolesque qui vaut... le détour. Alors surtout, ne vous en approchez pas !