Stephen BAXTER & Guy HALEY Titre original : Sci-Fi Chronicles: A Visual History of the Galaxy's Greatest Science Fiction, 2014 Première parution : Richmond Hill, Canada : Firefly Books, 2014
MUTTPOP
(Richmond Hill, Canada) Dépôt légal : octobre 2015 Première édition Ouvrage de référence, 576 pages, catégorie / prix : 35 € ISBN : 979-10-93682-05-1 Format : 18,0 x 25,3 cm Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
La science-fiction est incontestablement le plus excitant des divertissements. Aucune autre forme de narration n'est aussi populaire ni n'a façonné autant notre culture. Et si vous ne vous considérez pas comme un fan de SF, pensez au dernier film que vous avez vu, à la dernière série que vous avez suivie ou au dernier jeu vidéo auquel vous avez joué. Qui que vous soyez, plusieurs de vos films, livres ou jeux préférés seront listés dans ces pages. De Jules Verne, Ray Bradbury en passant par George Lucas, Watchmen, Dan Simmons jusqu'à Avatar, ce guide de compréhension aux multiples entrées réuni les commentaires d'experts, associés à une riche iconographie et une multitude de frises chronologiques pour se repérer à travers les époques et les univers. Plusieurs centaines de personnages, de créateurs, séries et mythologies sont ainsi présentés. Jamais un ouvrage sur la SF n'a réalisé une telle synthèse, traitant aussi bien de la littérature, du cinéma, de la bande dessinée ou de l'animation. Des oeuvres phares comme Star Wars ou Dune, des univers s'étalant sur plusieurs dizaines d'années comme Doctor Who ou Star Trek sont accompagnés de chronologies, et d'un système de repères en infographies pour mieux les comprendre et les représenter sur la durée. Cet ouvrage encyclopédique révèle une myriade de connexions entre les genres, les oeuvres, les univers et les auteurs pour tous les amateurs de science-fiction mais également ceux qui veulent le devenir.
Critiques
« En tant qu’auteur de science-fiction, la question que j’entends certainement le plus souvent est : Pourquoi continuez-vous à écrire de la SF alors que nous vivons désormais dans le futur ? »
Il fut une époque, pas si lointaine, où nous ne vivions pas dans le futur. Une vie sans internet, sans téléphone portable, sans lecteur de DVD ni même de magnétoscope, une vie où les éditeurs n’avaient pas encore inventé l’excuse traduction révisée pour rééditer leur catalogue à tire-larigot. On ne connaissait certains livres que parce qu’un ami nous en avait parlé et certains films que par les images qu’en reproduisaient les ouvrages spécialisés. Et en un sens, une production comme L’Âge de cristal, à l’instar de bien d’autres, d’ailleurs, conserve peut-être plus de charme dans les pages d’une encyclopédie sur le cinéma qu’avec un visionnage de Blu-ray sur un écran 55 pouces. De même certains bouquins de Clarke, enfin bon, bref…
L’ouvrage que nous propose Guy Haley cadre parfaitement avec cette stratégie de débranchement : Les Chroniques de la science-fiction brillent de mille feux quelle que soit la page à laquelle on les ouvre : ici, James Ballard côtoie les X-Men, Valérian, Dragonball et le Docteur Who (6 pages !), les bandes dessinées et les romans voisinent leurs adaptations cinématographiques, les séries d’hier fréquentent celles d’aujourd’hui. Les articles sont organisés, on l’aura deviné, de manière chronologique suivant cinq périodes qui mènent de 1818 à nos jours. Entre autres vertus, ce parti pris permet de comparer ce qui est comparable en termes de création, mais aussi d’observer le glissement qu’a effectué la narration du domaine de l’écrit à celui du visuel. Une abondante iconographie en couleurs et particulièrement bien choisie illustre un propos clair et complet (même si l’on sait pertinemment que certains ne manqueront pas de détecter d’inévitables erreurs, comme il en existe dans tout livre de ce type – mais ne présumons de rien). Petite cerise sur un magnifique gâteau, le prolifique Stephen Baxter s’y fend d’un avant-propos de deux pages.
Les Chroniques de la science-fiction peuvent donc prétendre à devenir le cadeau idéal (c’est tard pour Noël, mais qu’importe) tant il ravira autant l’inculte à convertir que l’amateur éclairé qui n’attendra pas la panne internet pour le consulter à loisir. (Certains vont jusqu’à mordre quand on tente d’emprunter leur exemplaire – si, si !)