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L'Évangile selon Eymerich

Valerio EVANGELISTI

Titre original : Rex tremendae maiestatis, 2010
Cycle : Eymerich  vol. 10 

Traduction de Jacques BARBÉRI
Illustration de Corinne BILLON

La VOLTE
Dépôt légal : octobre 2015
Première édition
Roman, 480 pages, catégorie / prix : 20 €
ISBN : 978-2-37049-014-8
Format : 16,9 x 23,0 cm
Genre : Science-Fiction


Autres éditions
   in Nicolas Eymerich, inquisiteur - volume 2, LIVRE DE POCHE, 2017

Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org
Ressources externes sur cette édition de l'œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture
1328. Gérone. Nicolas, enfant fragile et peureux, se place sous la protection du père Dalmau Moner.

An 3000. Lune. Lilith mène une vengeance seule contre les psychiatres qui régentent son monde sous prétexte de le sauver.

1372. De Barcelone à Naples en passant par la Sicile, l'inquisiteur Eymerich enquête sur l’apparition de géants et de disques lumineux qui menacent le délicat équilibre politique sicilien. Mais d'autres phénomènes se manifestent, dont la cible semble être Nicolas Eymerich lui-même.

Tel un puzzle à travers les siècles qui ne révèle sa véritable apparence qu’une fois achevé, ce dernier opus de l’inquisiteur est un tour de force alchimique et constitue probablement l’une des meilleures aventures du cycle.

Valerio Evangelisti vit à Bologne
et écrit avec succès des romans qui
relèvent de différents genres littéraires.
Les enquêtes de Nicolas Eymerich
ont été couronnées en Italie
par le prix Urania et en France
par le Grand Prix de l’Imaginaire
et le prix Tour Eiffel.
Critiques

                Dixième et semble-t-il dernier volume de la série des enquêtes de Nicolas Eymerich, enfin complète à La Volte, L’Évangile selon Eymerich use d’une formule éprouvée avec une indéniable réussite : on y retrouve ainsi, non sans plaisir, bien des « gimmicks » qui ont fait toute l’originalité et la pertinence de ce cycle mêlant science-fiction, histoire, ésotérisme et policier.

                Au premier chef, bien sûr, il y a le personnage de l’inquisiteur lui-même, toujours aussi intelligent et délicieusement odieux – quitte à verser un brin dans la caricature, ce qui fait partie du jeu. Mais Nicolas Eymerich, dans cette ultime et complexe enquête, gagne en fait une certaine épaisseur, notamment en ce qu’il est personnellement impliqué : nous l’y voyons, en 1372, chasser un certain Rámon de Tárrega, Juif converti entré dans les ordres de saint Dominique, à l’instar de sa Némésis, mais versant plus que jamais dans l’alchimie et la nécromancie. La traque de l’hérétique – supposé mort, pourtant – conduira Nicolas Eymerich de Barcelone à la Sicile (surtout), puis à Naples, où diableries et hallucinations se succéderont à un rythme infernal sur un canevas politique d’une grande subtilité. Le duel acharné entre les deux hommes les enrichit mutuellement, et, si l’inquisiteur reste bien dans l’ensemble le même salopard que nous avons appris à apprécier, il se voit ici poussé dans ses retranchements – par exemple au contact de ces individus si étranges que sont les femmes et les Juifs… Toute blague à part, cet approfondissement du personnage, sans nuire en rien à sa cohérence, participe de la réussite du roman – et, en fait d’Évangile, on serait tenté de parler d’Apothéose…

                Les autres procédés coutumiers de la série sont comme de juste employés dans ce dernier tome, et notamment les intrigues parallèles à différentes époques. Si l’enquête de 1372 fournit la presque totalité des développements du roman, elle est néanmoins éclairée par des éléments antérieurs (l’enfance de Nicolas Eymerich, âgé alors de huit ans – des scènes qui en rajoutent quelque peu dans la caricature, et pourtant remuent étrangement) et postérieurs (en l’an 3000, Valerio Evangelisti s’amuse d’une certaine manière à livrer une parodie trash et violente des Clans de la lune alphane de Philip K. Dick…) ; contrairement à ce qui pouvait se produire dans les volumes relativement plus faibles de la série, ce procédé est ici parfaitement sensé et utile à la compréhension de l’intrigue.

                Il autorise par ailleurs l’auteur, comme souvent, à injecter une bonne dose de science et de pseudoscience (essentiellement des choses à base de champs magnétiques humains, d’électrochocs et d’espace-temps trituré) dans l’érudition ésotérique à laquelle se confronte l’inquisiteur, oscillant entre l’alchimie, la nécromancie et la Kabbale.

                Le résultat est indéniablement un bon cru, qui sait renouveler la série tout en s’y insérant naturellement. Si la plume est à l’occasion un chouia défaillante, l’habileté narrative de Valerio Evangelisti fait des merveilles, comme dans les meilleurs récits du cycle. Un final de qualité, en somme, qui clôt avec honneur une série fort divertissante et joliment hors-normes.

Bertrand BONNET
Première parution : 1/1/2016 dans Bifrost 81
Mise en ligne le : 25/10/2020

Prix obtenus
Grand Prix de l'Imaginaire, Prix Jacques Chambon de la traduction, 2016


Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantes
Jean-Pierre Fontana : Sondage Fontana - Fantasy (liste parue en 2002)  pour la série : Eymerich
Francis Valéry : Passeport pour les étoiles (liste parue en 2000)  pour la série : Eymerich

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