1 - Pierre GÉVART, Éditorial, pages 2 à 3, éditorial 2 - Sylvain LAMUR, -0,96, pages 5 à 14, nouvelle 3 - Karen A. SIMONIAN, La Taverne, pages 16 à 21, nouvelle, trad. Vahagn TERZIAN 4 - Jean-Louis TRUDEL, Celle que j'abrite, pages 22 à 27, nouvelle 5 - Jean-Pierre LAIGLE, Le Spectre de Vulcain, pages 28 à 36, nouvelle 6 - Liz COLEMAN, Attachement (Join, 2011), pages 37 à 49, nouvelle, trad. Jean-Michel CALVEZ & Lucie CHENU 7 - Denis TAILLANDIER, L'Imaginaire de la catastrophe dans la science-fiction japonaise à l'aube du XXIe siècle, pages 52 à 76, article 8 - Tony SANCHEZ, Les Romans japonais de SF et leurs adaptations, pages 77 à 81, article 9 - Julien BOUVARD, Généalogie des mangas de science-fiction, pages 82 à 98, article 10 - SAYRI Ueda, Ichtyonaus, Thérionaus (Uobune Kemonobune), pages 99 à 116, nouvelle, trad. Denis TAILLANDIER 11 - Itoh KEIKAKU, La Machine à indifférence (The Indifference Engine, 2012), pages 117 à 142, nouvelle, trad. Tony SANCHEZ 12 - Jean-Michel CALVEZ, Musique et SF, pages 145 à 149, critique(s) 13 - Hugo VAN GAERT, Maître Yoda aux Caraïbes, pages 150 à 151, article 14 - Philippe ÉTHUIN, Le Coin du bouquineur, pages 152 à 153, chronique 15 - Pierre STOLZE, Sous le scalpel du docteur Stolze, pages 154 à 158, critique(s) 16 - COLLECTIF, Notes de lecture, pages 159 à 179, critique(s) 17 - Alain DARTEVELLE, Strips, pages 180 à 189, critique(s)
Critiques
Les Galaxies se suivent à une fréquence infernale (pour ceux qui sont obligés de les lire) ; à peine a-t-on refermé le n° 37 (et non le 38, comme annoncé dans notre précédente livraison !) que voilà qu’arrive le n° 38, qui est un Galaxies/Mercury, dossier Nathalie Henneberg/Femmes en SF. Puis le 39 quelques semaines plus tard.
Le 38e opus commence par une enfilade de textes féminins – inoffensif (Sylvie Lainé), insupportable (Jeanne-A Debats) ou insignifiants (tous les autres), le morceau de bravoure (pour celui qui en viendra à bout) étant sans conteste la suite de l’illisible roman inédit de Nathalie Henneberg Kheroub des étoiles. Vient un dossier « Nathalie Henneberg », assez ramassé mais somme toute intéressant quand on ne connaît pas du tout l’auteure. En fin de revue, Jean-Pierre Andrevon recense six mois de cinéma en mettant notamment deux étoiles au dernier Mad Max et quatre à Chappie (si si). Cela dit, ses avis tranchés de vrai connaisseur donnent envie de voir certains films que l’on a boudés par a priori (Maggie avec Schwarzy).
Un numéro à réserver à ceux qui voudraient découvrir Nathalie Henneberg. Il est permis d’aimer la sylvestre couverture de Séverine Pineaux qui, étrangement, « marche » mieux de loin que vue de près.
Le n° 39 est quant à lui nettement plus convaincant, sans doute indispensable si on s’intéresse à la SF au Japon, en littérature, au cinéma et en manga. Les articles de Denis Taillandier, Julien Bouvard et Tony Sanchez dressent un panorama convaincant (à défaut d’être très large), qui passe évidemment par (le très moyen et très daté) La Submersion du Japon, l’incontournable Akira et beaucoup d’autres œuvres. Il y est pas mal question de Project Itoh (Itô Keikaku, né Itô Satoshi), emporté par un cancer à l’âge de 34 ans (au terme d’une lutte de plus de huit ans qui a grandement pesé et sur son œuvre et sur son aura médiatique). De cet auteur, on a pu lire en France Harmonie, livre remarquable malgré quelques petits défauts, publié chez Eclipse (du temps où les zombies de Panini n’y avaient pas pris le pouvoir). On attend maintenant de pied ferme une bonne traduction de son premier roman, Genocidal organ, publié aux USA par VIZ media. Galaxies nous propose une traduction de sa nouvelle « La Machine à indifférences ». Et une traduction d’Ueda Sayuri, « Ichtyonaus, Thérionaus ». Ces deux nouvelles fort différentes se rejoignent autour de l’idée d’une humanité qui se réaffirme avant tout par la destruction (on regrettera juste l’Afrique de pacotille que nous dépeint Project Itoh).
Ce n° 39 donne envie de lire et de découvrir. Bravo !
La même structure (avec une équipe différente) publie une fois par an Géante Rouge « un tremplin, un lieu de découverte », apprend-on dans l’édito. C’est exactement ça : un fanzine (mise en page infecte, problèmes de marge et de faux-titres) qui donne une chance aux nouveaux auteurs (et où échouent, là, on comprend moins, des auteurs plus aguerris comme Jean-Michel Calvez et Michèle Laframboise). Dans le numéro 23, en se concentrant sur les petits nouveaux (deviendront-ils grands ?), on retiendra trois noms : Bruno Pochesci, Phil Becker et François Fierobe (ce qui n’empêche pas l’ensemble d’être totalement dispensable).
Thomas DAY Première parution : 1/4/2016 dans Bifrost 82 Mise en ligne le : 17/8/2022