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La Guerre des Mondes, suivi du Massacre de l'humanité

Stephen BAXTER & Herbert George WELLS

Traduction de Henry D. DAVRAY & Laurent QUEYSSI
Illustration de Benjamin CARRÉ

BRAGELONNE (Paris, France), coll. Science-fiction
Date de parution : 18 octobre 2017
Dépôt légal : octobre 2017, Achevé d'imprimer : septembre 2017
Première édition
Recueil de romans, 672 pages, catégorie / prix : 30 €
ISBN : 979-10-281-0606-5
Format : 15,3 x 23,8 cm
Genre : Science-Fiction

Concernant la traduction d'Henri D. Davray, l'éditeur mentionne : "Le texte qui suit est une version révisée et corrigée de la traduction du roman de H.G. Wells par Henry D. Davray, qui date de 1900... La plupart de nos révisions concernent des adaptations à notre charte typographique, la correction de quelques coquilles et erreurs factuelles, et la réparation d’un tout petit nombre de contresens assez mineurs. Il y avait aussi chez Davray une légère tendance à omettre certains détails spécifiques et à en « franciser » d’autres, sans doute dans l’intention d’accommoder les lecteurs francophones. Or, dans la suite, Le Massacre de l’humanité, comprise dans ce volume, l’auteur Stephen Baxter a choisi parfois de s’appuyer sur ces mêmes détails pour développer son récit. Nous avons donc décidé de restaurer ces éléments, en espérant permettre ainsi aux lecteurs de mesurer exactement où les inventions de Wells s’arrêtent, et où l’imagination de Baxter prend le relais."



Ressources externes sur cette édition de l'œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture
La Guerre des Mondes
Le récit culte de l’invasion de la Terre par les Martiens, dotés de leurs
monstrueux engins de combat – les célèbres tripodes – et de leurs armes
terrifiantes : le Rayon Ardent et la Fumée Noire.
 
Le Massacre de l’Humanité
Treize ans après, le monde guette encore le ciel mais se rassure : on a su contrer
la menace martienne. Nul ne s’inquiète donc des nouveaux lancements détectés
sur la planète rouge. Sauf Walter Jenkins, le narrateur du livre de H.G. Wells.
Il est convaincu que les Martiens ont adapté leur stratégie après leur défaite...
 

« Je ne peux citer un autre écrivain qui mériterait plus que Baxter
le titre d’héritier officiel de H.G. Wells. »
Adam Roberts
(The Guardian)

« À la fois un exercice audacieux en matière d’histoire parallèle
et une aventure passionnante. »
SFX

L’auteur britannique H.G. WELLS (1866-1946) a étonné le monde avec des romans comme La Machine à explorer le temps, L'Île du docteur Moreau, L'Homme invisible ou La Guerre des mondes, qui ont jeté les bases de la science-fiction moderne. Maintes fois adaptées, ses œuvres continuent à captiver l'imagination du public et confirment sa place de visionnaire.

Né en 1957, STEPHEN BAXTER est l'un des écrivains SF majeurs de sa génération. Auteur d’une trentaine de romans traduits dans une vingtaine de langues, il a collaboré avec Arthur C. Clarke (L'Odyssée du Temps) et Alastair Reynolds (Les Chroniques de Méduse). Choisi par le fonds littéraire de H.G. Wells pour écrire cette suite à La Guerre des mondes, il donne souvent des conférences à propos de Wells et de son œuvre.

Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Herbert George WELLS, La Guerre des Mondes (The War of the Worlds, 1897), pages 5 à 178, roman, trad. Henry D. DAVRAY rév. Tom CLEGG
2 - Stephen BAXTER, Le Massacre de l'humanité (The Massacre of Mankind, 2017), pages 179 à 655, roman, trad. Laurent QUEYSSI
3 - Stephen BAXTER, Postface (Afterword and Acknowledgment, 2017), pages 657 à 660, postface, trad. Laurent QUEYSSI
4 - (non mentionné), Personnages historiques (et parfois fictifs) mentionnés dans cet ouvrage, page 661, notes
Critiques

     Il y a vingt-deux ans de cela, Stephen Baxter avait accompli un coup de maître en livrant Les Vaisseaux du temps, superbe suite à La Machine à explorer le temps, de H. G. Wells, roman séminal paru un siècle plus tôt. Tout récemment, il a retenté l’expérience, en s’attaquant cette fois à un autre chef-d’œuvre du même auteur : La Guerre des mondes. Et Bragelonne, rapide à la traduction, en a profité pour sortir un gros volume rassemblant les deux romans – ce qui fait sens, car le Baxter est très scrupuleux dans sa lecture de Wells, et avoir le roman originel bien en tête peut servir pour en apprécier la suite.

     Que dire de plus sur La Guerre des mondes ? C’est un immense chef-d’œuvre, sombrement visionnaire – une manière originale et forte de subvertir le « roman d’invasion » au prisme de la science, en confrontant l’arrogant empire anglais à la supériorité intrinsèque d’un ennemi prêt à l’éliminer sans y regarder à deux fois. Tout ou presque y est admirable, des aperçus terribles de la guerre totale et de ses implications technoscientifiques, jusqu’au deus ex machina qui le conclut, en forme de fin ouverte pouvant appeler une suite. Il y en a eu plusieurs, d’ailleurs – mais Le Massacre de l’humanité a été approuvé par les héritiers de Wells, « suite officielle », nous dit-on.

     Nous sommes treize ans plus tard (soit en 1920, pour Baxter), dans un monde que la venue des Martiens a profondément bouleversé – ce qui lui confère un caractère uchronique tantôt intéressant (en matière scientifique, notamment  : on se base sur les connaissances scientifiques d’alors, même invalidées par la suite), tantôt un peu convenu (quincaillerie pseudo- steampunk et name-dropping). Et, comme de juste, les extraterrestres reviennent ! En ayant tiré les leçons de leur échec… Pour leur faire face, encore que l’entreprise soit désespérée, plusieurs personnages (re)montent sur le devant de la scène, qui sont des « vétérans  » de la première guerre, pour un nombre non négligeable d’entre eux (la narratrice incluse), des personnages anonymes du roman de Wells (dont son narrateur, qui est une sorte de décalque ou de porte-parole à la psyché fragile), mais que Baxter nomme et inscrit dans un univers davantage étendu. Il s’amuse avec les thèmes et les procédés du roman originel, avec une grande acuité, et parfois avec finesse. Mais, au bout d’un moment, cela ne trompe plus… car la réalité se fait jour : Baxter n’apporte rien à la matière. La quasi-totalité des développements du Massacre de l’humanité étaient au pire en germe dans le chef-d’œuvre de Wells, et l’hommage, sans doute trop scrupuleux, bascule dans le servile – il manque de personnalité, mais, et c’est le vrai problème, Baxter, impliqué dans son hommage, en arrive à oublier de livrer un bon roman en tant que tel : la faute à des personnages manquant de substance, et à une cohérence plus que douteuse dans leurs faits et gestes. L’exercice d’abord intrigant, voire séduisant, tourne bientôt à la paraphrase, et qui plus est à la paraphrase qui s’éternise.

     L’association des deux romans dans un même volume, finalement, porte préjudice au Massacre de l’humanité : bien loin de rééditer l’exploit des Vaisseaux du temps, même avec tout le sérieux et l’application qu’on y devine, Stephen Baxter n’a pu qu’accoucher d’une suite inutile à un roman indispensable. Lisez, relisez La Guerre des mondes – les éditions beaucoup moins onéreuses ne manquent pas, d’autant que celle-ci, et c’est triste à dire, contient trois quarts de vide.

Bertrand BONNET
Première parution : 1/1/2018 dans Bifrost 89
Mise en ligne le : 4/4/2023

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