Une fillette, sourde, aveugle et muette doit subir une opération qui transformera sa vie. Un mignon petit garçon adore faire la sieste avec son ours en peluche. Un enfant persécuté par sa belle-mère se divertit en créant des ombres chinoises sur le mur de sa chambre. Le monde de l'enfance a toujours fasciné Théodore Sturgeon qui lui a consacré ses deux plus beaux romans, Cristal qui songe et Les plus qu'humains. Pour la première fois ses nouvelles sur les enfants ont été rassemblées en recueil. Après les avoir lues, on comprend mieux la boutade de leur auteur : « Les enfants sont des extraterrestres. »
Théodore Sturgeon, né en 1918 aux Etats-Unis, est l'un des écrivains les plus connus et les plus surprenants de la science fiction américaine. Il a sept enfants et vit actuellement à Los Angeles.
1 - Le Moutard (Brat, 1941), pages 5 à 36, nouvelle, trad. Eric PIIR 2 - Deux pour cent d'inspiration (Two Percent Inspiration, 1941), pages 37 à 74, nouvelle, trad. Eric PIIR 3 - Le Bâton de Miouhou (Mewhu's Jet, 1946), pages 75 à 138, nouvelle, trad. Bruno MARTIN 4 - Le Professeur et l'ours en peluche (The Professor's Teddy-Bear, 1948), pages 139 à 158, nouvelle, trad. Michel DEMUTH 5 - Le Prodige (Prodigy, 1949), pages 159 à 178, nouvelle, trad. Michel DEMUTH 6 - Une ombre, juste une ombre sur le mur (Shadow, Shadow on the Wall, 1951), pages 179 à 196, nouvelle, trad. Eric PIIR 7 - Étincelle (Twink, 1955), pages 197 à 230, nouvelle, trad. Eric PIIR 8 - Le Cageot (Crate, 1970), pages 231 à 252, nouvelle, trad. Eric PIIR
En 1977, c'était édité au Masque, sous le titre Les Enfants de Sturgeon, dans l'ordre des publications d'origine, et Marianne Leconte, anthologiste, était créditée en gros sur la couverture. Tempus fugit. Il y a longtemps qu'on ne trouvait plus le volume, et sa réédition est une bonne chose. Comme celle de Cristal qui songe, pour dix francs chez Librio. Là, ce sont huit nouvelles, huit enfances. De la fantasy humoristique avec une sorte de lutin acceptant qu'un jeune couple le fasse passer pour leur bébé. Du fantastique avec le monstre psychique qu'est l'ours en peluche du titre, ou des ombres chinoises vengeant un gosse en butte à une haïssable marâtre. Du space-opera auto-parodique avec un gamin embarqué dans un astronef et appliquant les recettes des pulps qu'il dévore. Plus une histoire de bébé mutant voué à l'euthanasie, une autre d'enfants naufragés sur une planète peu accueillante, et une dernière de mort, de coma, d'hôpital et de naissance, de solitude et d'incommunicabilité aussi, et d'amour paternel. Le tout énuméré dans le désordre, par rapport et au classement de 1977 et à l'actuel. Bref, pathos, rire, bons sentiments, intelligence, sensibilité, un cocktail de genres et de tons, qui devrait plaire très au-delà du monde des amateurs de SF.