Momentanément en France pour participer à un Festival du roman et du film noirs, François Doralli, devenu sous le nom de Dorall Keepsake un auteur à succès aux États-Unis, où il vit désormais, a soudain l'impression d'être plongé dans un de ses romans.
Le fils d'Élisa Nederick, neuf ans, dont le père est mort un an plus tôt, vient de se faire kidnapper et Dorall est requis de le retrouver. N'est-il pas spécialiste des disparitions, dont il a fait sa matière romanesque ? Ne doit-il pas cela à Élisa, qu'il a connue autrefois et dont la situation présente s'accommoderait mal d'un recours à la police ?
Flairant derrière tout cela une obscure manipulation, Dorall hésite. Et pendant ce temps-là un petit garçon de neuf ans se dirige vers un ancien lieu de bonheur en compagnie d'un homme qu'il appelle papa...
Oui, c'est bien une histoire de revenant(s) que nous raconte ici Pierre Pelot, mais elle ne ressemble à aucune autre. A travers une intrigue complexe, où les indices sont donnés par petites touches, elle propose avant tout une interprétation poignante, convaincante, de ce que peut faire l'amour quand la mort l'a privé de son objet.
Pierre Pelot, né et vivant toujours dans les Vosges, est surtout connu pour L'Eté en pente douce, dont l'adaptation cinématographique de Gérard Krwzyck reste marquée par la présence de l'émouvante Pauline Lafont. Auteur de nombreux romans appartenant à tous les genres, il écrit aussi pour le théatre (quatre pièces à ce jour dont Les caïmans sont des gens comme les autres, crée par Claude Piéplu, et L'ange étrage et la véritable vierge Marie Macdo, créée par le Théatre en Kit de Nancy).