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La Survivante

Octavia E. BUTLER

Titre original : Survivor, 1978
Première parution : États-Unis, New York : Doubleday, 1978 / Angleterre, Londres : Sidgwick & Jackson, août 1978
Cycle : Patternist  vol. 4 

Traduction de Bruno MARTIN
Illustration de Michel FENARD

OPTA (Paris, France), coll. Club du livre d'anticipation n° 74
Dépôt légal : 2ème trimestre 1980, Achevé d'imprimer : 30 mai 1980
Première édition
Roman, 400 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : 2-7201-0121-4
Format : 13,5 x 20,3 cm
Genre : Science-Fiction

Tirage limité à 3000 exemplaires numérotés de 1 à 3000 et à 50 exemplaires hors-commerce de collaborateurs marqués H.C.



Quatrième de couverture
ALANNA, une fille de la Terre retournée à l'état sauvage, recueillie par un groupe de Missionnaires qui consacrent leur vie à perpétuer dans l'Homme l'Image Sacrée de Dieu.
 
Dans la crainte que la race humaine disparaisse de la Terre, la Mission est expédiée sur une autre planète où vivent d'étranges humanoïdes, avec leurs mœurs, leurs querelles, leurs guerres... Enlevée lors d'un raid des Tehkohns contre les Garkohns, ALANNA, se retrouve en déséquilibre entre deux espèces différentes... Que faire, protéger ses semblables ou s'intégrer à des êtres si différents d'elle ?
Après bien des péripéties ALANNA parviendra-t-elle à trouver une solution...
 
De l'auteur du "MOTIF", l'un des deux seuls écrivains noirs de science-fiction contemporains encore peu connu en France et qui promet beaucoup.
Critiques
 
     La survivante, c'est Alanna, une fille sauvage de la Terre recueillie par un groupe de Missionnaires — des pionniers religieux ayant pour dogme de conserver et perpétuer l'Image de Dieu (l'Homme) par-delà l'humanité en ruine — et emmenée par eux sur une autre planète, dans une vallée, où se combattent sans relâche deux peuplades humanoïdes, les Tehkohns et les Garkohns. Alanna, la sauvage humaine éduquée comme une Missionnaire, est enlevée lors d'un raid des Tehkohns contre la colonie, devenue alliée des Garkohns. Alanna, qui n'appartient à aucune race, se découvrira des affinités parmi les Tehkohns : elle apprendra leurs coutumes, leur civilisation, leur vie, par l'intermédiaire d'un chef étrange, le Hao Tehkohn Diut, durant ces deux ans de non-captivité. Pendant ce temps, les Garkohns se révèlent peu à peu sous leur vrai jour... celui du meklah. Toute la colonie missionnaire est accrochée à cette drogue puissante qu'ils leur ont donnée, dont la désaccoutumance peut entraîner la mort par déshydratation, dans d'horribles souffrances...
     Je m'aperçois que je me lance dans une folle entreprise en essayant de raconter ce bouquin. Il y a tellement de choses dedans...
     A propos du meklah par exemple, un fruit innocent — une drogue qui ne procure rien, sinon une dépendance immédiate — dont la désintoxication est une lutte, une souffrance pire que l'héroïne : une souffrance qu'Octavia Butler décrit trop bien pour ne pas la connaître (et qui ressemble d'ailleurs à celle éprouvée par les latents qui passent la « transition » dans Le Motif)...
     A propos du Motif, son roman précédent, et des liens avec La survivante : le vaisseau des Missionnaires est construit par les Mutants de Forsyth... Et Alanna, bien qu'elle soit métisse, sans race, sans racines, ressemble par son caractère à Mary : comme elle, elle rassemble et guide les hommes ; comme elle, elle refuse de se soumettre à aucune autorité ; comme elle, elle se débat avec ses différences... comme Octavia Butler ?
     A propos de races : leurs différences, leurs divergences, leurs incompréhensions, leurs unions possibles ou impossibles. Mary dans Le Motif crée une nouvelle race (supérieure ?). Alanna la « créature d'ailleurs » finit par trouver la sienne...
     Tant de choses encore : l'amour de Diut le Tehkohn et d'Alanna la Terrienne, à compter parmi les grandes amours extraterrestres (Diut, un « surhomme » parmi ses semblables... ou un chef religieux... sans religion ?) La colonie humaine dominée par les autochtones à des fins éminemment politiques. Le langage des couleurs des Kohns, qui expriment leurs émotions et sentiments par mimétisme. Le style, clair, simple, précis, la construction (emplois de la première et de la troisième personne tour à tour), qui rappellent Le Motif encore...
     Mais il n'y a pas de défauts dans ce bouquin, alors ? Ma foi non, aucun. Octavia Butler, hein ? Noire, femme, jeune, féministe sans doute, peut-être même droguée ? Mon Dieu, oui : une Survivante.

Jean-Marc LIGNY (lui écrire) (site web)
Première parution : 1/10/1980 dans Fiction 312
Mise en ligne le : 7/1/2009

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