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François ROUILLER

Essai paru en mai 2006 aux éditions Les Empêcheurs de penser en rond, collection "Cent Mots" (Le Seuil, ISBN 2-84671-115-1) 

La science-fiction est à l’étroit sur son rayon. Impossible de ramener son imaginaire à quelques stéréotypes, entre l’obus de Jules Verne et les effets spéciaux de Star Wars. La culture « SF » gagne aujourd’hui le cinéma, la bande dessinée, les jeux vidéo, la musique, la publicité, l’art, le vocabulaire, les croyances. Pour explorer cette galaxie en expansion, 100 mots pour voyager en science-fiction propose, plutôt qu’un inventaire promis à rapide péremption, une invitation au voyage. Un voyage hors des pistes convenues, entre quotidien et futur, planètes exotiques et idées fécondes.
  

 

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100 Cent, c'est la règle du jeu de la collection : offrir au lecteur cent rubriques pour cerner le thème choisi.

En l'occurrence, la science-fiction.
Pour un tel objet, 100 étapes, c'est évidemment trop court. Il en aurait fallu dix, ou cent fois plus. Faute de place, le livre (même s'il a plus de 500 pages) laisse donc dans l'ombre des auteurs éminents, des thèmes majeurs, des lignées entières d'écrivains et de créateurs.
Mais cent articles sur la SF, c'est aussi une opportunité stimulante : on peut y concentrer l'essentiel, ne citer oeuvres et créateurs qu'à titre d'exemples, ou au coup de coeur. Il s'agit d'ouvrir des pistes, d'indiquer des tendances, d'initier des réflexions, non de faire le tour du sujet.
Pas de prétention à l'exhaustivité dans ces 100 mots, donc, mais le partage d'un enthousiasme. Pas de savante encyclopédie, mais une invitation à la découverte.

 
      MOTS Traditionnellement, dans les guides ou les dictionnaires qui lui sont consacrés, la science-fiction est abordée par auteurs, par genres ou par thèmes. Mais ces 100 mots pour voyager en science-fiction ne sacrifient pas à l'habitude. Au lieu de têtes de rubrique telles que "robots", "mutants", "Verne", "Dick" ou autres entrées convenues, le lecteur trouvera des titres inattendus : "ADN", "PRESSE-CITRON", "GNOSE", "MAISON", "DOULEUR", "FIN". L'amateur comme le profane pourront s'étonner de ce lexique hétéroclite. Quel rapport ces mots saugrenus ont-ils avec la SF ?
Pour répondre à la question, le lecteur n'aura qu'une solution : se laisser surprendre. Chaque article est une porte dérobée qui lui offre un point de vue original sur l'univers SF. S'il se considère comme un connaisseur, il trouvera dans ces cents voies détournées autant d'occasions de redécouvrir l'objet de sa passion sous un angle neuf. Si au contraire, le domaine lui est étranger, les cent rubriques l'initieront à la science-fiction sans d'emblée lui imposer son jargon et ses conventions de genre. Car ces 100 mots se veulent aussi des passerelles entre le quotidien et l'imaginaire, entre le présent et les perspectives d'avenir tracées par les auteurs de SF.

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