1.2.3.
Mon nom est Elia Barceló. Je suis née en 1957 à Alicante, en Espagne, et je vis depuis vingt ans en Autriche, où je suis professeur de littérature hispanique et d'écriture créative à l'université d'Innsbrück.
4. Trois œuvres de science fiction :
Sagrada, Barcelone 1989, éd. B.
Roman (170 pages) de science fiction avec des éléments de « fantasy ». Il traite le thème d'une civilisation matriarcale qui refuse de se laisser absorber par le processus globalisateur mené par la Fédération des Mondes. Une tueuse professionnelle, envoyée sur cette planète pour tuer la Sacrée (une sorte de guide spirituel) finit par s'identifier aux femmes de la planète et à leur lutte contre la globalisation fédérale. A la fin du volume, s'ajoute une compilation de neuf récits, tous de science fiction, aux thèmes très variés.
El mundo de Yarek, Bacelone 1994, éd. B.
Prix international de la Novella de SF de l'Université Polytechnique de Catalogne (1993)
Novella (120 pages). Un xénologue humain accomplit sa peine sur une planète désertique après avoir été déclaré coupable de qualifier de vie animale une culture extraterrestre. Le roman traite le thème de la classification des espèces extraterrestres inconnues, de leur qualification en tant que vie intelligente ou vie animale, en parallèle avec le thème de la réalité virtuelle et la difficulté de distinguer celle-ci de la réalité objective.
Consecuencias naturales, Madrid 1994, ed. Miraguano
Roman (185 pages). Un vaisseau spatial humain entre en contact avec une espèce extraterrestre anthropomorphe. L'un des officiers humains décide d'être le premier à avoir des relations sexuelles avec une extraterrestre. La conséquence de ce contact est que l'humain tombe « enceinte » et qu'il doit être transféré sur la planète des Xhroll pour y donner naissance. Il s'agit d'une science fiction de portée quasi féministe — exploration des rôles biologiques et sociaux féminins/masculins — , avec une bonne dose d'humour et de réflexion linguistique.
5. J'ai publié mon premier récit de science fiction à l'âge de vingt ans. En 1991, j'ai gagné le prix Ignotus, décerné par l'Association Espagnole de SF, pour la nouvelle La Estrella, et j'ai été nominée à quatre autres reprises dans la catégorie Roman, Nouvelle, et Essai. En 1993, j'ai gagné le concours international de science fiction de l'Université Polytechnique de Catalogne (U.P.C.) pour El mundo de Yarek. En 1999, Oscuro, como un cristal a été sélectionné pour paraître dans l'anthologie des meilleurs récits espagnols de science fiction.
J'ai publié une trentaine de récits en Espagne et dans divers pays étrangers. Certains ont été traduits en français, italien, esperanto et en anglais (ma nouvelle Estreno va paraître dans une anthologie de SF hispanique aux Etats-Unis). J'ai également publié divers textes dans le journal El País et la revue Ciberpaís. Récemment, j'ai commencé à écrire des romans jeunesse et des fictions policières.
Je suis écrivain par vocation, et j'aime particulièrement décrire l'extraordinaire, par opposition au quotidien. Pour cette raison, je me suis toujours sentie attirée par des genres comme le fantastique, la science fiction, la terreur ou le roman criminel. Et pourtant, bien que je cite des genres, je suis convaincue que les étiquettes ne sont pas bonnes pour la littérature, puisque la liberté narrative doit être placée au-dessus de tout et commence par le libre choix d'un thème et la possibilité de combiner des motifs tirés de traditions différentes. Je pense également qu'une bonne idée ne justifie pas la pauvreté des moyens littéraires, au même titre qu'un style brillant ne peut pas compenser l'absence d'idées ou la faiblesse de la trame.
Je crois que dans le monde actuel la littérature fantastique est indispensable comme aliment spirituel depuis l'enfance et durant l'adolescence qui la suit.
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