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Carolyn Cherryh

(USA ; 1942)

Denis GUIOT

Le Monde de la Science-fiction. M.A. éditions, 1987

          Avec un nom pareil comment ne pas l'aimer ! Nourrie à la mamelle des romans d'Edgar Rice Burroughs, Carolyn écrit dès sa plus tendre enfance : « A l'âge de dix ans, j'avais déjà écrit des romans et c'était déjà de la science-fiction » (interview in Orbites n° 4). Mais elle dut cependant attendre 1976 pour publier son premier roman Les portes d'Ivrel (Club du Livre d'Anticipation, Gate of Ivrel), premier volet d'une brillante trilogie d'heroic fantasy mâtinée de SF qui conte les exploits de Morgane, la Reine Blanche. La même année, paraît Frères de la Terre (Galaxie Bis, Brothers of Earth) qui permet à l'auteur de décrire des cultures étrangères, domaine dans lequel elle excelle (avant de devenir écrivain professionnel, Carolyn Cherryh enseignait le latin et l'histoire ancienne, et elle se passionne pour l'archéologie). En 1982 elle décroche le Hugo pour Forteresse des étoiles (Galaxie Bis, 2 tomes, Downbellow Station, 1981), un space-opera traditionnel sur fond de guerre interstellaire, mais subtilement attachant par l'attention portée aux relations entre les personnages.
          La science-fiction de Carolyn Cherryh est classique dans son écriture et dans ses thèmes. Cependant la place accordée à la femme (« Moi, je n'écris pas des histoires féministes mais des romans dans lesquels les femmes occupent une place valable et où elles sont parvenues à combler les vides actuels »), l'épaisseur psychologique des personnages, le souci de rendre crédible les différentes races extra-terrestres, le refus de tout manichéisme, colorent son oeuvre d'un humanisme profond. A l'occasion, elle sait aussi nous donner des récits nimbés de poésie tels l'étrange Les flots sans rivage (Galaxie Bis, Wave without a shore, 1981), le poignant Les adieux du soleil (J'ai Lu, Sunfall, 1981) ou la tragique Cassandra (nouvelle primée par le Hugo en 1979, parue dans Fiction n° 308).

*

          Lecture :
           Les puits de Shiuan (Club du Livre d'Anticipation, Well of Shiuan, 1978) et Les feux d'Azeroth (Club du Livre d'Anticipation, Fires of Azeroth, 1979), suite des Portes d'Ivrel.
          — La trilogie de Soleil mort (Club du Livre d'Anticipation, The faded sun : Keelith, 1978, Shon'Jir, 1978 et Kutah, 1980).
          — L'opéra de l'espace (J'ai Lu, Merchanter's luck, 1982), suite de Forteresse des étoiles.
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Biographies, catégorie Bios
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