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L'enfant en proie à la SF

Denis GUIOT

Préface de "Pardonnez-nous vos enfances". Denoël, septembre 1977


La science-fiction dont le thème est un enfant

          L'enfant est-il un thème en soi? Non, répond Pierre Versins dans son Encyclopédie de l'Utopie et de la Science-fiction (Éditions de l'Age d'Homme), puisque «les enfants, en somme, sont à peu de chose près des êtres humains, on s'en aperçoit aisément en les voyant se conduire presque aussi mal que les adultes» ! Plutôt qu'un thème, l'enfant, dans la littérature générale, est un lieu privilégié où, de Poil de carotte en Petit Chose, l'écrivain se penche sur son passé.

          Or, il y a fort peu de Poil de Carotte dans la SF. Est-ce à dire, comme l'affirme imprudemment Catherine Turlan, qu' «il est remarquable de voir à quel point la SF aime faire dans l'adulte, et répugne généralement à représenter l'enfance 1 »? Ou bien que le discours sur l'enfant qui s'exerce dans le champ de la SF est d'une nature autre que celui qui sévit en littérature générale ? En somme y a-t-il une spécificité dans l'approche de l'enfant par la SF 2 ? Possible.

          De par sa conception géologique du temps et sa nature à globaliser le monde tout en «violentisant» les rapports sociaux, la SF a tendance à voir dans l'enfant un représentant d'une espèce différente, catalyseur d'une certaine chimie sociale et humaine. Et quoique la madeleine proustienne soit l'ancêtre des machines à remonter le temps, l'égocentrique recherche du temps perdu qui est le propre de la plupart des romans «mainstream» centrés sur l'enfance, n'est qu'un élément mineur du regard que la SF porte sur elle 3 .

L'enfant et le pouvoir

          Dans son essai Les Enfants d'abord paru chez Grasset, Christiane Rochefort - qui ouvre ce recueil avec La Preuve par l'oeuf - a défini l'enfance comme l'apprentissage de l'exploitation, et les enfants comme une classe opprimée, privée d'autonomie et broyée par la redoutable trilogie parents-école-médecine. Laissons-lui la parole : «La fonction des parents, en termes d'entreprise, est d'élaborer, à partir du matériau brut enfant, le modèle domestiqué, conforme à la demande.» L'école appartient à l'Etat, «c'est-à-dire à l'entreprise, dont il est le fourrier (...). L'école est calquée sur ses structures et les transmet : soumission, compétition, ségrégation, hiérarchisation et ennui mortel de l'âme». Son rôle est de «casser physiquement la fantastique machine à désirer et à jouir qu'est l'enfant». Quant à la médecine, elle «continue à préparer le mouton tremblant de l'entreprise, et n'hésite pas à avoir recours à tout l'arsenal chimique et psychothérapique pour favoriser le glissement des causes sociales de la révolte adolescente à des causes pathologiques». L'enfant, tel le petit Filib de Et pourtant ils ont des couleurs de Pierre Marlson, sous l'alibi de la protection et «pour son bien» évidemment, est esclavagisé dès son plus jeune âge, socialisé, normalisé, pédiatrisé, afin de le préparer au plus tôt à son rôle d'exploité; exploité dans un monde surpeuplé, épuisé, sans amour et sans désir. On comprend dès lors, l'inappétence à vivre de Camille Félix Trezel, l'hypermaturé de Testament d'un enfant mort de Philippe Curval et le désir de destruction du bébé de lt's alive (film de Larry Cohen).

          Mais les enfants commencent à prendre conscience de leurs droits, et leur combat pour leur libération n'en est qu'à ses débuts. L'élaboration d'une Charte des Enfants est «dans l'air du temps». On la retrouve dans l'essai de Christiane Rochefort, sur les ondes d'Europe n°1, dans la nouvelle de Michel Jeury contenue dans ce recueil (pour la petite histoire, signalons que sa Charte des Nocturnes date de début 76), dans les travaux d'une association parents-enfants d'un lycée de la région parisienne... Cependant, ces chers petits, lassés d'attendre que leurs justes droits (liberté de penser, d'agir, de vivre, d'aimer...) soient enfin reconnus, décideront peut-être un jour de claquer la porte à notre monde d'adultes et de s'évanouir dans la campagne, comme les gamins d'Encore heureux qu'on va vers l'été de Christiane Rochefort (Grasset-Livre de Poche).

          Ou bien de prendre les armes et de réclamer leur dû par la force, se vengeant ainsi de leurs parents, des adultes, de nous. C'est qu'ils sont nombreux les bougres ! Et ce sera la guerre des générations. Lors de la lutte pour le pouvoir qui, dans Les Enfants de l'Histoire de Kurt Steiner (J'ai Lu), oppose sur les trois planètes Terre-Mars-Vénus, Mutants, Hommes Naturels, Cerveaux et Enfants, ces derniers sortent vainqueurs de l'affrontement et ce, sans hésiter sur les moyens à employer : «La nuit suivante, les deux tiers des enfants profitèrent du sommeil de leurs parents pour les assassiner. Au matin, des monceaux de cadavres jetés par la fenêtre jonchaient les rues de la ville.» De même, les gamins de Los Nibôs (film de Narciso Ibanez Serrador, sorti en France sous le titre des Révoltés de l'an 2000) massacrent tous les adultes de l'île sur laquelle ils vivent. Le grand roman de William Burroughs Les Garçons sauvages (Christian Bourgois), avec ses bandes d'adolescents guérilleros qui, en 1988, ravagent la terre entière, a-t-il valeur de prophétie ? Le pouvoir passera-t-il aux mains des enfants, et d'opprimés deviendront-ils oppresseurs? Dans le film de Barry Shear Wild in the Streets (Les troupes de la colère, 1968), les enfants, ayant pris le pouvoir, enferment les adultes dans des camps et les droguent au LSD. La cruelle nouvelle de Walter Fisher Agéisme (in Univers 06) raconte comment un couple de «vieux» est condamné par un chef de police en culotte courte a être rôti dans de l'huile bouillante (réminiscences d'Ali Baba et les quarante voleurs !) pour avoir imposé sa volonté (pas de télé, fessée et au dodo) à ses deux enfants qui refusaient d'aller à l'école. Wendy et Peter jettent leurs parents aux lions, lions holographiques certes, mais aux dents acérées dans L'Homme illustré de Ray Bradbury (Présence du Futur).

          Mais à partir de quel âge franchit-on la limite fatale? Elle est de vingt ans dans le roman de Nolan et Johnson Quand ton cristal mourra (Présence du Futur). Mais à la fin du film de Barry Shear, un gamin de douze ans interpelle le président des U.S.A., de huit ans son aîné, en ces termes : «C'que t'es vieux», phrase prélude à une nouvelle guerre des générations qui sera plus féroce que La Guerre des boutons de Louis Pergaud !

          Non décidément, les républiques d'enfants n'ont rien de paradisiaque pour nos auteurs de SF ! A ranger aux vestiaires les clichés-sucres d'orge et autres stéréotypes-rose bonbon sucés. Innocence de l'enfant? Pureté? Mon cul, comme dirait Zazie ! Que l'on relise Sa Majesté des Mouches de William Golding (Livre de Poche-Gallimard) avec ses gosses qui, prisonniers sur une île, redécouvrent le fascisme. Que l'on lise Qinzinzinzili de Régis Messac (Édition Spéciale) où une horde d'enfants rescapés d'une guerre bactériologique réinventent la guerre, la violence et la religion. Que l'on découvre L'Oberlieutenant, Géronimo et les trompettes de l'apocalypse de Dominique Douay et ses joyeux bambins au sadisme raffiné et avides de hiérarchie 4 .

          Ce tableau poussé au noir de la nature enfantine ne traduit-il pas, en fait, le profond malaise qui saisit tout adulte face à un môme? Mais avant de développer cela quelques lignes plus loin, ne concluons pas ce paragraphe sur l'enfant et le pouvoir sans citer un inattendu défenseur de la cause des enfants en la personne de Cyrano de Bergerac. Ce dernier, dans ses États et Empires de la Lune (1657), considère comme logique et souhaitable une société où le pouvoir est détenu par les jeunes : «Car en conscience, dites-moi, quand un homme jeune et chaud est en force d'imaginer, de juger et d'exécuter n'est-il pas plus capable de gouverner une famille qu'un infirme sexagénaire, pauvre hébété dont la neige de soixante hivers a glacé l'imagination» 5 . Cyrano de Bergerac - Christiane Rochefort, même combat !

Les Enfants de Moebius

          Pour Theodore Sturgeon, «les enfants sont des étrangers sur une terre étrange. Étrange et étrangère (...) Les enfants ont un savoir, dès leur arrivée sur la Terre, inscrit dans leurs gènes et que nous, adultes, nous ingénions à leur désapprendre» 6 . L'univers de l'enfant a ses lois, des lois qui appartiennent en propre à cet univers et dont l'accès est impitoyablement interdit à l'adulte ; un univers où le temps est encore incertain, où l'enfant joue avec les différents plans de réalité, phantasme son existence et le monde qui l'environne, passe de l'autre côté du miroir pour y rencontrer Humpty Dumpty ou le Lièvre de Mars.

          Les travaux de Piaget ont montré que le développement intellectuel de l'enfant peut se définir par le passage d'un état initial d'égocentrisme pur à un état d'objectivité totale. Au départ, le monde extérieur partage les caractères du moi et le moi possède les mêmes attributs que la réalité extérieure. Et à ce titre, la nouvelle de Philippe Curval illustre de manière parfaite les thèses du créateur de l'épistémologie génétique. Mais quelles preuves avons-nous que ce soit notre vision du monde qui soit correcte, conception rationaliste, physique et «objective» ? Et si la cosmogonie de Camille Félix Trézel, l'hypermaturé du Testament d'un enfant mort était réalité ? Univers où la lune est attachée avec le soleil sur un tourniquet, où les feuilles des arbres en remuant donnent naissance au vent, où le fait d'ouvrir un parapluie fait crever les nuages et pleuvoir...

          L'enfant, il faut bien se l'avouer, est radicalement autre. Petit d'adultes, il n'est pas un petit adulte, un adulte en réduction. Il est fondamentalement différent. Mutant ? les enfants sont-ils, par rapport à nous, des mutants ? ou plutôt les éléments d’une espèce différente? Espèce qui tend, au fil des années et «grâce» au laminage de l'éducation, à nous ressembler. Ou bien des extra-terrestres venus explorer notre planète et qui restent prisonniers de celle-ci, oubliant jusqu'au souvenir de leur mission ? (Conquistadore de Gotlib, Rubrique à Brac, tome 2)

          Qui sont ces Enfants de Moebius (de Mark Clayton, Galaxie 32) qui jonglent avec des tesseracts et jouent à cache-cache dans l'univers? Qui sont ces Enfants de la nuit (de Zenna Henderson, Marabout) qui renversent les lois de la plus élémentaire des logiques et confondent les temps et les époques? Qui sont ces Enfants de la lune (de Jack Williamson, Albin Michel), d'une beauté surnaturelle, prodigieusement doués et précoces ? Qui est Stuart Buchanan, élève de sixième et capable de réaliser tous ses voeux (Étoile du soir, étoile d'espoir d'Alfred Bester). Qui sont les enfants de Tout smouales étaient les borogoves (de Lewis Padgett), capables de découvrir le secret de l'étrange labyrinthe extraterrestre, impénétrable par un adulte. Qui sont Marieke et Cyril, les petits héros de Il ne faut pas jouer avec les enfants (de Joëlle Wintrebert) et de Périllos, où il y a de l'amour (de René Durand)? Et les gosses de Demain les mômes, le film de Jean Pourtalé ? Des mutants ? Ou simplement des enfants, nos enfants, qui nous cachent leurs pouvoirs et leur univers.

          L'enfant, comme le mutant, l'étranger, le marginal, comme tout ce qui échappe à la normalisation, inquiète. Initialement ses pouvoirs sont immenses et ses désirs sans limites. «Fantastique machine à désirer et à jouir», il renvoie l'adulte à sa propre infirmité, à sa propre médiocrité. Engoncé dans ses conventions, emprisonné dans les limites sociales qu'il s'est lui-même tracé, l'adulte ne peut supporter le désir de l'enfant, son extraordinaire appétit de vivre, son absence de surmoi.

          Mais par ailleurs, et sur un plan psychanalytique, la nécessité de vivre ne nous oblige-t-elle à fuir «l'enfant-merveilleux» que l'on a été, période où couvé par le regard de la mère, le monde n'était que narcissisme ? Vivre n'est-ce pas tuer en soi l'enfant-roi toujours renaissant ? Dans On tue un enfant (Éditions du Seuil), Serge Leclaire écrit : «La pratique psychanalytique se fonde d'une mise en évidence du travail constant d'une force de mort : celle qui consiste à tuer l'enfant merveilleux (ou terrifiant) qui, de génération en génération, témoigne des rêves et désirs des parents ; il n'est de vie qu'au prix du meurtre de l'image première, étrange, dans laquelle s'inscrit la naissance de chacun.» Tuer l'enfant-roi, l'enfant-soi tel est le sujet de Psycataclysme, le roman de Phyllis Gotlieb (Le Masque), le fantasme originel se camouflant sous les apparences d'une lutte contre de redoutables enfants-mutants.

          Mais «normaliser» par une «éducation» savante, patiente et de tous les instants, qui fait perdre à l'enfant ses pouvoirs et ses rêves, c'est tuer. Le passage à l'état adulte est une automutilation, une castration inacceptable, la perte irrémédiable de tout un univers. Tel est le propos de Bulle de Savon de Pierre Pelot, le sens du monologue de Gotlib face à sa fille. Et si ce lent travail de sape échoue, on élimine sans autre forme de procès les déviants, ces dangereux Coucous de Midwich (de John Wyndham, Présence du Futur). Ou on les déclare fous. Mais, questionne Alain Detallante dans L'Été du soleil pourri, le malade mental et l'enfant n'ont-ils pas en commun d'évoluer dans des univers où, la culpabilité n'existant pas, tout est permis ?

          Le regard de l'enfant est notre mauvaise conscience, car l'amour que nous disons lui porter n'est pas aussi pur que nous le prétendons. N'achetons-nous pas par là son silence, sa passivité, pendant que le grand robot de la normalisation et de la conformité sociale, copeau de chair après lambeau de rêve, le réduit à sa portion exploitable ? L'innocence et la pureté dans lesquelles nous essayons de le draper, ne sont que des mythes sécurisants, dérisoires paravents destinés à camoufler la nature profonde de l'enfant, sa cruauté (ainsi, celle de la fillette-oiseau de Michel Cosem), sa sexualité (sexualité, qui est au centre du conte de fées freudien de Daniel Walther, inclus dans ce recueil), son inquiétante perversité dissimulée sous un visage d'ange 7 , inacceptables pour notre monde hypocrite et aseptisé.

L'enfant-espoir

          Mais l'enfant, comme le mutant, peut être considéré comme «le descendant, l'étape provisoire d'un processus naturel, le rejeton fragile qu'il faut protéger et chérir» 8 . Délivré de la dialectique opprimé-oppresseur, lavé des angoisses que l'humanité déverse sur lui, l'enfant peut apparaître alors comme le porteur de l'espoir du monde. Amour, désir d'un monde fraternel, tendresse, il peut devenir la raison de vivre d'un monde déboussolé, la lumière dans les ténèbres de l'angoisse qui dirige et réconforte. Tel est le sens de plusieurs romans de Pierre Suragne (pseudonyme de Pierre Pelot). Ainsi dans L'Enfant qui marchait sur le ciel (Fleuve Noir), Logh dit de l'enfant Horan : «Tu es la force et tu viens de la Terre. Avec toi nous serons forts, et cesseront les malheurs qui flottent sur le peuple depuis quelque temps.» Chair de notre chair, l'enfant-espoir n'est pas un Sauveur qui viendrait de l'extérieur, mais un être né des entrailles de l'humanité qui accoucherait ainsi de son désir de créer un univers plus humain, libéré de l'exploitation de la nature et de l'homme par une minorité de nantis.

          De Cristal qui songe aux Plus qu'humains et en passant par de nombreuses nouvelles, Theodore Sturgeon a fait une place à part, dans son oeuvre, à l'enfant. Dans Vénus plus X (Champ libre), les enfants sont objets d'adoration : «Nous adorons les enfants parce qu'il est inconcevable que nous leur obéissions un jour.» Les enfants, c'est l'avenir; et ce qui sera doit être vénéré par ce qui a été. L'enfant représente l'éternelle capacité d'amélioration de la race humaine, tout comme le sens des responsabilités qui en découle.

          L'enfant-espoir.

          «Quand on se penche en retenant son souffle, sur les paupières closes d'une enfant endormie, baignée par la lumière de la lune, il n'y a plus en soi de place pour la violence ou le doute.» (Vénus plus X.)
          Je vais aller regarder ma fille qui dort.
          Elle s'appelle Orlane, elle a eu cinq ans aujourd'hui.

Fontenay-sous-Bois, 14 septembre 1977


Notes :

1. La SF ? Une représentation fantasmatique de l'enfance in La Quinzaine littéraire n° 225 Janvier 1976), numéro spécial sur la Science-fiction.
2. Précisons dès maintenant que sont évacués de cette préface les romans de SF pour les enfants (ou adolescents), tels ceux de Donald A. Wolheim (Les Mystères des Lunes de Mars, L'Énigme de la neuvième planète, etc.), de Robert Heinlein (Podkayne, fille de Mars...), ceux d'Isaac Asimov signés Paul French (la série des aventures de David Starr, le ranger de l'espace), etc… Car romans pour les enfants, ils ne sont en aucune façon des romans sur l'enfant, étant pour la plupart de simples récits d'aventures dans lesquels la présence d'un ou plusieurs héros adolescents, nécessaire pour la sacro-sainte identification, permet de les destiner à de jeunes lecteurs. (Mais il serait injuste de passer sous silence la nouvelle et fort intéressante collection de Gérard Klein et Karin Brown chez Laffont : « L'âge des étoiles », destinée à un jeune public.) Notons aussi l'importance du projet que Monique Battestini mène à bien chez Fernand Nathan : rénover l'enseignement de la littérature dans les collèges et lycées en y introduisant la science-fiction sous la forme de petits fascicules de 96 pages, regroupés sous le titre générique de Littérature française classique de science-fiction. Le premier fascicule, destiné aux classes de 6ème et 5ème et qui devrait être opérationnel dès la rentrée de 1978, contient des nouvelles de Christian Léourier, Gérard Klein, Jean-Pierre Andrevon, Julia Verlanger, Pierre Ferran, Guy Scovel, Alain Dorémieux et Michel Ehrwein.
3. Sur l'enfant dans la science-fiction, il faut citer l'anthologie compilée par William Tenn : Children of Wonder (Pennabook, 1954, non traduit en français).
4. Pourtant, la réalité apporte un net démenti à cette vision pessimiste de l'enfance. En effet, des communautés d'enfants existent et fonctionnent. Citons «Boys Town» aux États-Unis créée en 1917 par le père Flanagan, la «Ciudad de Los Muchachos» à Bemposta en Espagne (Cf. La République des enfants d'Eberhard Môbius, Éditions Mercure de France) et, quoique dans une optique différente, les Libres Enfants de Summerhill (de A.S. Neill, Éditions Payot).
5. Cité dans L'Ençyclopédie de l'Utopie et de la Science-Fiction.
6. Interview inédite. Voir aussi Les Enfants de Sturgeon (anthologie réalisée par Marianne Leconte, Le Masque SF) et l'interview de T.S. par cette dernière dans Science-Fiction Magazine n° 3.
7. Littérature et cinéma fantastiques ont abondamment exploité cette ambivalence de l'enfant, ange et bête tout à la fois : «Le fait a déjà été signalé, il y a de l'enfant dans le monstre et du monstre dans l'enfant», note Evelyne Lowins dans Un si joli petit monde, étude sur les enfants dans la SF et le fantastique cinématographiques (Galaxie 126).
8. Gérard Klein, Préface à Histoires de mutants (Livre de Poche).

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