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Hard science

Denis GUIOT

Le Monde de la Science-fiction. M.A. éditions, juin 1987

          Littéralement « science dure ». C'est-à-dire des romans où le contexte scientifique est omniprésent, rigoureux, dans la plus pure tradition vernienne. Rappelons que Verne avait dit de Wells, dédaigneusement : « J'utilise la physique, lui il l'invente. » Pourtant, avec le recul, l'obus vernien ne vaut pas mieux que la cavorite wellsienne ; mais dans le contexte de l'époque il était plausible. C'est cette littérature-là qui passionnait Hugo Gernsback — jusqu'à lui inventer le nom de science-fiction — et John Campbell, rédacteur en chef d'Astounding Stories à partir de 1937, partisan d'une SF prédictive et technologique (celle d'Asimov et d'Heinlein, les auteurs « hard » de l'époque qui nous semblent bien « soft » maintenant !) et qui rebute aujourd'hui certains lecteurs réfractaires à tout ce qui porte le mot science, lecteurs qui confondent un courant de la SF, avec la SF tout entière.
          Parmi les fleurons de la hard science, citons Mission gravité — autre titre, Question de poids — de Hal Clément (PP — Mission of gravity, 1953 : comment récupérer une sonde qui s'est écrasée sur une planète où la gravité est sept cents fois supérieure à celle de la Terre) ou Le nuage noir de Fred Hoyle (NéO — The black cloud, 1957 : comment communiquer avec un nuage interstellaire vivant qui menace de détruire notre planète). Parfois indigeste avec ses chapitres de démonstrations, la hard science est souvent d'une richesse d'invention stupéfiante et d'une surprenante poésie avec des auteurs comme Clarke, Niven (dans son Catalogue des âmes et cycles, Barets rappelle la boutade d'Ellison « Dans un récit de Niven, on ne trouvera jamais de boîte de bière sur Mars » !), Benford ou même carrément surréaliste avec Varley. Souvent, ces auteurs sont d'authentiques scientifiques, d'ailleurs. Ainsi Charles Sheffield et Robert Forward qui, respectivement dans Les chroniques de Mc Andrew (A.etD. — The Mc Andrew Chronicles, 1983) et Le vol de la libellule (A.etD. — The flight of the dragonfly, 1984), rivalisent, en fin de volume, en annexes, tableaux, schémas etc.
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