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Album
Voleur d'étincelles
Série : Candélabres    Album précédent tome 2  Album suivant

Scénario : ALGESIRAS
Dessins : ALGESIRAS
Couleurs : Nadine THOMAS

Delcourt , octobre 2000
 
Cartonné
48  pages  Couleurs
ISBN 2-84055-451-8
Voir une planche.
Couverture
 
Quatrième de couverture
     — A quoi serais-tu prêt pour qu'il dise oui ?
     — A vendre mon âme au diable. J'ai tout à y gagner : Paul serait à moi, et mon âme ne vaut pas grand chose. Le diable ferait une bien mauvaise affaire.
 
Critiques
     L'originalité est rare en littérature ou en bande dessinée, même dans le genre fantastique qui autorise pourtant une inventivité théoriquement sans frein. Le plus grand mérite de cette série est donc de mettre en avant une mythologie tout à fait originale  : celle des Candélabres, sortes d'êtres-de-feu intangibles et capables de se déplacer instantanément à proximité de toute flamme...

     Mais les qualités de l'album ne s'arrêtent pas là. Algésiras conduit son scénario avec un sens narratif qui captive immédiatement le lecteur  :  la construction éclatée, faite de flashes back et de scènes se déroulant en différents temps de l'histoire, n'empêche pas une parfaite compréhension de l'intrigue, tandis que les révélations sont distillées peu à peu, nous entraînant dans un mystère palpitant qui s'épaissit au fur et à mesure qu'il se dévoile.
     En outre, il faut souligner la profondeur des personnages qui traversent cet étrange récit  : qu'il s'agisse de Paul, l'enfant paralytique devenu danseur grâce à la puissance de la « source  », de son ami David avec qui il entretient une amitié trouble teintée d'amour, de cet amnésique qui pourrait être l'auteur d'une toile peinte plus d'un siècle auparavant, de Nadja, cette femme turque qui joue à son insu un rôle demeurant imprécis, ou des multiples autres protagonistes, Algésiras nous brosse là les portraits de personnages humains – ou non-humains – particulièrement réussis. Les relations complexes qui s'établissent, soit entre eux, soit avec les Candélabres – qui mènent à l'arrière-plan une lutte dont les objectifs nous échappent encore – , sont pour beaucoup dans l'intérêt de l'histoire.

     Le dessin clair est d'une élégante simplicité, d'une légèreté lumineuse. Il possède une sorte de grâce qui rappelle celle de la danse, particulièrement sensible lors des apparitions de Julien Solégando, silhouette noire élancée dont l'habit dessine de longue flammes noires.

     Vous l'aurez compris, ce très bel album force l'enthousiasme et se démarque sans peine de la production habituelle. Nous tenons là un auteur particulièrement prometteur.

Pascal Patoz          
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